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La microfinance au service du travail décent

Les institutions de microfinance (IMF) peuvent prévenir le travail des enfants, améliorer la performance des entreprises, réduire la vulnérabilité et promouvoir la formalisation des entreprises informelles, et ce, en incluant dans leurs prestations de nouveaux services financiers et non-financiers.

La microfinance au service du travail décent
En proposant un produit de microassurance à toute la famille, le taux de travail des enfants a baissé de près de 7% au Pakistan.

Le constat provient d’un rapport publié récemment par l’Organisation internationale du travail (OIT) portant sur l’impact que pourraient avoir les IMF sur les conditions de travail difficiles et dangereuses qui sévissent au sein des entreprises du secteur informel. Le document résume ainsi les conclusions du programme de recherche sur «La microfinance pour le travail décent» (MF4DW), lancé en 2008 par l’OIT avec le soutien financier du gouvernement allemand.

Comme l’explique le rapport, l’OIT a collaboré avec un groupe de seize IMF pour une durée de quatre ans pendant laquelle ceux-ci ont introduit une innovation à leurs activités habituelles auprès d’un sous-ensemble de clients dans le but de mesurer son impact sur les moyens de subsistance de ces personnes en comparant les résultats avec un groupe de contrôle ne bénéficiant pas de ce service. La première étape de la recherche a été de faire un diagnostic afin d’identifier les principaux obstacles au travail décent pour les clients des IMF. Ensuite des innovations ont été pensées et mises en place, et dont l’impact a été mesuré dans une troisième et ultime étape.
Le diagnostic a fait état d’importants déficits de travail décent qui existent dans un certain nombre de domaines pour les clients de la microfinance. Les aspects que les IMF ont décidé d’aborder ont été classés en quatre groupes thématiques : la vulnérabilité, notamment en ce qui concerne la gestion des risques et le surendettement, l’amélioration des performances des entreprises, la réduction du travail des enfants et la promotion de la formalisation. Le rapport indique que les innovations mises en place ont été différentes pour chaque IMF : trois IMF ont lancé un nouveau service financier, neuf ont proposé un nouveau service non financier, quatre ont commercialisé un ensemble de services intégrés financiers et non financiers et une dernière a réorganisé ses activités.

Pour ce qui est de l’impact, l’analyse a montré que toutes les innovations avaient véritablement eu des effets sur les résultats ciblés, «même si l’intensité n’a pas toujours été la même ou les résultats obtenus n’allaient pas dans la direction souhaitée». Selon le rapport, cette recherche véhicule un message fondamental : «les IMF peuvent atteindre les résultats souhaités si elles identifient un problème et mettent l’accent sur le soutien de leurs clients dans un domaine particulier.»
En sens inverse, il semblerait que les IMF, en modifiant les conditions de travail de leurs clients, pourront améliorer leurs objectifs commerciaux. Le rapport explique qu’il serait possible «que certaines innovations s’autofinancent en apportant des recettes supplémentaires aux IMF, diminuant leurs pertes sur prêts, prévoyant un solde de prêt plus élevé, fidélisant ou attirant de nouveaux clients et représentant des possibilités de vente croisée.» 

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