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L’Espagne est décidée à consolider ses liens avec le Maroc. Cette volonté a été de nouveau exprimée par l’ambassadeur d’Espagne au Maroc, Alberto José Navarro Gonzalez, lors d’une conférence qu’il a récemment donnée devant les étudiants de l’Université internationale de Rabat à Technopolis. Lors de cette rencontre plutôt décontractée, le haut responsable a de nouveau évoqué les liens historiques qui lient les deux pays. Des liens qui ont été davantage renforcés, d’après lui, par la conclusion d’une série d’accords lors de la tenue dernièrement de la commission mixte qui a réuni les deux chefs de gouvernement. M. Navarro a indiqué que son pays était déterminé à promouvoir un meilleur rapprochement bilatéral avec le Maroc dans la perspective de jeter les bases d’un véritable partenariat stratégique tourné vers le futur, basé sur la confiance mutuelle et qui sera bénéfique pour les deux peuples voisins, surtout en cette conjoncture difficile marquée par des défis majeurs.
Le responsable espagnol a saisi l’occasion pour rappeler que le gouvernement de Madrid appréciait S.M. le Roi Mohammed VI qui a exprimé, dans le discours du Trône de juillet 2012, la solidarité du Maroc avec le pays ibérique dans la difficile conjoncture économique actuelle qu’il traverse et son engagement à favoriser l’émergence de nouvelles conditions économiques propices à la création de richesses conjointes, afin de donner un contenu concret aux liens profonds entre les deux pays voisins.
Évoquant la crise économique qui sévit en Europe, M. Navarro a souligné que ce nouveau contexte pourra offrir de nouvelles opportunités à saisir. «La crise n’est pas synonyme uniquement de contexte difficile. Il est connu que les bonnes affaires sont conclues dans les situations de crise», annonce l’ambassadeur. Le haut responsable a affirmé qu’il existait de grandes opportunités d’investissement au Maroc, eu égard aux réformes qu’il a engagées ou encore à sa situation géostratégique qui pourra favoriser la présence de l’Espagne en Afrique, notamment dans les pays qui réalisent des taux de croissance importants comme l’Angola. L’ambassadeur a estimé, toutefois, qu’il était nécessaire de surmonter «les clichés et les préjugés» et d’enterrer les malentendus entre les deux pays afin de garantir une meilleure coopération entre les deux partenaires, et ce à tous les niveaux : «En cette conjoncture économique et financière difficile, les conditions pour bâtir des relations stratégiques tournées vers le futur et au service des deux peuples sont plus que jamais réunies, ce qui requiert avant tout la nécessité de rompre avec l’image et les stéréotypes qu’ont certains milieux espagnols du Maroc, afin de briser certains tabous et lever les préjugés qui freinent encore le potentiel d’affinités qui caractérise les deux peuples voisins», a-t-il indiqué, rappelant dans ce sens la position qu’occupe désormais l’Espagne qui est devenue depuis en janvier le premier partenaire commercial du Maroc. «Notre pays s’engage à soutenir les efforts consentis par le Maroc pour renforcer son économie à travers l’obtention de plus d’avantages dans le cadre du statut avancé accordé au Royaume», a-t-il annoncé.
Le responsable espagnol a tenu à rappeler à la fin de son intervention les huit accords bilatéraux qui ont été signés lors de la réunion de la commission mixte et qui portent notamment sur la suppression des visas pour les passeports de service et un mémorandum visant à la simplification des procédures pour certaines catégories socioprofessionnelles.
