Pietro Mascagni et Ruggero Leoncavallo sont deux grands compositeurs de leurs époques. Le premier est l’auteur de «Cavalleria Rusticana» traduire «Chevalerie rustique», un opéra en un acte. Le second est l’auteur de «Pagalliaci», «Paillasse» en français, un opéra italien en deux actes. Et tous les deux relèvent le défi d’illustrer, musicalement, deux scènes courtes dont l’action se déroule sur une journée. Surtout avec des protagonistes au caractère bien trempé qui agissent presque instinctivement. L’Orchestre philharmonique du Maroc, en partenariat avec Cinéma Rif, présentera ces deux œuvres emblématiques et audacieuses, demain 25 avril à Casablanca.
On y découvrira «Cavalleria Rusticana» ou «Chevalerie rustique», une œuvre qui a eu une influence telle que les experts considèrent qu’elle est, à elle seule, l’origine du mouvement italien de musique dramatique «Verismo». Un siècle plus tard, elle est devenue un classique dans les répertoires des troupes d’opéra les plus respectées au monde. Place maintenant à un opéra où musique passionnée, sens aigu du drame et mise en abyme s’entremêlent. Il s’agit de «Pagalliaci», créé le 21 mai 1892 au Teatro Dal Verme à Milan, une histoire vraie, baignée de vraies larmes. «Pagliacci» s'est rendu célèbre par la magistrale mise en abyme de son action dramatique, ainsi que par son manifeste - exposé par l'un des personnages lors d'un Prologue à la manière baroque - dans lequel l'auteur appelle à rapprocher fiction et réalité, jusqu'à ne plus savoir distinguer l'une de l'autre.