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Les Étalons du Burkina calment les ardeurs des locaux

L’équipe nationale des locaux a bataillé face à la sélection A du Burkina Faso, mais a fini par plier devant l’expérience et la supériorité physique des coéquipiers d’Alain Traoré (2-1). M’hamed Fakhir et ses protégés devront tirer les leçons de ce test très important, où le score aurait pu être différent si certains nationaux n’avaient pas opté pour l’individualisme.

Les Étalons du Burkina calment les ardeurs des locaux
L'attaquant marocain, Abdelaadim Khadrouf (en rouge) aux prises avec un défenseur Burkinabé. Ph. Saouri

Deux jours à peine après avoir renversé le Congo au complexe Mohammed V de Casablanca (2-0), la sélection nationale des locaux héritait d’un adversaire plus imposant, lundi en soirée. Dans la même enceinte, et devant une poignée de supporters ayant daigné faire le déplacement, les joueurs de M’hamed Fakhir se mesuraient à l’équipe nationale A du Burkina Faso, avec son armada de professionnels évoluant en Europe. Cette même équipe avait réussi à se hisser en finale de la CAN 2013, avant de sombrer en 2015 suite à son élimination au premier tour. Le match démarra donc avec de la fougue du côté des Marocains, qui ont tenté de surprendre la défense burkinabée par le biais du virevoltant Zakaria Hadraf. Une dizaine de minutes plus tard, les Burkinabés allaient reprendre leur esprit et établir une véritable barrière humaine devant leur surface. Face aux gabarits impressionnant des défenseurs de Gernot Rohr, le Lyonnais Bakary Koné en tête, les Marocains devaient complètement zapper les infiltrations et opter pour les frappes et coups de pieds arrêtés. Dans ce registre, le défenseur du Raja Adil Karrouchi s’est illustré, lui qui a signé l’action la plus dangereuse du Maroc en première période, sur un coup franc enveloppé en pleine lucarne qui aura nécessité une intervention héroïque du portier du Burkina. Les nationaux s’apprêtaient à rejoindre les vestiaires pour revoir leurs cartes lorsque, sur un contrôle raté de Brahim Nekkach, le milieu de terrain des Étalons récupérait le ballon et lançait Aristide Bance, qui ne s’est pas posé de questions avant d’envoyer un boulet de canon dans les cages de Zouheir Laâroubi, totalement impuissant (45e).

Le Maroc désarmé face à la rigueur tactique et la corpulence des Étalons

Contrairement aux attentes, l’ouverture du score n’a pas terrassé les Lions qui ont entamé la seconde période sur les chapeaux de roue. Servi sur le couloir droit, Nousseir déclenche un centre pour Mouhcine Yajour, mais c’est finalement Abdessamad Lembarki qui profitera de l’offrande et qui remettra les pendules à l’heure à la 47e minute. L’égalisation a eu pour effet d’ouvrir l’appétit de Khadrouf et compagnie, mais l’excès d’individualisme, combiné à l’ascendant tactique et physique des Étalons, va plomber les offensives marocaines. Pire, sur une erreur de marquage, les locaux vont encaisser un second but, œuvre d’Issoufou Dayo (59e). La formation de M’hamed Fakhir allait ensuite s’écraser dans le jeu, face à des visiteurs bien plus rapides. L’entrée en jeu du Safiot Mouâouia, du Fussiste Benjelloun et du Wydadi Rachid Houssni n’allait rien changer à la donne. Le Maroc s’inclinait ainsi après avoir longtemps résisté, et M’hamed Fakhir pouvait constater quelques dysfonctionnements à rectifier avant l’entame des qualifications du championnat d’Afrique des nations 2016, prévu au Rwanda. 

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