Née en France, Myriam Bakir fait partie de la deuxième génération de cinéastes marocains. Elle a un style bien à elle au cinéma. Faire passer des messages, briser les tabous et mettre à nu les sentiments les plus profonds sur un ton de comédie et avec dérision : c'est là sa vocation première. Pour son premier film, Myriam Bakir a choisi le sujet épineux de la prostitution qu'elle a voulu traiter sous forme de comédie.
Questionné à ce sujet, la réalisatrice semble intransigeante sur le fait que son film n'est pas un documentaire, ni un film éducatif et encore moins un film moralisateur. Pour elle, l'essentiel est de mettre en lumière une réalité qui existe bel et bien au sein de la société marocaine pour sensibiliser au maximum ceux qui mettent trop facilement le voile sur ce sujet. Une réalité tragique que la réalisatrice du film a voulu traiter sous l'angle de la comédie, pour permettre aux téléspectateurs de voir le film sans en être accablés. «Montrer dans un film le côté glauque d'un problème, c'est donner d'emblée au public des raisons pour le rejeter», souligne la réalisatrice.
Cependant, le film n'est pas pour autant une comédie pure et dure. C'est une comédie, certes, mais la toile de fond reste la même. Le sujet n'est pas escamoté et le film à un moment donné rejoint bien une réalité tragique. Tout à tour, complexe, coloré et comique, «Agadir-Bombay» nous plonge dans le monde obscur de la prostitution. Ce ne sera certainement pas suffisant pour de nombreux spectateurs qui suivront difficilement la trame principale, et encore moins toutes ces routes secondaires. Par ailleurs, le ton volontairement lent et verbeux a été conservé et respecté, donnant au total des scènes intéressantes. Le reste est composé d'échanges et de dialogues souvent drôles, pimentés et révélateurs des pratiques en place, mais dont le suspense tarde quelque peu à s'installer.
Il faut prendre le tout comme une immense comédie «tragico-comique» ou le contraire, en fonction des humeurs et des points de vues. La réalisatrice n'hésitant pas à jouer avec la chronologie des faits, avec un jeu de rôles où chaque personnage manipule son adversaire. «Mes personnages sont écrit de telle sorte que l'on puisse s'identifier à eux. Si le public s'identifie aux personnages, il y a de fortes chances pour qu'un sujet comme la prostitution ne soit plus méprisé, mais au contraire appréhendé de façon moins catégorique», précise t-elle.
Tourné au Maroc, précisément dans les régions d'Agadir et de Taroudant, «Agadir-Bombay» évoque le passage difficile de l'adolescence à l'âge adulte. C'est le cas d'Imane, 14 ans, personnage principal de ce film qui va se retrouver, du jour au lendemain, arrachée au monde du rêve et confrontée aux réalités de la vie. «Le fait que l'héroïne soit une adolescente permet de traiter avec un certain humour le regard qu'elle porte sur les adultes qui l'entourent», confie la réalisatrice du film. Avançant lentement mais sûrement vers une conclusion qui n'épargnera les préjugés de personne, «ce film nous entraîne dans une aventure à la fois
drôle, émouvante, angoissante et, au final, je l'espère, enrichissante pour tous», conclut Myriam Bakir.
Questionné à ce sujet, la réalisatrice semble intransigeante sur le fait que son film n'est pas un documentaire, ni un film éducatif et encore moins un film moralisateur. Pour elle, l'essentiel est de mettre en lumière une réalité qui existe bel et bien au sein de la société marocaine pour sensibiliser au maximum ceux qui mettent trop facilement le voile sur ce sujet. Une réalité tragique que la réalisatrice du film a voulu traiter sous l'angle de la comédie, pour permettre aux téléspectateurs de voir le film sans en être accablés. «Montrer dans un film le côté glauque d'un problème, c'est donner d'emblée au public des raisons pour le rejeter», souligne la réalisatrice.
Cependant, le film n'est pas pour autant une comédie pure et dure. C'est une comédie, certes, mais la toile de fond reste la même. Le sujet n'est pas escamoté et le film à un moment donné rejoint bien une réalité tragique. Tout à tour, complexe, coloré et comique, «Agadir-Bombay» nous plonge dans le monde obscur de la prostitution. Ce ne sera certainement pas suffisant pour de nombreux spectateurs qui suivront difficilement la trame principale, et encore moins toutes ces routes secondaires. Par ailleurs, le ton volontairement lent et verbeux a été conservé et respecté, donnant au total des scènes intéressantes. Le reste est composé d'échanges et de dialogues souvent drôles, pimentés et révélateurs des pratiques en place, mais dont le suspense tarde quelque peu à s'installer.
Il faut prendre le tout comme une immense comédie «tragico-comique» ou le contraire, en fonction des humeurs et des points de vues. La réalisatrice n'hésitant pas à jouer avec la chronologie des faits, avec un jeu de rôles où chaque personnage manipule son adversaire. «Mes personnages sont écrit de telle sorte que l'on puisse s'identifier à eux. Si le public s'identifie aux personnages, il y a de fortes chances pour qu'un sujet comme la prostitution ne soit plus méprisé, mais au contraire appréhendé de façon moins catégorique», précise t-elle.
Tourné au Maroc, précisément dans les régions d'Agadir et de Taroudant, «Agadir-Bombay» évoque le passage difficile de l'adolescence à l'âge adulte. C'est le cas d'Imane, 14 ans, personnage principal de ce film qui va se retrouver, du jour au lendemain, arrachée au monde du rêve et confrontée aux réalités de la vie. «Le fait que l'héroïne soit une adolescente permet de traiter avec un certain humour le regard qu'elle porte sur les adultes qui l'entourent», confie la réalisatrice du film. Avançant lentement mais sûrement vers une conclusion qui n'épargnera les préjugés de personne, «ce film nous entraîne dans une aventure à la fois
drôle, émouvante, angoissante et, au final, je l'espère, enrichissante pour tous», conclut Myriam Bakir.
