Sur toutes les questions internationales, S.M. le Roi Mohammed VI a placé l’action du pays dans le cadre de valeurs irréfragables et d’une éthique indépassable. Sur toutes ces questions, sur lesquelles le pays a à se prononcer conformément à sa responsabilité au sein du CS, il met en avant des valeurs universelles. Celles de la liberté, du droit international, de la protection des populations, du maintien de la paix et de la recherche d’une meilleure coexistence et coopération entre les peuples, les civilisations les religions et les cultures. Les actions du Maroc poussent constamment à la construction de la paix universelle, à la protection des droits des peuples et au maintien de l’intégrité territoriale des pays. C’est ce Maroc de Sa Majesté Mohammed VI, avec sa vision, avec ses valeurs, qui apporte sa contribution décisive et notable aux travaux des instances internationales pour, hier, clore le chapitre de violence institutionnalisée en Libye, et, aujourd’hui, chercher une solution à la Syrie, construire une action au Mali pour que ce pays retrouve son intégrité territoriale, maintenir la paix dans divers points en Afrique où les FAR font un travail remarquable salué par les NU, et faire avancer la cause palestinienne et offrir un destin de paix et d’émancipation d’un peuple à Al-Qods.
Sur tous ces sujets, et bien d’autres, comme la lutte contre le terrorisme, la lutte contre l’extrémisme religieux, la coopération internationale contre les délits économiques et financiers, la voix du Maroc se fait entendre d’une manière crédible. Cette crédibilité se construit d’abord par soi, de l’intérieur, par l’exemple personnel, et par le fait d’assumer réellement ses responsabilités. Il n’y a pas un sujet international sur lequel le Maroc ne se sent pas à l’aise, d’abord sur le plan national, car cette convergence exceptionnelle entre ces deux dimensions, interne et externe, est inscrite dans l’ADN du projet de société du pays et dans la substance même de ses valeurs ancestrales. Le refus du bellicisme, la résolution pacifique des conflits, une religion ouverte et tolérante, une ouverture culturelle enracinée, un respect sacré de l’Autre, un attachement résolu à la modernité et la volonté de construire une démocratie authentique dont les lignes de force sont désormais consignées dans la Constitution du 1er juillet 2011.
L’offre de paix au Maghreb est construite sur ces mêmes valeurs. L’offre de coopération et d’intégration au Maghreb est construite sur ces mêmes valeurs. L’offre de paix au Sahara est construite sur ces mêmes valeurs, car elle est articulée sur un projet d’autonomie très avancée conformément aux règles mondiales les plus évoluées en la matière. Et, parallèlement, l’offre de paix et de retour à la quiétude au Sahel à laquelle le Maroc - un pays naturellement du champ et une puissance régionale - peut contribuer ne peut être construite, aussi, que sur ces mêmes valeurs.
Pourtant cette réalité, simple et claire, de la densité diplomatique marocaine qui est décrite, ici, en quelques brèves lignes, quiconque peut aisément la saisir. Malheureusement, cette simplicité biblique a échappé à M. Ross, le représentant personnel du SG de l’ONU. Il s’est, depuis le début de sa mission, sciemment perdu dans des méandres de négociations informelles interminables dont le seul but était d’ériger sa partialité, son appréciation volontairement déséquilibrée et sa subjectivité personnelle en nouvelle référence pour la résolution du conflit. C’était inacceptable dans un pays où la paix comme la guerre relèvent d’un code ancestral de l’honneur et d’une éthique séculaire des comportements.
C’était donc une erreur. Elle a été sanctionnée par le retrait de la confiance en la personne de M. Ross. Cependant, le Maroc est resté attaché à l’esprit de Manhasset et aux résolutions des Nations unies. Une solution politique et pacifique acceptable par les deux parties par la négociation honnête et sincère et non pas par la ruse ou l’artifice est le seul horizon de dépassement de ce conflit régional obsolète.
