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Quatre institutions constitutionnelles s’engagent à promouvoir ensemble l’égalité et la parité

Le chemin à parcourir pour atteindre l’égalité et la parité reste encore long au Maroc tant sur le plan socio-économique que politique. Pour défendre la cause féminine, quatre institutions nationales ont décidé de renforcer leur coopération.

Quatre institutions constitutionnelles s’engagent  à promouvoir ensemble l’égalité et la parité
Nizar Baraka s'exprimant lors du séminaire conjoint. Ph. Kartouch

C’est une première. Quatre institutions constitutionnelles nationales accordent leur violon en faveur de l’égalité et de la parité. Le Conseil économique, social et environnemental (CESE), le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), l’Institut du Médiateur du Royaume (IMR), et la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA) viennent, en effet, d’organiser un séminaire conjoint sur le thème «L’égalité et la parité au cœur des travaux des institutions constitutionnelles nationales». Chacune de ces institutions a émis des avis et recommandations contribuant au débat national sur cette question. La défense des droits de la femme, comme tient à le souligner le président du CNDH, Driss El Yazami, constitue une responsabilité partagée par tous les intervenants.
Les institutions nationales sont, en effet, appelées à être complémentaires, d’après le président du CESE, Nizar Baraka, pour permettre une adhésion agissante de la femme aux différents aspects de la vie. Le chemin à parcourir pour atteindre les objectifs escomptés reste encore long, de l’avis des quatre institutions nationales. Les enjeux sont de taille sur tous les plans. Au niveau politique, la représentativité féminine demeure en deçà des aspirations. Les femmes peinent toujours à percer sur le plan électoral.

L’expérience a démontré que sans le système de quota, la représentativité politique des femmes au Parlement et au niveau local serait quasi nulle.
Sur le plan socio-économique, la discrimination à l’égard des femmes a été à plusieurs reprises pointée du doigt par les institutions nationales, chiffres à l’appui. Plus de 75% des femmes actives dans le milieu rural travaillent comme «aides familiales». 50% des femmes en milieu urbain n’ont pas de contrat de travail. Le chômage frappe davantage les femmes que les hommes, y compris chez les diplômés. À ce titre, le Conseil économique et social recommande, entre autres, d’intégrer le principe de l’égalité entre les hommes et les femmes en tant que fondement de la citoyenneté marocaine dans les programmes éducatifs et curricula des enseignants. Cette institution appelle aussi à la participation active des médias dans la prévention et la lutte contre les stéréotypes sexistes et l’appropriation par tous de l’égalité entre les femmes et les hommes. Au niveau des médias, bon nombre de difficultés sont rencontrées par les femmes. La présidente de la HACA, Amina Lamrini, cite notamment la faiblesse de leur participation dans des postes de responsabilité et de décision dans les organes médiatiques, la prédominance des responsabilités stéréotypées même lorsqu'elles occupent un poste de responsabilité, et la vulnérabilité des femmes à exprimer leurs opinions surtout dans les programmes à caractère informatif.

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