La journée de jeudi dernier a été particulièrement meurtrière avec la mort de 41 personnes alors que l'armée loyaliste avait abandonné l'aéroport de Donetsk au profit des séparatistes prorusses qui refusent désormais d'évoquer la trêve : «Il n'y aura plus de notre part de tentatives de parler d'une trêve» avec les autorités ukrainiennes, a déclaré le «Président» de la république autoproclamée de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko, cité par les agences Interfax et Ria Novosti. «Nous allons lancer une offensive dans toute la région de Donetsk», a-t-il poursuivi» selon l'AFP.
Ces déclarations interviennent au lendemain d'une bataille comparée en Ukraine à celle de Stalingrad pendant la Deuxième Guerre mondiale. À Kiev, le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense Olexandre Tourtchinov a, pour sa part, accusé «les groupes terroristes russes» de passer à l'offensive dans l'Est.
Quelle riposte possible ?
«Des groupes terroristes russes ont violé tous les accords (...) et ils passent à l'offensive», a déclaré M. Tourtchinov, au cours d'une réunion du gouvernement, précisant qu'il s'agissait d'«unités régulières des forces armées russes». «Ces opérations se déroulent de facto sur toute la ligne de front, près de Donetsk ainsi que dans le Sud», a-t-il ajouté.
Il a affirmé que les forces ukrainiennes «contrôlaient» la situation en «repoussant les attaques et en contre-attaquant». L'armée n'a pas pour l'instant indiqué si elle tenterait une contre-offensive. Mais après ce revers, le Président Petro Porochenko a tenu jeudi deux réunions avec son État-major pour discuter «des moyens de regrouper les forces (armées) et d'arrêter l'agression». Les séparatistes «vont en prendre plein la figure», a-t-il promis, cité par son service de presse.