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«Le service sanitaire obligatoire» suscite l’ire des professionnels du secteur

Le Syndicat indépendant des médecins de la santé publique vient d’annoncer son intention d’observer une grève nationale le 30 avril prochain pour protester contre la non-satisfaction de son cahier revendicatif. Les médecins dénoncent, par ailleurs, un projet de loi en cours d’élaboration qui contraint tous les professionnels lauréats des établissements d’enseignement publics de santé d’effectuer «le service sanitaire obligatoire».

«Le service sanitaire obligatoire» suscite l’ire  des professionnels du secteur
l'élaboration d'une carte sanitaire équilibrée a pour principal but une répartition équitable des soins à travers le pays.

Une nouvelle grève se profile à l’horizon. Cette fois-ci, ce sont les blouses blanches qui appellent à un débrayage prévu le 30 avril dans les hôpitaux publics. Cet arrêt du travail pour protestation a été décidé par le Syndicat indépendant des médecins de la santé publique. Les professionnels de la santé sont en colère contre le ministre de la Santé, surtout après ses récentes déclarations au Parlement. El Hossein El Ouardi avait, en effet, annoncé l’élaboration d’une future loi devant rendre obligatoire l’affectation directe des lauréats des instituts d’enseignement publics, notamment les Facultés de médecine, dans les zones enclavées et éloignées, et ce pour une période de deux années dans le cadre de ce qu’on appellera désormais «le service sanitaire obligatoire».

Des propos qui n’ont pas laissé de marbre le syndicat qui accuse le chef du département de «manœuvre populiste» dans le but de soigner son image auprès de la population à l’approche des élections, sachant que la procédure d’affectation des médecins dans ces zones est déjà appliquée depuis des années. «Tous les médecins du secteur public passent après l’obtention de leur diplôme une période d’une durée allant de six à dix années avant que leur réaffectation dans des zones urbaines ne soit décidée.

L’on se demande aujourd’hui quel est l’intérêt d’un nouveau projet de loi dans ce sens, surtout lorsqu’on sait que le traitement des dossiers d’affectation ne se fait pas en toute transparence», lance sur un ton ironique Montadar Alaoui, secrétaire général du Syndicat.

Mais le ministre de la Santé ne voit pas du même œil la question des affectations. Pour lui, l’objectif derrière ce projet de loi est avant tout l’amélioration de l’offre de soins et la déclinaison d’une carte sanitaire équilibrée qui a pour principal but une répartition équitable des soins à travers le pays et un meilleur accès des citoyens aux services médicaux. Pour ce faire, le ministère dit privilégier l’approche graduelle. «La résolution de tous les déséquilibres et les carences du système de santé au Maroc, notamment au niveau des infrastructures et des ressources humaines, ne peut être que progressive dans la perspective d'améliorer ce système», a souligné M. El Ouardi au sein de l’hémicycle. Une approche progressive, certes, mais aux objectifs bien tracés.

Le ministre prévoit en effet de construire trois hôpitaux universitaires à l'horizon de 2017 à Tanger, Agadir et Rabat. Des infrastructures qui viendront s’ajouter à ceux réalisés au cours des trois dernières années. D’après lui, 74 établissements sanitaires ont été réalisés et mis en service pour améliorer l'infrastructure entre 2012 et 2014. Il s'agit d'un Centre hospitalier et universitaire à Oujda, un hôpital universitaire multidisciplinaire à Marrakech, trois hôpitaux psychiatriques et des maladies mentales, deux hôpitaux universitaires de la leucémie à Fès et Marrakech, ainsi que 45 établissements de santé de base, 16 centres d'hémodialyse et 12 maisons de naissance. 

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