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Dimanche soir, le Complexe sportif Mohammed V à Casablanca et le stade Saniet R’mel à Tétouan seront les théâtres d’une grande soirée de football africain. Le Raja et le MAT auront l’occasion de faire revivre aux amateurs du football les grandes épopées du ballon rond national. Car, pour s’imposer dans les joutes continentales, il faut s’imposer devant les meilleures formations continentales et Al Ahly et l’Entente Sétif sont parmi ce qu’il se fait de mieux sur la scène africaine.
À Casablanca, le Raja reçoit les tenants du titre algérien de l’Entente Sétif, quatre mois après leur participation à la Coupe du monde des clubs, où ils n’ont pu faire mieux que la cinquième place. Face au Raja, l’ESS sera diminuée par l'absence de son attaquant de pointe Abdelmalik Ziaya. Le coach Kheireddine Madoui a également écarté Ahmed Gasmi, Eudes Dagoulou et Kheireddine Arroussi, également blessés. Malgré cet effectif remanié, l’«Hirondelle» a réussi à se redresser, mardi dernier lors du match en retard de Ligue 1, en battant la Jeunesse Kabylie, après une série de trois revers consécutifs, dont une élimination en demi-finale de Coupe d’Algérie, face au Mouloudia Bejaïa, qui a provoqué un tollé parmi les supporters, même si l’équipe est leader du championnat algérien. Au Raja, les choses ne semblent guère meilleures. Écartés de la course au titre à cause de leurs piètres prestations, avec notamment une série de matchs sans victoire, depuis celle obtenue sur Kaizer Chiefs, les Verts n’ont plus que le front africain pour briller. Si le palmarès du Raja, qui détient trois titres en Ligue des champions, et le public inconditionnel du virage sud du Complexe Mohammed V sont une constante et rassurent quelque peu les Casablancais, les résultats en dents de scie et l’absence d’une équipe type n’ont fait que semer un peu plus le doute dans les rangs rajaouis. Toutefois, le match nul arraché au Wydad, lors du derby, a remis de l’ordre dans les rangs. Lors de la réception du KAC, mardi, les esprits étaient déjà au match de dimanche.
Le MAT en quête de grandeur face à Al Ahly
À Saniet R’mel, toujours dans la soirée de dimanche, les choses seront nettement différentes. Le champion du Maroc en titre, le Moghreb Tétouan, accueille le détenteur du record de titres, Al Ahly d’Égypte. Pour les Rojiblancos, dire que l’appétit vient en mangeant est un euphémisme. Les Tétouanais devront montrer les crocs et tenter de dévorer le géant africain, détenteur de huit couronnes continentales et réservoir intarissable de l’équipe nationale d’Égypte. L’objectif est clair, «il faut marquer le maximum et éviter d’encaisser des buts», explique Sergio Lobera, l’entraineur du MAT. Une étape importante sur le chemin de Tétouan vers les sommets continentaux, après qu'il se soit imposé sur la scène nationale, avec 2 titres de champion, en trois ans.
Questions à Sergio Lobera, entraineur du MAT
«Trouver l’équilibre pendant 180 minutes»
C’est un match très important face à un géant d’Afrique. Comment vous y êtes-vous préparés ?
Nous savons que nous affrontons une équipe avec un potentiel énorme, qui détient le record des titres du continent. Nous sommes également une équipe qui joue bien au football et nous ne renoncerons à rien, parce que c’est un match important pour pouvoir nous qualifier à la phase de groupes. Ce ne sont pas toujours les favoris qui s’imposent. L’exemple de l’Atletico Madrid en Espagne est là pour le prouver. Nous serons dans la même mentalité face à Al Ahly.
Au niveau du groupe, y a-t-il des doutes ou des absences ?
Nous avons presque tous les joueurs à disposition. Nous verrons d’ici à dimanche s’il y aura du nouveau, en attendant que tous les joueurs puissent récupérer du match face au Wydad Casablanca.
L’objectif est-il de ne pas encaisser de buts ou de marquer le maximum ?
Les deux ! Il nous faut trouver l’équilibre pendant les 180 minutes que durera la confrontation. Ne pas encaisser et marquer un maximum de buts. Nous avons l’avantage de recevoir au match aller, mais cela importe peu dans ce genre de confrontations. Il nous faut rester concentrés tout au long des deux matchs.
Pour vous, c’est une confrontation spéciale face à Juan Carlos Garrido, entraineur d’Al Ahly, qui est également espagnol. Avez-vous eu l’occasion d’échanger ?
Avec Garrido, j’ai une très bonne relation humaine. Nous avons déjà évolué face à face en Espagne, nous nous respectons beaucoup.
Nous avons gardé le contact depuis, mais dans ce genre de matchs, il n’y a ni amitié ni patriotisme qui tiennent, seule la victoire compte.
