Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Le nouveau plan de bataille pour électriser le marché

Pour relancer des télécoms en perte de vitesse, le gouvernement vient d’adopter et de rendre publique la Note d’orientations générales pour la poursuite du développement du secteur à horizon 2018. Objectif : un chiffre d’affaires estimé à 34 milliards de DH, 50 millions d’abonnés à la téléphonie mobile, 2 millions à la téléphonie fixe et 22 millions à Internet.

Le nouveau plan de bataille pour électriser le marché
La mutualisation des infrastructures figure en bonne place dans la NOG 2018.

Le secteur des télécommunications se cherche un nouveau souffle. Il vient de se doter d’un plan stratégique à l’horizon 2018.
Le gouvernement a en effet adopté et rendu publique la Note d’orientations générales pour la poursuite du développement du secteur à horizon 2018 (NOG 2018). Objectif : «donner la visibilité requise aux acteurs existants et potentiels du secteur et tracer les mesures et actions à déployer en vue de son développement».

La Note définit quatre axes de développement. Il s’agit de l’encouragement de l’investissement et la consolidation du marché national des télécommunications et de la poursuite du déploiement effectif du Plan national pour le développement du Haut et Très haut débit (PNHD). Ce nouveau plan de bataille repose également sur le développement et la mise en œuvre de modèles visant la mutualisation des infrastructures dans le but de permettre la diversification des offres de services pour l’ensemble de la population. Il s’appuie, enfin, sur l’activation des leviers de régulation permettant l’ouverture effective à la concurrence de certains segments du marché.
Si tout va bien, le secteur afficherait, à l'horizon 2018, quelque 34 milliards de DH de chiffre d'affaires, 50 millions d’abonnés à la téléphonie mobile, 2 millions à la téléphonie fixe et 22 millions à Internet.

En toile de fond de cette Note d’orientations générales, la recherche d’un nouveau modèle, après l’essoufflement du secteur. Il est vrai que le précédent plan 2010-2013 a réalisé, voire dépassé une bonne partie de ses objectifs, avec 47 millions d’abonnés à fin 2014, soit un taux de pénétration de 140%, contre une prévision de 32 millions d’abonnés. De même, le nombre d’abonnés Internet a atteint près de 10 millions, contre une prévision de 2 millions. Toutefois, le secteur a non seulement failli dans la réalisation de son chiffre d’affaires fixé à 40 milliards de DH par la NOG 2010-2013, mais il a aussi perdu près de 4 milliards durant cette période, pour atteindre 33 milliards. Une contreperformance attribuée par le gouvernement à une baisse drastique des prix des communications : -75% au lieu des 40% prévus.

Le plan 2010-2013 a également failli, est-il reconnu, dans les services fixes filaires, des services aux entreprises, de même que le partage des infrastructures qui ont «connu des évolutions limitées».
Pour dépasser cette situation, le nouveau modèle à venir devra inciter les opérateurs à déployer de nouvelles infrastructures notamment à base de fibre optique, la monétisation des services de données et le gouvernement à «maintenir un écosystème favorisant l’investissement privé» et un bon niveau de la qualité du service, selon cette note.

Ce modèle reposera également sur l’installation de la concurrence par les services, le partage des infrastructures, le dégroupage, la portabilité des numéros, l’encadrement tarifaire, la révision du mécanisme du service universel, la mise à niveau du cadre législatif et réglementaire. Et la liste est longue.
En ce qui concerne le partage des infrastructures, parmi les pistes qui seront explorées, figurent le co-investissement ou la création d’entités de gestion et d’exploitation des infrastructures à partager.

Enfin, le gouvernement n’exclut pas l’ouverture du marché à de nouveaux acteurs si les objectifs fixés ne sont pas atteints. Il prévoit notamment de recourir aux opérateurs virtuels dès 2017 pour stimuler la concurrence sur des marchés de niche. 

Lisez nos e-Papers