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Lancement aujourd'hui de la concertation nationale

C’est aujourd’hui au siège du ministère délégué chargé de l’Eau à Rabat que s’ouvre la concertation nationale sur la révision de la loi sur l’eau. Adopté il y a 20 ans de cela, le texte se devait d’être dépoussiéré afin d’accompagner les développements qui s’opèrent actuellement dans la planification et la gestion des ressources en eau au niveau national et international.

Lancement aujourd'hui  de la concertation nationale
Le contexte hydrologique du Maroc reste principalement influencé par une irrégularité dans l'espace et dans le temps. bPh DR

En 1995, année de sa promulgation, la loi sur l’eau avait constitué un «tournant décisif dans la politique hydrique du Maroc au vu des changements importants qu’elle a apportés, notamment en ce qui concerne l’institution d’une gouvernance des ressources en eau». Vingt ans plus tard, une réactualisation s’est avérée nécessaire. La concertation nationale impliquera les acteurs de la société civile ainsi que les associations professionnelles en relation avec l’eau et les établissements d’enseignement supérieur et de recherche scientifique, indique le ministère de tutelle qui souligne que l’objectif étant de formuler des suggestions et des recommandations pouvant enrichir la conception définitive du nouveau projet de loi qui sera élaboré avec les pouvoirs publics. Interrogée par «Le matin» sur le contenu des futurs amendements qui seront apportés sur la loi de l’eau telle qu’adoptée en 1995, Charafat Afailal, ministre déléguée chargée de l’Eau, indique que certaines dispositions n’étaient pas prises en compte. «Après 20 ans, ce texte de loi ne prend pas en compte certaines dispositions notamment les questions liées au dessalement de l’eau et à la réutilisation des eaux usées après traitement. La prochaine loi sur l’eau doit également prendre en compte les changements climatiques», a souligné la ministre. Cette dernière a également précisé que le rôle des institutions devait aussi être précisé dans le secteur du dessalement de l’eau de mer et dans le dérèglement climatique. La révision de la loi 10-95 sur l’eau est incluse dans le plan de réforme législative du gouvernement pour la période 2012-2016. Elle constitue par ailleurs une implication effective dans les chantiers de mise en œuvre de la constitution, notamment les dispositions relatives au droit à l’eau et à un environnement sain.

Le Maroc a construit 135 grands barrages

En mai 2014, en prenant part au 2e Congrès arabe de l'eau, Charafat Afilal a exposé l'expérience du Maroc en matière de préservation et de gestion des ressources hydriques. La ministre avait souligné l'impact des longues et récurrentes périodes de sécheresse sur les différentes régions du Maroc, causant un déficit de 40% dans le volume des importations en l'eau, a mis en avant une série de mesures adoptées par le gouvernement marocain pour faire face à ce phénomène, notamment la loi 10-95 sur l'eau.
Pour y faire face, le Maroc a construit au total 135 grands barrages et 200 petits barrages ont été construits, d'une capacité globale de plus de 17,5 milliards mètre cube, alors que la construction de 60 grands barrages et 1.000 petits barrages est programmée à l'horizon de 2030. Par ailleurs, Charafat Afilal avait alors déploré les ressources en eau limitées dans l'espace géographique arabe, en raison de la pollution, du gaspillage, du changement climatique et de la non-valorisation des ressources hydriques. 

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