Imposés par les grandes mutations que connaît le tissu socio-économique de la région du Grand Casablanca et les grandes orientations nationales en termes d’urbanisme et de développement urbanistique, ces projets traduisent la volonté des pouvoirs publics de renforcer l’offre en logements destinés à ces deux catégories et d’éradiquer les différentes formes de marginalisation et d’exclusion sociales.
La ferme volonté de concrétiser cette vision ambitieuse et de faire des pôles urbains relevant du Grand Casablanca des villes pilotes offrant un habitat digne et adéquat à l’ensemble des catégories sociales s’est illustrée une nouvelle fois à travers l’inauguration par S.M. le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, de la première tranche du projet de relogement des habitants des bidonvilles de la ville nouvelle de Zenata dans la Commune urbaine d’Ain Harrouda.
L’intérêt tout particulier porté par le Souverain à la mise en œuvre des programmes de lutte contre l’habitat insalubre et au renforcement de l’offre d’habitat en faveur des personnes démunies et aux ménages à revenus limités est éminemment révélateur de la haute sollicitude dont le Souverain entoure ces catégories. Il traduit en outre le souci constant de S.M. le Roi de consécration des valeurs d’égalité et d’équité sociale, notamment en ce qui concerne l’égalité des chances en matière d’accès à un logement décent à des conditions avantageuses.
Située entre Casablanca et Mohammedia sur une superficie de 1 830 hectares, la nouvelle ville de Zenata contribuera à alléger la pression sur les deux villes en matière démographique et foncière. Ce projet porté par la société d’aménagement Zenata permettra à terme d’accueillir 300 000 habitants, de créer près de 60 000 emplois et de réduire le déficit en logements, particulièrement ceux destinés aux classes moyennes.
Cette zone d’urbanisation offre une réserve foncière permettant d’accompagner le développement urbain intégré des villes de Casablanca et de Mohammedia, conformément aux dispositions du schéma directeur d’aménagement urbain du Grand Casablanca.
La première tranche inaugurée par le Souverain porte sur la réalisation de 2 500 logements sociaux sur une superficie de 34 hectares pour un coût global de 1,3 milliard de dirhams. Elle s’inscrit, en effet, dans la lignée du programme «Villes sans bidonvilles», un des axes stratégiques de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) dont les domaines d’intervention s’articulent autour de la lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale.
Dans le même contexte, la construction de logements sociaux dans la région du Grand Casablanca devra atteindre une moyenne de 30 000 unités par an afin de pouvoir faire face à une croissance démographique estimée à 1,5 million d’habitants supplémentaires entre 2010 et 2020, sans oublier la réalisation d’infrastructures et d’équipements de proximité permettant aux populations cibles de bénéficier des différents services de base dans des conditions optimales. Sur cette même lignée, le gouvernement entend entreprendre une série de mesures à même de renforcer l’offre d’habitat dans l’objectif de réduire le déficit en logements, à l’horizon 2016, à 400 000 unités contre 840 000 actuellement.
C’est ainsi qu’une attention particulière sera accordée à l’accélération du rythme de production du logement social et l’encadrement de l’autoconstruction, ainsi qu’à la diversification de l’offre d’habitat à travers la mise en place d’un nouveau produit d’habitat d’une valeur ne dépassant pas 800 000 dirhams destiné à la classe moyenne, en particulier dans les moyennes et grandes villes. À cela s’ajoutent un nouveau produit pour les jeunes et les familles nouvellement constituées et la mise en œuvre de projets intégrés d’habitat au profit des centres ruraux émergents.
Selon le ministère de l’Habitat, un total de 28 870 ménages ont été relogés après la démolition de leurs baraques en 2012 dans le cadre des efforts visant la résorption des bidonvilles, alors que plus d’un million d’habitants (plus de 55 % des ménages concernés) ont vu leurs conditions de vie s’améliorer avec la déclaration de 45 villes sans bidonvilles grâce au programme du même nom réalisé dans le cadre d’une approche participative impliquant l’État et les collectivités locales. En tout, ces grands projets d’habitat en faveur des catégories à revenus limités et ceux de relogement des bidonvillois ne manqueront pas de revaloriser le paysage urbanistique des pôles urbains du Royaume et de promouvoir la dynamique économique locale.
