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L'OCDE pour une diversification des sources de financement des PME

L'OCDE a présenté au G20, en marge des réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI, deux rapports axés sur le financement des PME et des entrepreneurs. Les deux documents soulignent la nécessité de développer et promouvoir un ensemble plus diversifié d'options de financement pour favoriser l'investissement.

L'OCDE pour une diversification des sources de financement des PME
Les PME et les entrepreneurs doivent diversifier leurs sources de financement face à la persistance des difficultés de crédit, selon l'OCDE.

Les petites et moyennes entreprises (PME) jouent un rôle fondamental pour la croissance inclusive et l’emploi. Mais il est indispensable d’élargir leurs sources de financement pour réduire leur vulnérabilité face à la volatilité du marché du crédit. C’est ce que souligne l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans deux nouvelles publications. Établies sous forme de rapports, ces dernières mettent l’accent sur l’importance de développer et de promouvoir un ensemble plus diversifié d’options de financement pour favoriser l’investissement.
Dévoilés à Washington, les rapports ont été présentés jeudi aux ministres du G20 pour proposer des stratégies politiques en faveur des PME. «Les petites et moyennes entreprises jouent un rôle essentiel dans la croissance économique et la création d'emplois, mais leur accès au financement restera un défi dans les années à venir», a déclaré le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, à l’occasion de la présentation de ces deux documents avec le vice-Premier ministre turc Ali Babacan, en marge des réunions de printemps de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI).

«Il est pressant de permettre aux petites entreprises de diversifier leurs sources de financement en utilisant des instruments alternatifs». Ainsi, dans son premier rapport, «Le financement des PME et des entrepreneurs 2015 - Tableau de bord de l’OCDE», l’Organisation souligne que le crédit bancaire aux PME n’a pas retrouvé son niveau d’avant-crise dans de nombreux pays. Une situation qui freine la croissance des entreprises et l’investissement. «Si les conditions du crédit se sont assouplies de manière générale, elles demeurent restrictives, en particulier pour les PME», rappelle l’OCDE. Certains instruments alternatifs comme le financement participatif ou encore l’affacturage gagnent du terrain, alors que le capital-risque et le crédit-bail n’ont pas retrouvé les niveaux de 2007 dans la plupart des pays.

L’OCDE signale qu’un niveau élevé de prêts improductifs parmi les PME dégrade la propension des banques à prêter et constitue un risque pour la reprise économique dans les pays les plus affectés par la crise.
Le second rapport s’est, quant à lui, penché sur les «Nouvelles approches du financement des PME et de l’entrepreneuriat : élargir la gamme des instruments».
Il s’agit concrètement de la difficulté pour les petites et moyennes entreprises de bénéficier de prêt bancaire classique, «et notamment pour les sociétés nouvelles, innovantes et à croissance rapide, qui se situent dans le haut de la fourchette du risque», précise l’OCDE.

Il en est de même pour les entreprises qui cherchent à opérer une mutation importante dans leurs activités, comme un changement de structure d’actionnariat ou de contrôle. D’après l’étude, diversifier les sources de financement permettra de mieux répondre aux besoins des entreprises aux divers stades de leur cycle de vie et contribuera à atténuer le risque systémique, à accroître la résilience de l’économie réelle face aux chocs de grande ampleur, et enfin à promouvoir de nouveaux gisements de croissance. 

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