Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Mondial de l'Automobile 2006

Sanaa toujours sous tension

La puissante milice chiite au Yémen restait omniprésente jeudi à Sanaa, quelques heures après un accord de sortie de crise avec le chef de l'État et un engagement à se retirer de plusieurs secteurs-clés de la capitale, théâtre de combats meurtriers.

Sanaa toujours  sous tension
Des miliciens chiites houthis à Sanaa, le 21 janvier 2015. Ph. Reuters

À Sanaa, la capitale qu'ils contrôlent depuis septembre, les combattants houthis restaient postés, hier jeudi, devant le palais présidentiel et la résidence privée du chef de l'État, qu'ils ont investis ces derniers jours, rapportent des témoins selon l'AFP. Mais Mohammed al Boukhaiti, membre dirigeant d'Ansarullah, le nom officiel du mouvement chiite, a déclaré que les miliciens pourraient se retirer dans un délai d'un à trois jours si les autorités s'engagent à mettre en œuvre une série de mesures. Après l'annonce de l'accord entre les insurgés chiites et le Président, Abd Rabbo Mansour Hadi, la tension est retombée d'un cran, mais les habitants sont sur leurs gardes, a rapporté un correspondant de l'AFP. Dans le Nord, des centaines de personnes ont manifesté devant l'Université de Sanaa avec le slogan «Non aux coups d’État».

La milice chiite d'Ansaruallah, entrée dans la capitale yéménite en septembre dernier, a renforcé son emprise cette semaine en s'emparant de secteurs-clés et en resserrant l'étau autour du Président Abd Rabbo Mansour Hadi après des combats avec des soldats gouvernementaux qui ont fait 35 morts et 94 blessés. Selon un accord en neuf points annoncé tard mercredi, les miliciens chiites se sont engagés à se retirer du palais présidentiel pris d'assaut mardi dans le sud de Sanaa, ainsi que de «toutes les positions surplombant la résidence du Président» dans l'Ouest, a indiqué l'agence officielle Saba.

Un accord en neuf points

Ces miliciens, appelés Houthis, se sont engagés également à se retirer du secteur de la résidence du Premier ministre Khaled Bahah, dans le centre-ville, et surtout à libérer le directeur de cabinet du Président, Ahmed Awad ben Moubarak, enlevé samedi dernier.
Le chef de l'État a fait des concessions aux Houthis. Il sera désormais «possible d'amender» un projet de Constitution qui prévoyait jusqu'ici une structure fédérale avec six régions, rejetée par les Houthis. Par ailleurs, ces derniers, ainsi que le mouvement sudiste et les autres factions politiques «privées de représentation équitable dans les institutions de l'État auront le droit d'être nommés dans ces institutions», ajoute le texte.

Dans le Sud, les autorités provinciales ont annoncé la réouverture jeudi de l'aéroport international et du port d'Aden, fermés la veille par solidarité avec le Président. «Le dernier accord en date comporte une série de mesures précises pour mettre en œuvre le pacte de paix et de partenariat, ce qui montre qu'Ansarullah ne cherchait pas à saboter le processus politique», a dit Mohamed Al-Boukhaiti cité par l'AFP, par allusion à un accord signé en septembre entre les Houthis et le gouvernement à la suite de la prise de Sanaa par les miliciens. Abd-Rabbou Mansour Hadi a confirmé que le projet de Constitution à l'origine des derniers combats dans la capitale ferait l'objet d'amendements.

Lisez nos e-Papers