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La cote casablancaise plombée par le raffinage de pétrole et l’immobilier

La performance du marché boursier a été grevée par trois valeurs en 2014, en l’occurrence Samir, Alliances et Addoha, selon une note de la division Analyses & Recherches, entité de la Banque Centrale Populaire.

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Bilan mitigé pour le marché boursier en 2014. Ce dernier n'a pas pu maintenir le bon rythme enclenché au début de l’année sur toute la durée de l’exercice. C’est ce que fait ressortir une note de la division Analyses & Recherches, entité en charge de la production des publications boursières de la Banque Centrale Populaire. «Après un premier semestre prometteur, la cote casablancaise a clôturé l’année 2014 sur une note mitigée, comme l'atteste la publication de 11 profit warnings», ont relevé les auteurs de cette analyse.

La performance du marché a été tirée vers le bas par deux secteurs, en l’occurrence le raffinage de pétrole et immobilier, dont la méforme «a suffi pour occulter la performance des autres secteurs» (les banques, l’électricité, le matériel informatique & ingénierie, etc.). Pourtant, relève cette note, 48 sociétés, sur les 71 ayant publié leurs résultats (hors CGI, Cartier Saada et Diac Salaf), ont enregistré des revenus en hausse et 40 un Résultat net part du groupe (RNPG) en amélioration.

Ainsi, dans l’ensemble, le RNPG agrégé a reculé de 11,8% à 22,5 milliards de DH, grevé essentiellement par trois valeurs : Samir, Alliances et Addoha. Les trois sociétés ont accusé en 2014 un déficit respectivement de 2,5 milliards, de 968,7 millions de DH et de 1,01 milliard.
Cette baisse est, toutefois, à nuancer, est-il noté, puisque la neutralisation de ces trois cas extrêmes fait propulser la croissance de la masse bénéficiaire globale en territoire positif (soit +5,6%).
Par conséquent, la masse des dividendes s’est repliée de 5,4% en 2014 à 19,8 milliards, soit un taux de distribution de 84,7%, contre 88,6% en 2013.

L’analyse par secteur montre la domination des banques qui consolident leur position en tant que premier contributeur à la masse bénéficiaire avec une part de 42%, suivies par les télécoms et les BTP & matériaux de construction avec des contributions respectives de 26 et 13%. Ce constat est également valable en termes de contributions des secteurs à la croissance du RNPG, puisque les banques affichent +821 MDH. En revanche, l’immobilier, le pétrole & gaz et les mines sont les premiers en matière de contribution négative aux bénéfices.
Le chiffre d’affaires consolidé de la cote casablancaise a été également plombé par les deux immobilières et la Samir, ramenant sa croissance à 0,9%. Le CA consolidé du raffineur national a, en fait, reculé de 10% à 44,3 milliards et les revenus agrégés des deux immobilières (Addoha et Alliances) ont chuté de 25,1% à près de 10 milliards.

En revanche, le document relève une croissance de 50,1% du CA consolidé de Taqa Morocco à 7,4 milliards, en raison essentiellement de la première consolidation par intégration globale de Jlec 5&6 et une évolution de 11,6% du PNB agrégé du Top Three du secteur bancaire à 45,7 milliards, profitant à la fois de la baisse des taux obligataires et de la performance des filiales africaines.

Excepté Samir, Alliances et Addoha, le CA agrégé de la cote aurait progressé de 5,9%.
Au même titre que le RNPG, la répartition sectorielle du CA a connu un renforcement du secteur bancaire à 22% (contre 20% en 2013), ce qui en fait le premier contributeur au CA consolidé. Le secteur du pétrole et gaz arrive en deuxième position, avec 20% des revenus de la cote, suivi par les télécoms (avec une contribution de 12%).

Sur le plan opérationnel, les marges d’exploitation se dégradent de 1,2 point à 21,1%, plombées essentiellement par Samir et Alliances. Hors ces deux valeurs, la marge aurait stagné aux alentours de 28%.

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