A Rabat, les services publics vont de mal en pis. La qualité des services de transport et d'assainissement solide, pour ne citer que ceux-ci, laisse à désirer, bien qu'ils soient dotés d'importantes ressources matérielles et humaines. Il ne se passe pas un mois sans qu'une crise de transport ou de propreté éclate dans un endroit de la capitale. La dernière crise a été fatale pour Staréo, la filiale de Veolia Environnement qui s'est trouvée contrainte de passer la main après même pas 18 mois de service en tant que concessionnaire du secteur de transport à Rabat-Salé-Zemmour-Zaers. Apparemment l'entreprise mère Veolia file un mauvais coton. Son autre division Veolia Propreté est elle aussi assaillie de critiques émanant aussi bien des citoyens que de parlementaires. Durant les derniers jours, la détérioration du service d'assainissement solide est visible à l'œil nu. En passant par les grandes artères de la capitale, impossible de ne pas remarquer les amoncellements de déchets jetés n'importe où et n'importe comment et les décharges publiques débordées.
C'était donc naturel que ces deux questions du transport et de l'assainissement solide dominent les discussions lors de la dernière réunion ordinaire du Conseil de la ville de Rabat, tenue jeudi 21 avril. Concernant le premier dossier, Mohamed Regraga, gouverneur secrétaire général de la wilaya de Rabat-Salé-Zemmour-Zaers, tient à souligner que « les autorités délégantes tiennent des réunions marathoniennes pour prendre les décisions qui s'imposent afin que ce service vital ne soit pas bloqué ». Abordant la grève observée depuis mercredi dernier par les employés de l'ancienne société concessionnaire, M. Regraga a été tranchant. « S'il y a des personnes qui payeront les pots cassés de cette grève, ce sont en premier lieu les employés qui se trouveront à la fin du mois sans revenus, et en deuxième lieu les citoyens dont les déplacements se compliquent de jour en jour ». Une chose est pourtant sûre : il y a un flou artistique qui règne sur l'affaire Staréo, dès son début en novembre 2009 et jusqu'à sa fin subite il y a une semaine. On ne connaît ni les circonstances dans lesquelles le service a été délégué à la filiale de Veolia Environnement ni celles dans lesquelles il a pris fin. C'est ainsi que Benslimane Seddiki, élu du conseil de l'arrondissement d'Hassan demande avec insistance à ce que « toutes les informations relatives à ce dossier soient communiquées de façon claire » aux élus.
De son côté, Ouafae Iraqi, élue du Conseil de l'arrondissement de Souissi se demande sur les raisons qui ont motivé la délégation il y a un an et demi du service à la filiale de Veolia. En réponse à cette question, le secrétaire général de la wilaya tient à rappeler les tenants et les aboutissants de l'entrée en service de Staréo. « Le secteur du transport à Rabat a vu se succéder plusieurs intervenants : régie autonome des transports urbains, sociétés privées…C'est donc pour uniformiser le secteur et le hisser à un niveau supérieur digne de la capitale du Royaume que le service a été confié à Staréo. Maintenant qu'il y a des dysfonctionnements dans la gestion, l'on ne peut en imputer la responsabilité ni à l'autorité délégataire ni à la main-d'œuvre de la société. De notre part, nous n'allons pas croiser les bras en attendant le retour à la normale. Des réunions sont tenues à tous les niveaux pour parvenir à la bonne formule de gestion du secteur ». La bonne formule peut être la création d'un groupement de collectivités locales ou d'une société de développement local. Dans tous les cas, « la continuité du service public et la préservation des emplois des salariés de la société sont des préoccupations majeures », selon Fathallah Oualaalou, maire de Rabat.
Quoi qu'il en soit, on a intérêt à trancher vite dans cette affaire car chaque jour de retard ne fait qu'accentuer la crise du transport dans toute la région. A côté du transport, la question de la propreté de la ville préoccupe énormément. Selon M. Regraga, la détérioration du service durant les derniers jours a été due à la fermeture deux jours d'affilée de la station de traitement relevant de la décharge publique d'Oum Azza. « Le service n'a repris qu'hier après-midi. Il faut maintenant pas moins d'une semaine pour retourner à la normale ». Et le responsable de préciser que 600 poubelles viennent d'être installées dans les principales rues de Rabat et que 800 autres le seront d'ici la fin de cette année. Mais il n'empêche que Veolia Propreté, en charge du service d'assainissement solide dans plusieurs artères de la capitale, « se trouve actuellement dans une situation de vulnérabilité », de l'aveu même de M. Regraga, qui souligne que « la quantité des déchets que devait traiter la société a dépassé toutes ses attentes ». Veolia Propreté court-elle aussi vers sa ruine ? En tout cas, c'est ce que laisse croire M. Seddiki qui évoque des amendes accumulées sur la société de l'ordre de 9 millions de dirhams.
C'était donc naturel que ces deux questions du transport et de l'assainissement solide dominent les discussions lors de la dernière réunion ordinaire du Conseil de la ville de Rabat, tenue jeudi 21 avril. Concernant le premier dossier, Mohamed Regraga, gouverneur secrétaire général de la wilaya de Rabat-Salé-Zemmour-Zaers, tient à souligner que « les autorités délégantes tiennent des réunions marathoniennes pour prendre les décisions qui s'imposent afin que ce service vital ne soit pas bloqué ». Abordant la grève observée depuis mercredi dernier par les employés de l'ancienne société concessionnaire, M. Regraga a été tranchant. « S'il y a des personnes qui payeront les pots cassés de cette grève, ce sont en premier lieu les employés qui se trouveront à la fin du mois sans revenus, et en deuxième lieu les citoyens dont les déplacements se compliquent de jour en jour ». Une chose est pourtant sûre : il y a un flou artistique qui règne sur l'affaire Staréo, dès son début en novembre 2009 et jusqu'à sa fin subite il y a une semaine. On ne connaît ni les circonstances dans lesquelles le service a été délégué à la filiale de Veolia Environnement ni celles dans lesquelles il a pris fin. C'est ainsi que Benslimane Seddiki, élu du conseil de l'arrondissement d'Hassan demande avec insistance à ce que « toutes les informations relatives à ce dossier soient communiquées de façon claire » aux élus.
De son côté, Ouafae Iraqi, élue du Conseil de l'arrondissement de Souissi se demande sur les raisons qui ont motivé la délégation il y a un an et demi du service à la filiale de Veolia. En réponse à cette question, le secrétaire général de la wilaya tient à rappeler les tenants et les aboutissants de l'entrée en service de Staréo. « Le secteur du transport à Rabat a vu se succéder plusieurs intervenants : régie autonome des transports urbains, sociétés privées…C'est donc pour uniformiser le secteur et le hisser à un niveau supérieur digne de la capitale du Royaume que le service a été confié à Staréo. Maintenant qu'il y a des dysfonctionnements dans la gestion, l'on ne peut en imputer la responsabilité ni à l'autorité délégataire ni à la main-d'œuvre de la société. De notre part, nous n'allons pas croiser les bras en attendant le retour à la normale. Des réunions sont tenues à tous les niveaux pour parvenir à la bonne formule de gestion du secteur ». La bonne formule peut être la création d'un groupement de collectivités locales ou d'une société de développement local. Dans tous les cas, « la continuité du service public et la préservation des emplois des salariés de la société sont des préoccupations majeures », selon Fathallah Oualaalou, maire de Rabat.
Quoi qu'il en soit, on a intérêt à trancher vite dans cette affaire car chaque jour de retard ne fait qu'accentuer la crise du transport dans toute la région. A côté du transport, la question de la propreté de la ville préoccupe énormément. Selon M. Regraga, la détérioration du service durant les derniers jours a été due à la fermeture deux jours d'affilée de la station de traitement relevant de la décharge publique d'Oum Azza. « Le service n'a repris qu'hier après-midi. Il faut maintenant pas moins d'une semaine pour retourner à la normale ». Et le responsable de préciser que 600 poubelles viennent d'être installées dans les principales rues de Rabat et que 800 autres le seront d'ici la fin de cette année. Mais il n'empêche que Veolia Propreté, en charge du service d'assainissement solide dans plusieurs artères de la capitale, « se trouve actuellement dans une situation de vulnérabilité », de l'aveu même de M. Regraga, qui souligne que « la quantité des déchets que devait traiter la société a dépassé toutes ses attentes ». Veolia Propreté court-elle aussi vers sa ruine ? En tout cas, c'est ce que laisse croire M. Seddiki qui évoque des amendes accumulées sur la société de l'ordre de 9 millions de dirhams.
