Menu
Search
Vendredi 05 Décembre 2025
S'abonner
close
Vendredi 05 Décembre 2025
Menu
Search

Le Maroc table sur un taux de croissance de l'ordre de 5 % en 2012

En absorbant 26 milliards de dirhams de plus que les prévisions, la Caisse de compensation a mis à rude épreuve l'exécution de la loi de Finances 2011.

Le Maroc table sur un taux de croissance de l'ordre de 5 % en 2012
Les charges de la compensation qui ont crû de manière soutenue ces derniers mois mettent à mal les équilibres budgétaires du gouvernement et partant l'exécution de la loi de Finances 2011. Le ministre de l'Économie et des Finances, Salaheddine Mezouar, n'a pas manqué de le souligner hier à Rabat lors de la réunion hebdomadaire de l'Exécutif. M. Mezouar a ainsi mis l'accent sur le « fardeau que constituent désormais ces charges » sur les dépenses budgétaires de l'État en raison du renchérissement des prix du pétrole et des produits alimentaires de base sur les marchés internationaux.
Le ministre de l'Économie et des Finances a indiqué à cet égard que la caisse de compensation avait absorbé 26 milliards de DH de plus par rapport aux prévisions initiales et qu'au titre de l'année 2012, le coût de la compensation dépasserait 40 milliards de DH. Par ailleurs, le responsable gouvernemental a affirmé que l'élaboration du projet de la loi de Finances 2012 a été faite sur la base de l'hypothèse d'un baril de pétrole à 100 dollars et de celle d'un taux d'inflation de 2 %. Mais en dépit des charges de compensation qui ne cessent de croître et de l'augmentation de la masse salariale due aux résultats du dialogue social (valorisation salariale), la prochaine loi de Finances table, selon le ministre, sur un taux de croissance de 4,7 à 5,2 % et une croissance du secteur non agricole de l'ordre de 5 à 5,5 %.
Concernant la conjoncture en 2010 et pendant le premier semestre 2011, le responsable gouvernemental estime qu'elle « confirme globalement l'amélioration constante des performances de l'économie nationale et de sa capacité à faire face aux contraintes externes et internes ». Il a rappelé ainsi que le secteur non agricole a réalisé au cours du premier trimestre 2011 une croissance de l'ordre de 5,1 %, soulignant au passage l'amélioration notable des indicateurs économique à fin juin dernier.
«L'ensemble des secteurs ont enregistré des résultats positifs, en particulier le secteur des BTP qui a fait un important bond en avant cette année. De même, les performances des secteurs exportateurs continuent de s'améliorer, notamment ceux qui ont été touchés par la crise mondiale de 2009.

C'est ainsi que les exportations ont progressé de 19,8%, y compris les exportations hors phosphates et dérivés qui ont progressé de 12,7% », a affirmé Khalid Naciri, ministre de la Communication lors d'un point de presse jeudi dernier à Rabat, citant son homologue Salaheddine Mezouar. M. Naciri a souligné en outre que la question de l'impact de la crise que traversent les principales économies mondiales a été largement évoquée lors de la réunion du conseil de gouvernement, indiquant qu'une réflexion collective était en cours pour épargner au Maroc ses conséquences éventuelles. « L'économie nationale a fait montre de pugnacité et de résistance, mais il y a des facteurs de déstabilisation liés principalement à la nervosité des marchés internationaux. Nous devons faire preuve du maximum de doigté dans la gestion de nos contraintes pour pouvoir traverser cette bourrasque », explique M. Naciri qui précise qu'il faut trouver l'approche qui préserve les équilibres macroéconomique du Royaume.
Lisez nos e-Papers