Chaque jour, des dizaines de femmes en situation de précarité prennent le chemin du centre Sidi Bernoussi. En intégrant ce centre, elles ont l’espoir d’améliorer leur quotidien et de décrocher un avenir meilleur. Créé par SOS Villages d’enfants et des partenaires, cet établissement accueille chaque année des centaines de femmes à la recherche de l’autonomie. Elles ont en commun le rêve de subvenir aux besoins de leurs familles, mais aussi l’ambition de créer leurs projets grâce à la formation qu’elles acquièrent au centre. C’est le cas d’Aïcha, une mère combative, comme la décrit le journal SOS de l’ONG SOS Villages d’enfants Maroc.
Âgée de 51 ans, cette mère de trois enfants a vécu dans des conditions précaires et sans revenu, après la maladie de son mari, avant de découvrir le centre de Sidi Bernoussi. Actuellement, elle est inscrite à l’atelier «bougies et verreries».
Cette formation lui permettra de «lancer un business à partir de chez elle» et de garantir ainsi un avenir meilleur à ses enfants. «La formation lui a permis également d’avoir la confiance en soi et surtout la fierté de ses petits». En parallèle à cette formation, Aïcha bénéficie mensuellement d’un panier de produits alimentaires. Ses enfants jouissent aussi d’un programme d’encadrement : soutien scolaire, colonies de vacances… Ils ont récupéré leur enfance perdue dans l’engrenage des soucis financiers. Aïcha n’est pas un cas unique.
En 2010, près de 150 femmes et 200 enfants ont bénéficié de ce programme à Sidi Bernoussi. Dans le même quartier, une dizaine de femmes bénéficiaires du programme de renforcement de la famille se sont regroupées en coopérative et ont créé la boulangerie «Aylati» (ma famille). Décidées à reprendre leur destin en mains et à offrir une vie décente à leurs enfants, ces mamans ont mis en pratique leurs acquis en atelier de «boulangerie pâtisserie» afin de rompre avec la précarité.
Selon SOS Villages d’enfants, leur formation a été assurée par un professionnel grâce au soutien financier et technique de l’ambassade d’Allemagne et de l’association allemande «Brot gegen not». Avec le soutien financier de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), SOS Villages d’enfants a soutenu l’ouverture de cette boulangerie au sein du centre afin «d’aider ces bénéficiaires à mettre de leur côté toutes les chances de devenir autonomes et de prendre en charge durablement leurs enfants».
Rappelons que tous les produits des formations sont aussi commercialisés afin de générer des revenus dont 80% sont réinvestis dans le projet, d’abord pour acheter des matières premières pour la continuation des formations et par la suite pour payer les frais de fonctionnement de l’action.
Les 20% des revenus restants sont donnés aux bénéficiaires en tant qu’indemnités mensuelles pour leur travail au sein des ateliers de formation.
Cette indemnité encourage les mères à continuer leur formation et les aide à valoriser leur travail.
Par ailleurs, les bénéficiaires sont orientées et soutenues dans la recherche d’emploi. Elles sont accompagnées jusqu’à leur insertion et même au-delà.
Les bénéficiaires sont également sensibilisées à la coopération et au microcrédit, pour celles désirant monter leurs propres projets. Neuf fois par an, des séances de sensibilisation sont en effet organisées pour les bénéficiaires.
