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Des «progrès notables» ont eu lieu lors des négociations précédant le sommet sur l'Ukraine prévu à Minsk entre les dirigeants russe, ukrainien, français et allemand, a déclaré, hier mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, alors que le conflit a fait plus de 5.300 morts. Le sommet de Minsk a été précédé par une réunion d'experts à Berlin et une rencontre du «Groupe de contact», constitué de représentants russes, ukrainiens et de l'OSCE, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Le ministre russe a réaffirmé la position de Moscou sur l'un des points d'achoppement principaux des négociations : alors que Kiev souhaite récupérer le contrôle de sa frontière avec la Russie sur la portion sous contrôle rebelle, conjointement avec l'OSCE, Moscou estime que Kiev doit en parler directement avec les rebelles. La rencontre de Minsk, décidée au terme d'une semaine d'intenses consultations diplomatiques après le lancement par le couple franco-allemand de son initiative de paix, intervient au moment où les violences sont à leur summum dans l'est de l'Ukraine. Au moins 47 personnes, dont 19 soldats ukrainiens, ont été tuées au cours des dernières 24 heures dans l'est de l'Ukraine.
Vers la loi martiale
L'Ukraine est prête à instaurer la loi martiale dans toutes les régions en cas d'escalade du conflit séparatiste dans l'est du pays, a annoncé, hier mercredi, le Président ukrainien Petro Porochenko, selon l'agence de presse Interfax. «Moi-même, le gouvernement et le Parlement, sommes prêts à prendre la décision d'instaurer la loi martiale sur la totalité du territoire ukrainien», a déclaré le chef de l'État lors du conseil des ministres. Il a ajouté que l'Ukraine et l'Union européenne s'exprimeraient «d'une seule voix» lors des négociations de paix.
