Les heurts entre manifestants et forces de l'ordre, ayant fait 10 morts et 500 blessés depuis vendredi, se sont poursuivis dimanche matin sur la place Tahrir au Caire.
Des soldats et des véhicules de l'armée ont été déployés sur des rues menant à Tahrir tandis que militaires et manifestants échangeaient des jets de pierres.
Les manifestants lancent aussi des cocktails Molotov contre les forces de l'ordre qui ripostent en tirant en coups de feu en l'air et procédant à l'arrestation de certains protestataires.
Samedi, plusieurs centaines de manifestants, réclamant le transfert du pouvoir aux civils dans les plus brefs délais, ont jeté des pierres aux forces de sécurité qui avaient bouclé les rues autour du Parlement et du siège du conseil de gouvernement.
Plus tard, les forces de sécurité ont été mobilisées sur la place pour disperser les manifestants, incendiant leurs campements.
Dans la soirée, les manifestants ont recommencé à installer leurs tentes sur la place pour remplacer celles brûlées dans la journée par les forces de l'ordre, qui avaient repris dans la matinée le contrôle des abords du siège du gouvernement.
Par ailleurs, une enquête a été ouverte pour déterminer les responsables de ces événements et le parquet a ordonné le maintien en détention pour quatre jours de 16 personnes arrêtées.
En réaction à ces événements, le Premier ministre égyptien, Kamal Ganzouri, a annoncé que des «éléments infiltrés» étaient derrière les affrontements, éclatés vendredi au Caire.
«Des éléments infiltrés, qui ne veulent pas de bien à l'Egypte, sont derrière» ces événements, a précisé, lors d'une conférence de presse le chef de l'exécutif égyptien, qui vient d'être nommé par le conseil suprême des forces armées au pouvoir.
Il a ajouté que les manifestants qui affrontent les forces de l'ordre au Caire depuis vendredi ne veulent pas une «révolution» mais une «contre-révolution».
«Il ne s'agit pas d'une révolution, mais d'une contre-révolution», a-t-il dit, démentant les informations selon lesquelles les forces armées ont ouvert le feu contre les manifestants.
Pour sa part, le Conseil suprême des forces armées a déclaré que les militaires n'avaient pas l'intention de disperser violemment la manifestation.
«Les soldats ont fait preuve de retenue et n'ont pas fait usage d'armes (...), les affrontements ont commencé quand un soldat a été attaqué et que des manifestants ont tenté de pénétrer dans le bâtiment du Parlement», a affirmé le conseil dans un communiqué.
Plusieurs membres du conseil consultatif, mis en place récemment par l'armée égyptienne pour préparer la rédaction d'une nouvelle Constitution, ont présenté une démission collective en protestation contre le recours à la force par les militaires.
Ces affrontements sont les plus importants depuis les violences entre manifestants et forces de sécurité ayant fait plus de 40 morts en novembre dans la Place Tahrir et ses environs.
Lors de ces heurts, des centaines de manifestants ont lancé des pierres et des bombes incendiaires sur la police militaire et des voitures, ainsi que sur les sièges de l'administration des ponts et l'Institut d'Egypte, fondé en 1798 au cours de l'expédition en Egypte de Napoléon Bonaparte afin de faire progresser la recherche scientifique.
Une grande partie d'anciens manuscrits se trouvant dans cet établissement ont été brûlés.
Les protestataires ont également brisé les vitres des fenêtres du siège du conseil des ministres, du haut duquel des officiers en civil jetaient des pierres contre les manifestants.
Les manifestants sont en sit-in depuis le 25 novembre devant le siège du gouvernement pour protester contre la nomination par le conseil suprême des forces armées au pouvoir d'un nouveau Premier ministre.
Ils réclament aussi le transfert dans les plus brefs délais du pouvoir du Conseil suprême des forces armées aux civils.
«La France est préoccupée par les violents incidents qui ont eu lieu à place Tahrir, au Caire, et déplore vivement qu'ils aient coûté la vie à plusieurs personnes et fait de nombreux blessés», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. «Elle dénonce ces violences et l'usage excessif de la force contre les manifestants», a ajouté Bernard Valero, dans un communiqué. «La France appelle au calme, au sens des responsabilités et au respect des droits de l'Homme parmi lesquels le droit de manifester, qui doit s'exercer librement et pacifiquement», a-t-il poursuivi.
Des soldats et des véhicules de l'armée ont été déployés sur des rues menant à Tahrir tandis que militaires et manifestants échangeaient des jets de pierres.
Les manifestants lancent aussi des cocktails Molotov contre les forces de l'ordre qui ripostent en tirant en coups de feu en l'air et procédant à l'arrestation de certains protestataires.
Samedi, plusieurs centaines de manifestants, réclamant le transfert du pouvoir aux civils dans les plus brefs délais, ont jeté des pierres aux forces de sécurité qui avaient bouclé les rues autour du Parlement et du siège du conseil de gouvernement.
Plus tard, les forces de sécurité ont été mobilisées sur la place pour disperser les manifestants, incendiant leurs campements.
Dans la soirée, les manifestants ont recommencé à installer leurs tentes sur la place pour remplacer celles brûlées dans la journée par les forces de l'ordre, qui avaient repris dans la matinée le contrôle des abords du siège du gouvernement.
Par ailleurs, une enquête a été ouverte pour déterminer les responsables de ces événements et le parquet a ordonné le maintien en détention pour quatre jours de 16 personnes arrêtées.
En réaction à ces événements, le Premier ministre égyptien, Kamal Ganzouri, a annoncé que des «éléments infiltrés» étaient derrière les affrontements, éclatés vendredi au Caire.
«Des éléments infiltrés, qui ne veulent pas de bien à l'Egypte, sont derrière» ces événements, a précisé, lors d'une conférence de presse le chef de l'exécutif égyptien, qui vient d'être nommé par le conseil suprême des forces armées au pouvoir.
Il a ajouté que les manifestants qui affrontent les forces de l'ordre au Caire depuis vendredi ne veulent pas une «révolution» mais une «contre-révolution».
«Il ne s'agit pas d'une révolution, mais d'une contre-révolution», a-t-il dit, démentant les informations selon lesquelles les forces armées ont ouvert le feu contre les manifestants.
Pour sa part, le Conseil suprême des forces armées a déclaré que les militaires n'avaient pas l'intention de disperser violemment la manifestation.
«Les soldats ont fait preuve de retenue et n'ont pas fait usage d'armes (...), les affrontements ont commencé quand un soldat a été attaqué et que des manifestants ont tenté de pénétrer dans le bâtiment du Parlement», a affirmé le conseil dans un communiqué.
Plusieurs membres du conseil consultatif, mis en place récemment par l'armée égyptienne pour préparer la rédaction d'une nouvelle Constitution, ont présenté une démission collective en protestation contre le recours à la force par les militaires.
Ces affrontements sont les plus importants depuis les violences entre manifestants et forces de sécurité ayant fait plus de 40 morts en novembre dans la Place Tahrir et ses environs.
Lors de ces heurts, des centaines de manifestants ont lancé des pierres et des bombes incendiaires sur la police militaire et des voitures, ainsi que sur les sièges de l'administration des ponts et l'Institut d'Egypte, fondé en 1798 au cours de l'expédition en Egypte de Napoléon Bonaparte afin de faire progresser la recherche scientifique.
Une grande partie d'anciens manuscrits se trouvant dans cet établissement ont été brûlés.
Les protestataires ont également brisé les vitres des fenêtres du siège du conseil des ministres, du haut duquel des officiers en civil jetaient des pierres contre les manifestants.
Les manifestants sont en sit-in depuis le 25 novembre devant le siège du gouvernement pour protester contre la nomination par le conseil suprême des forces armées au pouvoir d'un nouveau Premier ministre.
Ils réclament aussi le transfert dans les plus brefs délais du pouvoir du Conseil suprême des forces armées aux civils.
Paris dénonce
La France a exprimé samedi sa préoccupation suite aux violents incidents à place Tahrir, au Caire, qui ont fait neuf morts et 361 blessés, et dénoncé «l'usage excessif de la force contre les manifestants».«La France est préoccupée par les violents incidents qui ont eu lieu à place Tahrir, au Caire, et déplore vivement qu'ils aient coûté la vie à plusieurs personnes et fait de nombreux blessés», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. «Elle dénonce ces violences et l'usage excessif de la force contre les manifestants», a ajouté Bernard Valero, dans un communiqué. «La France appelle au calme, au sens des responsabilités et au respect des droits de l'Homme parmi lesquels le droit de manifester, qui doit s'exercer librement et pacifiquement», a-t-il poursuivi.
