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Le fonds de soutien à la représentativité féminine réactivé à quelques mois des échéances électorales

La célébration ce dimanche de la Journée nationale de la femme, au-delà des discours lénifiants et des déclarations d’intention, ne doit pas occulter certains chiffres. La représentation féminine dans les conseils régionaux et préfectoraux se situe aux alentours de 2,2% dans chaque assemblée, loin de la moyenne mondiale estimée à 20%. Au niveau local, le tableau est certes moins sombre, la représentation des femmes tournant autour de 12%, mais des efforts sont encore à faire pour consacrer le principe de la parité.

Le fonds de soutien à la représentativité féminine réactivé à quelques mois des échéances électorales

À quelques mois des échéances électorales, le fonds de soutien à la représentativité féminine est réactivé afin d’appuyer la participation des femmes au niveau local. La nouvelle commission chargée de ce fonds se penche actuellement sur la sélection des projets des partis politiques et des associations. À travers les différents projets qui seront mis en œuvre, on tend à renforcer les compétences nécessaires des femmes afin qu’elles puissent participer activement dans la gestion des affaires publiques. «L’évaluation de la première expérience est plutôt positive», estime Bouchra Berjal, membre de la commission de soutien à la représentation féminine. Quelque 200 projets ont, en effet, été jusque-là financés dans les quatre coins du pays. «Certes, des contraintes ont été enregistrées. Mais globalement, cette initiative a porté ses fruits», explique cette députée de l’Union constitutionnelle au journal «Le Matin».

Afin de remédier aux entraves, la communication est dorénavant érigée en priorité. Parmi les obstacles relevés, on peut citer, entre autres, la déficience en communication, à cause du manque d’un répertoire des conseillères locales, la baisse du nombre des bénéficiaires, en raison de la tenue d’activités similaires par d’autres associations locales en même temps que les ateliers de sensibilisation… Les partis politiques et les associations locales, régionales ou nationales sont habilités à présenter des projets dont le coût ne dépasse pas un seuil de 200.000 dirhams par projet. Le but est de donner un aspect participatif aux programmes. Aussi, la participation de l’État est-elle limitée à un seuil de 70% du coût, tout en mettant en place une dérogation pour tout programme jugé prioritaire par la commission. Le soutien est accordé sur deux tranches. La première est une avance octroyée aussitôt après la signature du contrat. Et la deuxième est débloquée après la présentation des documents prouvant sa réalisation.

Les projets doivent être axés sur la promotion de la participation des femmes aux élections ainsi que de l’accès de la gent féminine à la gestion locale. Après la période des élections, la commission de soutien à la représentativité féminine est appelée à mener une réflexion sur les nombreuses difficultés rencontrées par les élues. La femme conseillère a, en effet, beaucoup souffert, en 2009, au niveau de la constitution des bureaux sur le plan local. Les élues pointent du doigt plusieurs problématiques qui les empêchent de pratiquer leurs missions.
Il faut dire que peu d’entre elles ont pu accéder à des postes de responsabilité. La représentation féminine dans les conseils régionaux et préfectoraux se situe aux alentours de 2,2% dans chaque assemblée, loin de la moyenne mondiale estimée à 20%. Nombreuses sont celles qui critiquent la prédominance de l’esprit machiste, en dépit des efforts déployés au cours des dernières années pour valoriser les compétences féminines. Une étude du mouvement pour la démocratie paritaire, en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour les femmes, sur la situation actuelle de la représentation politique des femmes relève la nécessité de miser sur le volet qualitatif. En effet, l’idée n’est pas d’augmenter le nombre de femmes au sein des assemblées, mais plutôt de «les porter à exercer le pouvoir et occuper des responsabilités au sein des organes exécutifs et des commissions permanentes». 

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