Mustapha El Khalfi, nommé ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement dans le cabinet de Abdelilah Benkirane, est un militant convaincu, que son entourage surnomme le «jeune loup» en raison de son militantisme précoce.
Lui-même se présente comme un fervent activiste pour les causes prioritaires de la nation, en l'occurrence la lutte contre la corruption, la justice sociale et l'impulsion d'un développement garantissant la dignité des Marocains.
«J'incarne un militantisme ancré dans l'identité marocaine ayant pour soubassement un référentiel islamique modéré avec des tendances d'ouverture sur le monde, les acquis universels et les questions humanitaires», tient-il à se définir.
Au premier abord, Mustapha El Khalfi (38 ans) se révèle être un homme décontracté, affable, pondéré, réaliste, qui affiche au fil de la discussion des idées tranchées et affirmées. Ses maîtres-mots sont liberté, responsabilité, bonne gouvernance et créativité. C'est avec un regard plein de résolution que ce poids lourd du parti Justice et Développement (PJD) raconte son parcours, qui révèle au fil des ans, une soif insatiable de connaissance et un engagement indéfectible au service des intérêts du pays.
Une carrière académique distinguée et diversifiée
C'est le portrait d'une personne avide de savoir qui se dessine. Avec plusieurs diplômes en poche dont trois baccalauréats (sciences math, sciences expérimentales, es-lettres), autant de licences dont une en droit sur les relations entre le Maroc et la France après le départ de Jacques Chirac, en plus d'un diplôme d'études supérieures approfondies sur le projet politique du mouvement islamique au Maroc, et d'un doctorat en phase de finalisation sur les approches anglo-américaines relatives aux mouvements islamiques, El Khalfi a le profil d'un homme plein d'ambitions et d'un chercheur émérite.
Dans sa quête inlassable de connaissance et pour les besoins de ses recherches, cet homme visitera près de 20 pays. Mais, dit-il, ce sera son séjour aux Etats-Unis qui aura marqué sa carrière académique et renforcé son esprit patriotique au regard du besoin crucial qui se faisait sentir pour la mise en place de nouveaux mécanismes en politiques publiques destinés à défendre la cause nationale et les intérêts du Maroc au sein du congrès américain.
C'est justement au sein de cet organe qu'il effectuera, en tant que cadre législatif, un stage de 8 mois portant sur les politiques publiques et leur évaluation par le congrès américain avec comme thème le cas des questions arabes et marocaines.
Ce jeune homme assidu suivra aussi un cours de deux mois à l'institut américain des études internationales avancées, axé sur le congrès américain et l'élaboration de la politique étrangère américaine, un cursus au terme duquel il présentera une étude portant sur l'évolution historique (1975-2005) de la question du Sahara au Congrès américain et sur les acteurs principaux ayant influencé les positions du congrès sur ce sujet.
Ces différentes expériences feront de lui un fin connaisseur des tenants et aboutissants de la question du Sahara.
Un militant à l'engagement politique résolu
S'engageant dans la politique dès l'âge de 10 ans, grâce à son père bouquiniste, avec lequel il partageait des discussions sur des sujets politiques, le directeur du journal «Attajdid» cultive toujours un amour passionné pour les livres et la recherche.
«A l'âge de12 ans, moi et un camarade de classe avons confectionné une publication «Annour» qui est parue uniquement deux fois, faute de moyens financiers», se souvient-il.
Parallèlement à son parcours académique, il a matérialisé un engagement militant de longue haleine. C'est ainsi qu'il deviendra un militant au sein du Mouvement réforme et renouveau (1986) qui deviendra le Mouvement unicité et réforme (MUR) et du Mouvement démocratique et constitutionnel (MPCD) (1993) qui laissera la place au Parti de la justice et du développement (PJD) en 1999.
«Je suis un élaborateur d'idées», soutient la tête pensante du PJD qui se charge au sein du parti, notamment, de l'élaboration des recherches comparatives, des programmes électoraux, des propositions du parti sur les questions d'actualité telles la réforme constitutionnelle, la justice, la régionalisation ou les relations avec la presse.
Cette figure marquante et discrète du PJD aime également se définir comme l'adepte d'un Islam modéré prenant en considération les impératifs de la modernité. Il se dit opposé à une transposition des modèles turc, tunisien ou égyptien au contexte marocain, et se proclame adepte d'une certaine spécificité marocaine qui favorise un rayonnement international du Maroc fondé sur les composantes de l'identité marocaine arabo-islamique, amazighe et sahraouie.
«Nous sommes ouverts mais en même temps il y a des spécificités marocaines qu'il faut mettre à profit pour asseoir un modèle marocain de développement, de prospérité et de justice sociale dans le but ultime de préserver les acquis et d'intégrer le printemps arabe», ajoute-t-il.
Mustapha El Khalfi lance, en 2009, le Centre marocain des études et des recherches contemporaines, une sorte de think thank marocain qui se propose d'aider les décideurs et la société civile à mieux saisir les changements en cours dans la société marocaine et à développer des politiques publiques qui soient en phase avec ces changements. Ce centre a déjà publié plusieurs rapports sur des thèmes aussi variés que la religiosité, les questions linguistiques, les médias, le Sahara, les élections et les jeunes et la politique.
Egalement homme de culture, El Khalfi plaide pour la valorisation de l'action et de l'élite culturelles dans le cadre du processus de modernisation et de démocratisation qui, représente, à ses yeux, un défi de taille pour promouvoir le rayonnement culturel et scientifique du Maroc.
A son avis, le Maroc a besoin d'une politique culturelle assortie d'une politique de communication, qui soit capable de consolider les acquis et de valoriser les institutions culturelles mises en place.
Lui-même se présente comme un fervent activiste pour les causes prioritaires de la nation, en l'occurrence la lutte contre la corruption, la justice sociale et l'impulsion d'un développement garantissant la dignité des Marocains.
«J'incarne un militantisme ancré dans l'identité marocaine ayant pour soubassement un référentiel islamique modéré avec des tendances d'ouverture sur le monde, les acquis universels et les questions humanitaires», tient-il à se définir.
Au premier abord, Mustapha El Khalfi (38 ans) se révèle être un homme décontracté, affable, pondéré, réaliste, qui affiche au fil de la discussion des idées tranchées et affirmées. Ses maîtres-mots sont liberté, responsabilité, bonne gouvernance et créativité. C'est avec un regard plein de résolution que ce poids lourd du parti Justice et Développement (PJD) raconte son parcours, qui révèle au fil des ans, une soif insatiable de connaissance et un engagement indéfectible au service des intérêts du pays.
Une carrière académique distinguée et diversifiée
C'est le portrait d'une personne avide de savoir qui se dessine. Avec plusieurs diplômes en poche dont trois baccalauréats (sciences math, sciences expérimentales, es-lettres), autant de licences dont une en droit sur les relations entre le Maroc et la France après le départ de Jacques Chirac, en plus d'un diplôme d'études supérieures approfondies sur le projet politique du mouvement islamique au Maroc, et d'un doctorat en phase de finalisation sur les approches anglo-américaines relatives aux mouvements islamiques, El Khalfi a le profil d'un homme plein d'ambitions et d'un chercheur émérite.
Dans sa quête inlassable de connaissance et pour les besoins de ses recherches, cet homme visitera près de 20 pays. Mais, dit-il, ce sera son séjour aux Etats-Unis qui aura marqué sa carrière académique et renforcé son esprit patriotique au regard du besoin crucial qui se faisait sentir pour la mise en place de nouveaux mécanismes en politiques publiques destinés à défendre la cause nationale et les intérêts du Maroc au sein du congrès américain.
C'est justement au sein de cet organe qu'il effectuera, en tant que cadre législatif, un stage de 8 mois portant sur les politiques publiques et leur évaluation par le congrès américain avec comme thème le cas des questions arabes et marocaines.
Ce jeune homme assidu suivra aussi un cours de deux mois à l'institut américain des études internationales avancées, axé sur le congrès américain et l'élaboration de la politique étrangère américaine, un cursus au terme duquel il présentera une étude portant sur l'évolution historique (1975-2005) de la question du Sahara au Congrès américain et sur les acteurs principaux ayant influencé les positions du congrès sur ce sujet.
Ces différentes expériences feront de lui un fin connaisseur des tenants et aboutissants de la question du Sahara.
Un militant à l'engagement politique résolu
S'engageant dans la politique dès l'âge de 10 ans, grâce à son père bouquiniste, avec lequel il partageait des discussions sur des sujets politiques, le directeur du journal «Attajdid» cultive toujours un amour passionné pour les livres et la recherche.
«A l'âge de12 ans, moi et un camarade de classe avons confectionné une publication «Annour» qui est parue uniquement deux fois, faute de moyens financiers», se souvient-il.
Parallèlement à son parcours académique, il a matérialisé un engagement militant de longue haleine. C'est ainsi qu'il deviendra un militant au sein du Mouvement réforme et renouveau (1986) qui deviendra le Mouvement unicité et réforme (MUR) et du Mouvement démocratique et constitutionnel (MPCD) (1993) qui laissera la place au Parti de la justice et du développement (PJD) en 1999.
«Je suis un élaborateur d'idées», soutient la tête pensante du PJD qui se charge au sein du parti, notamment, de l'élaboration des recherches comparatives, des programmes électoraux, des propositions du parti sur les questions d'actualité telles la réforme constitutionnelle, la justice, la régionalisation ou les relations avec la presse.
Cette figure marquante et discrète du PJD aime également se définir comme l'adepte d'un Islam modéré prenant en considération les impératifs de la modernité. Il se dit opposé à une transposition des modèles turc, tunisien ou égyptien au contexte marocain, et se proclame adepte d'une certaine spécificité marocaine qui favorise un rayonnement international du Maroc fondé sur les composantes de l'identité marocaine arabo-islamique, amazighe et sahraouie.
«Nous sommes ouverts mais en même temps il y a des spécificités marocaines qu'il faut mettre à profit pour asseoir un modèle marocain de développement, de prospérité et de justice sociale dans le but ultime de préserver les acquis et d'intégrer le printemps arabe», ajoute-t-il.
Mustapha El Khalfi lance, en 2009, le Centre marocain des études et des recherches contemporaines, une sorte de think thank marocain qui se propose d'aider les décideurs et la société civile à mieux saisir les changements en cours dans la société marocaine et à développer des politiques publiques qui soient en phase avec ces changements. Ce centre a déjà publié plusieurs rapports sur des thèmes aussi variés que la religiosité, les questions linguistiques, les médias, le Sahara, les élections et les jeunes et la politique.
Egalement homme de culture, El Khalfi plaide pour la valorisation de l'action et de l'élite culturelles dans le cadre du processus de modernisation et de démocratisation qui, représente, à ses yeux, un défi de taille pour promouvoir le rayonnement culturel et scientifique du Maroc.
A son avis, le Maroc a besoin d'une politique culturelle assortie d'une politique de communication, qui soit capable de consolider les acquis et de valoriser les institutions culturelles mises en place.
