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L’opposition recourt à l’arbitrage royal pour dénoncer les «dérives verbales» du Chef du gouvernement

L’opposition sort l’artillerie lourde contre Abdelilah Benkirane, lui reprochant, entre autres, le fait d'user de sa casquette partisane au détriment de sa casquette de Chef du gouvernement. Lors d’un point de presse tenu hier à Rabat autour du mémorandum adressé au Souverain par les quatre partis de l’opposition parlementaire, sollicitant un arbitrage royal à propos des déclarations «anticonstitutionnelles» du Chef du gouvernement, le premier secrétaire de l’USFP critique vertement les propos «diffamatoires» de M. Benkirane à l’égard de l’opposition, surtout en ces temps marqués par les préparatifs aux élections.

L’opposition recourt à l’arbitrage royal pour dénoncer  les «dérives verbales» du Chef du gouvernement
Driss Lachgar et Habib El Malki, lors du point de presse tenu hier à Rabat. bPh. Kartouch

La hache de guerre entre l'opposition et la majorité est loin d'être enterrée, surtout en cette période pré-électorale. L'opposition ne cesse de se plaindre du comportement du Chef de l'exécutif. Le premier secrétaire du parti de la rose dégaine et tire à boulets rouges sur le Chef de gouvernement. Lors d’un point de presse tenu hier à Rabat autour du mémorandum adressé au Souverain par les quatre partis de l’opposition parlementaire (Istiqlal, Parti de l'authenticité et de la modernité, Union socialiste des forces populaires et Union constitutionnelle) sollicitant un arbitrage royal à propos des déclarations «anticonstitutionnelles» du Chef du gouvernement, Driss Lachgar critique vertement les sorties médiatiques de Abdelilah Benkirane et ses propos «diffamatoires» à l’égard de l’opposition, surtout en ces temps marqués par les préparatifs des élections.

Comme à l’accoutumée, le chef de file des ittihadis reproche à M. Benkirane, entre autres, le fait d'user de sa casquette partisane au détriment de sa casquette de Chef du gouvernement. Une situation qualifiée d’intolérable par l’opposition. Celle-ci, «contrairement aux allégations de la majorité, est tout à fait prête à mener les prochaines échéances électorales», a souligné à plusieurs reprises Driss Lachgar qui a défendu bec et ongles la position des quatre partis alliés de l’opposition, dont les dirigeants ont été reçus, vendredi dernier, par les deux conseillers de Sa Majesté le Roi Mohammed VI : Fouad Ali El Himma et Abddellatif Mennouni. Toutefois, aucun détail ne filtre encore sur cette rencontre, lors de laquelle les leaders de l'opposition ont présenté chacun les raisons de leur demande de l’arbitrage royal. «Nous recourons à l'arbitrage du Souverain en tant que Chef de l’État et garant du choix démocratique du pays. Nous dénonçons l'utilisation par Benkirane dans ses sorties médiatiques des symboles de la Nation, dont le Souverain». Outre les propos jugés anticonstitutionnels de M. Benkirane, l’opposition pointe du doigt l’approche unilatérale du gouvernement dans l’élaboration des textes de loi électorale ainsi que son refus de créer une instance indépendante pour superviser les élections, alors que ce mécanisme a porté ses fruits sous d’autres cieux. Le jour du scrutin est également un sujet de discorde. «Des décrets royaux font référence à la nécessité de séparer la politique de la religion. Il ne fallait donc pas choisir le vendredi pour tenir le scrutin», souligne M. Lachgar. Visiblement, l'opposition ne compte pas lâcher du lest. Elle se dit déterminée à jouer pleinement son rôle, conformément aux nouvelles dispositions constitutionnelles. 

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