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Bilan mitigé de «Rawaj»

Le nombre des commerçants ayant bénéficié du soutien financier pour réhabiliter leur commerce n'a été que de 2 142 car l'activité achoppe toujours sur la complexité des procédures administratives.

Bilan mitigé de «Rawaj»
La modernisation du commerce de proximité fait partie des
Le plan «Rawaj» aura-t-il tenu toutes ses promesses ? À mi-parcours, ce plan ayant été concocté pour la période 2008-2012, le bilan reste pour le moins mitigé. Ainsi et au registre de la modernisation du commerce de proximité, le nombre des commerçants ayant bénéficié du soutien financier pour réhabiliter leur commerce n'a été que de 2 142. Comme on escompte un objectif de 25 500 commerçants à l'horizon 2012, le nombre de bénéficiaires devrait passer de 200 par mois à 900. Par ailleurs, seule une dizaine d'enseignes marocaines ont bénéficié d'un accompagnement adapté pour leur permettre d'être compétitives au niveau
national.L'organisation des circuits de distribution continue de piétiner, du fait de l'existence d'une kyrielle d'entraves. Outre une insuffisance d'acteurs structurants, l'activité achoppe sur la complexité des procédures administratives : absence de cadre organisant les métiers et fixant des critères pour les activités commerciales, dispositifs réglementaires perfectibles. D'autres freins sont d'ordre institutionnel, avec l'absence de système de veille, de politiques publiques d'appui à la modernisation du secteur. À cela s'ajoute la vétusté et l'insuffisance des infrastructures : faiblesse logistique, équipements publics à moderniser (marchés de gros, abattoirs). Vu l'importance du commerce intérieur dans l'économie nationale et l'ampleur des contraintes auxquelles il doit faire face, le plan «Rawaj» avait pourtant accordé un grand intérêt au commerce indépendant en incitant les petits commerçants à s'organiser en réseaux et à mettre à niveau leur commerce.

Il est à rappeler que ce plan se décline en deux axes principaux : le premier se focalise sur le consommateur insistant sur l'importance de lui assurer l'accès à une «offre produits» dans toutes les régions et en toute équité. Le deuxième axe avait ciblé, d'une part, l'amélioration de la compétitivité des acteurs de commerce et, d'autre part, l'émergence de nouveaux modèles de distribution. Dans ce sillage et dans l'objectif de mettre en place une «Offre Maroc», il a été procédé à la signature de plusieurs conventions de partenariat, dont celle portant sur la réalisation d'une étude de faisabilité pour la mise en place d'une centrale d'achat au profit des commerçants grossistes à Marrakech et celle liée au projet de restructuration et de reconfiguration commerciales à Casablanca.
La modernisation du commerce de proximité passe aussi par la réhabilitation des espaces commerciaux.
À ce titre, il a été alloué une enveloppe budgétaire de 375 millions de dirhams pour réaliser 25 projets à l'horizon 2012.

En outre, ce plan a veillé à accompagner le développement des réseaux de marques marocaines en vue de favoriser l'émergence de nouveaux modèles de commerce et de distribution structurés à l'échelle nationale et internationale. En plus du fonds Rawaj (900 MDH) pour accompagner le plan d'action 2008-2012 à l'échelle nationale, le ministère de tutelle a appelé d'autres partenaires à contribuer au développement du tissu commercial. Ainsi, deux conventions ont été signées en 2010 avec la Banque centrale populaire et Attijariwafa Bank. Cette dernière a mis en place un produit appelé «pack Rasmali» dédié aux PME et aux commerçants pour les aider à améliorer leur compétitivité et productivité, en mettant à leur disposition des services de financement, d'assurances et des crédits pour financer leurs investissements.

L'informel sévit toujours

Le commerce intérieur se caractérise par la prédominance du «petit commerce» (90 % du secteur). Cependant, force est de constater qu'on assiste a une reconfiguration du paysage commercial marocain due à la montée en puissance de la grande et moyenne surfaces (GMS) et des réseaux de franchise qui disposent d'un fort potentiel pour développer leur part de marché. À cette forte concurrence s'ajoute celle de l'informel. Les activités commerciales regroupent près de 50 % des actifs occupés dans l'informel (36,9 % dans le commerce de détail en magasin et 12,7 % hors magasin).
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