Comme annoncé lors de la rencontre-débat organisée, vendredi dernier, par la Chambre britannique de commerce, Nabil Benabdellah devra se réunir prochainement avec les représentants du secteur bancaire, notamment le GPBM. Le but est de faire le point sur les offres actuelles et d’étudier la possibilité de lancer d’autres nouveaux mieux adaptés à la clientèle marocaine, surtout les ménages les plus modestes. Il sera également question du Fonds de garantie «Damane Assakane», qui devra être consolidé. Notons que ce dernier pourrait poser problèmes. D’ailleurs, le ministre a déclaré que «selon les réclamations recensées qui nous ont été remontées, il y a des cessations de paiements, sont-elles réelles ou imaginaires ? En tout cas, nous allons nous y pencher pour mieux cerner le problème».
Notons que dans le cadre de son plan d’action 2012-2016, le ministère de l’Habitat, de l’urbanisme et de la politique de la ville a pour objectif de dépasser l’offre actuelle caractérisée par des outils de financement insuffisamment diversifiés.
La nouvelle stratégie nationale vise, donc, le renforcement des ressources financières pour le secteur par la création d’instruments financiers novateurs, notamment les produits de placements collectifs et institutionnels ainsi que l’incitation à l’épargne. À rappeler que la loi de Finances 2011 a introduit le Plan d’épargne logement (PEL) qui n’est pas très prisé par les Marocains sachant qu’il est offre une exonération à hauteur de 400 000 DH de versements, pour une période égale au moins à 3 ans, et que le client peut constituer une épargne à son rythme en fonction de son budget et de sa capacité d’épargner. Les banques ont mis en place leurs offres et ont même offert des taux promotionnels pour attirer la clientèle.
Par ailleurs, le plan d’action du ministère prévoit également la création d’outils de financement et aide fiscale pour favoriser l’investissement locatif et aussi pour favoriser la rénovation du parc ancien. De plus, l’accent sera mis sur la mise en place d’une offre de financement ciblée (notamment pour les ménages les plus modestes). À noter que les crédits immobiliers ont atteint 212 milliards de DH en mars 2012 dont 142 MMDH destinés aux acquéreurs et 70 MMDH profitant aux promoteurs immobiliers. Cet encours est en hausse de 2,6% par rapport à décembre 2011.
Par banque, c’est la BCP qui arrive en tête du classement avec une part de marché de 25,13%, suivie par Attijariwafa bank (24,75%), la BMCE (13,49%), le CIH (11,07%), la SGMB (7,40%), la BMCI (6,56%), Crédit du Maroc (5,28%), et le Crédit Agricole (6,15%). «Nous finançons un logement sur trois et chaque année nous gagnons un point de part de marché supplémentaire», a affirmé, lors de cette rencontre, Noureddddine Charkani, président du directoire de Wafa Immobilier. Concernant les produits islamiques ou alternatifs, l’offre «Mourabaha» de Dar Assafa a permis à 1 000 personnes d’accéder à la propriété. L’encours a atteint 320 MDH, ce qui place Attijariwafa en pôle position sur ce segment avec une part de marché de 40%.
