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La charge de compensation en 2013 fluctuerait entre 45,9 et 49,3 MMDH

Le coût de la compensation pourrait atteindre 200 MMDH pour les trois prochaines années.

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Les dépenses de la compensation continueront de peser lourdement sur le budget de l’État. En effet, les prévisions établies dans le cadre du projet de loi de finances 2013 sont inquiétantes. On apprend que la charge prévisionnelle de compensation au titre de l’année 2013 fluctuerait entre 45,9 et 49,3 milliards de DH. Mais la facture pourra bien grimper puisque cela dépendra des prix que vont atteindre les matières subventionnées. La loi de finances prévoit donc deux scénarios afin de pouvoir résister à la volatilité des prix. Le premier repose sur un cours du pétrole brut à 105 dollars le baril, celui du gaz butane à 840 dollars/la tonne et un coût de sucre brut et de blé tendre situé respectivement autour de 500 et 300 dollars la tonne. Le deuxième scénario prévoit quant à lui une hausse conséquente du cours du baril qui pourra atteindre 110 dollars et une augmentation de la valeur du gaz butane pour atteindre 880 dollars. Mais dans le cas des deux scénarios, le budget global de la compensation frôlera les 50 milliards de dirhams. Un montant très lourd à assumer par l’État et qui risque d’être revu à la hausse, si aucune mesure n’est prise. En effet, la charge prévisionnelle de compensation pourrait atteindre plus de 200 milliards de dirhams pour la période 2013-2016 contre près de 123 milliards au titre de la période 2009/2011.

Déjà, la nouvelle loi de finances estime le coût de compensation au titre de l’année 2012 entre 50 et 52,3 milliards de DH en se basant sur un cours du pétrole brut au titre de la période septembre-décembre 2012 évalué respectivement à 100 et 110 dollars/le baril. Mais si on tient compte du soutien alloué aux importations du blé tendre au titre de la période octobre-décembre 2012 évalué sur la base des données actuelles du marché international à 800 MDH, la charge globale de compensation au titre de l’année 2012 pourrait facilement atteindre 53 milliards de dirhams.

Le système de compensation institué par les pouvoirs publics vers la fin des années trente pour la stabilisation des prix des produits de base, la sauvegarde du pouvoir d’achat des consommateurs et le développement économique de certains secteurs pourra désormais constituer une entrave au développement économique du pays et un lourd fardeau à assumer par l’État.
La réforme du système de compensation en vigueur devient donc un besoin urgent et une priorité. Le nouveau gouvernement la place d’ailleurs au centre de ses préoccupations.

«La réforme de la Caisse de compensation constitue un chantier national de réflexion qui devrait être mené dans le cadre d’une approche participative, une adhésion générale de toutes les parties prenantes et l’engagement de la maitrise des impacts», lit-on dans le projet de loi de finances 2013.
Ladite réforme devra être adoptée, toutefois, de manière progressive et complémentaire à l’ensemble des actions sociales qui sont actuellement en cours comme l’Initiative nationale de développement humain et le programme de transfert monétaire conditionnel au niveau de l’éducation «Tayssir» et le Régime d’assistance médicale «RAMED» en phase de généralisation. En effet, l’étude des expériences internationales en matière de protection et d’assistance sociales fait ressortir une transition des politiques d'intervention universelle vers le ciblage des populations.

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