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Tous les chantiers stratégiques bloqués

C’est pratiquement le blocus total au ministère de la Jeunesse et des sports. Tous les chantiers stratégiques du ministère sont en stand-by.
Mohand Laenser, qui assure l’intérim à la tête de ce département, se contente de gérer les affaires courantes sans toutefois toucher aux grands dossiers.
Portant le temps presse. Plusieurs rendez-vous sportifs de dimension internationale que devraient abriter le Maroc l’été prochain sont à l’arrêt.
Les subventions des fédérations sont bloquées sans même parler du programme de sport de haut niveau. Vivement la nomination d'un nouveau ministre pour faire avancer tous les chantiers.

Tous les chantiers stratégiques bloqués

Le ministère de la Jeunesse et des sports traverse l’une des périodes sombres de son histoire. Quelques mois après le limogeage de Mohamed Ouzzine en raison du scandale du complexe Prince Moulay
Abdellah et la nomination de Mohand Laenser, ministre par intérim, rien ou presque ne va au sein de ce département. Il y a une semaine, les quatre syndicats représentant les fonctionnaires du ministère ont observé un sit-in pour protester contre ce qu’ils ont appelé «la politique de gestion basée sur le favoritisme, la rente et l'appartenance partisane dans la nomination aux postes de responsabilité». Plus encore, ils ont brandi des pancartes appelant au départ du secrétaire général du ministère de la Jeunesse et des sports, Karim Aqqari.

Ce climat malsain qui règne au sein du ministère se répercute négativement sur le fonctionnement de ce département au point que tous les chantiers stratégiques sont en stand-by. Parmi ceux-ci figure le master du judo prévu au mois de mai qui devrait réunir plus de 30 nations. Pour le moment, c’est le flou total d'autant plus que les 10 millions de DH que devrait débloquer le ministère se font toujours attendre. En plus, les travaux d’aménagements de la salle du complexe Prince Moulay Abdellah qui devrait abriter cet événement n’ont pas encore commencé. Ce n’est pas tout. Le MJS n’a pas encore débloqué les 5 millions de DH qu’il octroie à la Fédération royale marocaine d’athlétisme pour l’organisation du Grand Prix Mohammed VI d’athlétisme sans même parler de la paralysie qui a frappé le programme du sport de haut niveau. Personne aujourd’hui au ministère n’ose s’approcher de ces chantiers et bien d’autres.

Pas de subventions pour les fédérations

Le vide à la tête du MJS a également pour effet la suspension des subventions versées aux fédérations sportives. Plusieurs d’entre elles sont en rade. Elles sont incapables d’honorer leurs engagements financiers et cela se répercute négativement sur leur programme de préparation. «Nous n’avons aucun interlocuteur à qui nous adresser au ministère. Tout le monde répond qu’il ne peut rien faire et qu’il faudra attendre la nomination d’un nouveau ministre», s’est plaint sous couvert de l’anonymat un président de fédération. En dépit du maintien à leur poste du directeur des sports, Mustapha Azeroual, et du secrétaire général, Karim Aqqari, les deux personnes ne disposent pas de la délégation de signature. Autrement dit, leur présence ne sert pas à grand-chose. C’est aussi cela qui explique la paralysie presque totale de ce département qui a touché le fond. Vivement donc la nomination d'un nouveau ministre pour combler ce vide même si, avouons-le, avec ou sans subventions, le sport marocain n’avance pas d’un iota. Il a même régressé.

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