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Plus de 3.600 personnes bénéficieront de l’indemnité pour perte d’emploi à partir de la semaine prochaine

À partir de la semaine prochaine, quelque 3.620 personnes vont recevoir la très attendue indemnité pour perte d’emploi, entrée en vigueur en décembre dernier. Le budget disponible actuellement permet de verser des indemnités à plus de 30.000 personnes. À terme, l’IPE devra s’autofinancer grâce aux cotisations patronales et salariales.

C'est désormais chose faite. La fameuse indemnité pour perte d’emploi (IPE) est enfin opérationnelle. À partir de la semaine prochaine, quelque 3.620 personnes éligibles à l’IPE vont recevoir cette très attendue indemnité, dont le montant ne dépasse pas le SMIG. La somme peut être considérée comme modique, d’après le ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Boussaïd. Mais «l’idée est d’atténuer la souffrance de ceux qui se retrouvent au chômage et leur permettre d’être réintégrés rapidement dans le marché du travail. Percevoir cette somme est mieux que d'être sans ressources».

Un autre argument est avancé par le ministre de l’Emploi et des affaires sociales, qui tient à souligner que l’indemnité pour perte d’emploi concerne surtout le personnel d’exécution dont le salaire tourne autour du SMIG. Il ne s’agit donc pas d’une assurance-chômage, tient à préciser Abdeslam Seddiki, mais plutôt d’un accompagnement pendant six mois en vue de permettre un retour rapide de la personne en chômage à la vie active.
Outre l’indemnité financière, un service complémentaire est offert aux bénéficiaires visant à les accompagner pour améliorer leur employabilité et augmenter leurs chances d’insertion sur le marché du travail. En effet, l’Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (Anapec) peut proposer aux personnes concernées une formation qualifiante qui est prise en charge par l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT). Jusque-là, déjà 11 personnes ont été réintégrées sur le marché du travail dans le cadre de ce mécanisme. L’Anapec a envoyé des messages à quelque 1.800 demandeurs. 400 seulement ont répondu à l’appel. Une partie d’entre eux a entamé le processus de recherche d’emploi, alors que d’autres ont été orientés vers la formation continue.

Sur le volet financier, comme nous l’avions annoncé dans une précédente édition (cf : www.lematin.ma), le ministère de l’Économie et des finances vient de débloquer un fonds d’amorçage de 250 millions de dirhams qui sera transféré à la Caisse nationale de sécurité sociale à travers le fonds spécial de la promotion de l’emploi des jeunes. Deux autres tranches sont prévues au cours des prochaines années pour atteindre le budget de 500 MDH. Mais cet accompagnement financier de l’État est temporaire. À terme, ce mécanisme, qui avait fait l’objet d’âpres négociations entre le gouvernement et les partenaires tant sociaux qu’économiques, devra s’autofinancer grâce aux cotisations patronales (0,38%) et salariales (0,19%). Le budget disponible actuellement permet de verser des indemnités à plus de 30.000 personnes, selon les précisions de l’argentier du Royaume.

Ce mécanisme est profitable également aux entreprises, car il leur permet de bénéficier d’une certaine souplesse en termes d’emploi, d’après M. Boussaïd. Il tient à souligner que ce sont les «économies souples qui ont pu connaitre une croissance soutenue». S’agit-il d’une issue pour les employeurs leur facilitant le processus de licenciement des employés ? Sur ce point, Mohamed Boussaïd est catégorique : l’IPE gérée par la CNSS ne remplace pas les mécanismes juridiques en vigueur régissant les relations de travail entre les employeurs et les employés. Ceux-ci peuvent toujours recourir à la justice le cas échéant pour faire valoir leurs droits. Le système sera évalué dans six mois pour faire le point sur les dysfonctionnements éventuels et rectifier le tir. 

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