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Les Casablancais auront l’occasion de revivre le ballet «Le lac des cygnes» le 25 janvier au Cinéma Rif de Casablanca. Recueillant douceur et mélancolie, ce ballet illustre parfaitement un amour idéal et platonique contraint de demeurer impossible, ainsi que les perpétuels affrontements dans chacune des scènes d’un monde imaginaire et d’un autre réel pour déboucher inexorablement sur une folie absolue. «Le lac des cygnes» est un ballet en quatre actes sur une musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski (opus 20) et un livret de Vladimir Begichev inspiré d'une légende allemande. Il s’agit de l’histoire du prince Siegfried contraint de devoir choisir une épouse au cours d'un grand bal pour son anniversaire. Après une soirée teintée d'une ambiance digne d’un bal de prince, typique par des danses et de la musique chaleureuse, il part à la chasse et se laisse entrainer près d’un lac. Au moment où il s’apprête à tirer sur l’un des cygnes, l’un d’entre eux se transforme en une jeune fille nommée Odette.
En effet, victime du sort d’un sorcier, celle-ci se métamorphose en femme la nuit et en cygne le jour. Et seul un amour éternel la sauverait de ce sortilège. «Le lac des cygnes» est une composition révélatrice des aspirations et du tempérament d'un Tchaïkovski poursuivi par le sentiment d'une implacable fatalité : son homosexualité. Comme Siegfried, les amours féminines lui sont interdites. Le prince ne peut avoir de relation charnelle avec le cygne blanc, symbole de pureté ; ceci serait contraire aux lois humaines. La création du «Lac des cygnes» et les représentations qui suivent sont une cruelle humiliation pour le compositeur qui la vit comme une nouvelle malédiction. Le ballet est retiré de l'affiche et tombe dans l'oubli durant dix-huit ans. Il faut attendre la reprise de la chorégraphie par Marius Petipa en 1895 pour redonner au «Lac des cygnes» la place qui lui revient.
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