La nouvelle équipe aux commandes de la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc) décline progressivement sa feuille de route pour les trois prochaines années que durera son mandat.
En effet, lors d’une réunion de son conseil d’administration, le 6 septembre dernier, par laquelle elle démarre sa rentrée, la centrale patronale a franchi une autre étape dans le développement et l’explicitation de sa vision et son programme.
Ainsi, cette réunion, qui s’est tenue, le jeudi dernier au siège de la confédération sous la présidence de Miriem Bensalah Chaqroun, présidente de la CGEM et en présence de l’ensemble des administrateurs, le conseil a adopté quatre résolutions qui permettront à la CGEM de passer à l’action.
Il s’agit d’abord de l’adoption des axes de travail et la nomination des vice-présidents des 22 commissions, l’adoption de la nomination des représentants de la CGEM dans les institutions nationales. De même, le conseil a validé l’adhésion de 50 nouveaux membres à la CGEM pour la période du 1er juin au 31 août 2012 et a fixé la date de la tenue du Conseil national de l’entreprise (CNE) au 27 septembre en cours avec pour ordre du jour la présentation des plans d’action des 22 commissions, la présentation des membres désignés et la synthèse des propositions concernant la loi de Finances 2013.
C’est donc à cette date que l’on aura une idée plus précise sur les plans d’action des 22 commissions thématiques qui élaboreront et mettront en œuvre la stratégie de travail du patronat pour les 3 prochaines années.
Des chantiers prioritaires
Mais on a d’ores et déjà une idée sur leurs chantiers prioritaires et leurs axes de travail qui ont été présentés lors de la réunion du jeudi.
Ainsi, ces plans de travail se proposeront, d’après les membres du conseil, de contribuer activement à affermir et à pérenniser le modèle économique marocain qui passe essentiellement par le renforcement de la dynamique des investissements et de la compétitivité des entreprises marocaines. Ce qui devra se traduire, souligne-t-on, de manière générale, par l’amélioration du climat des affaires, en sensibilisant le gouvernement sur la nécessité d’alléger les procédures pour les entrepreneurs, d’améliorer et de simplifier le système fiscal et de développer les e-services de l’administration publique.
La CGEM compte également énormément sur le partenariat public-privé de même que sur la simplification de l’accès aux marchés publics aux entreprises marocaines pour favoriser l’acte d’entreprendre. Celui-ci est favorisé également, ajoute-t-on, par la transparence, la lutte contre l’informel et contre la corruption qui «sont de véritables leviers de performance».
Dans le même ordre d’idées, le patronat appelle à installer un dialogue social direct et durable et à faire voter le droit de grève et adapter le code du travail à la réalité économique nationale en organisant un «véritable sommet social». La CGEM compte aussi jouer un rôle actif par la mise en adéquation des programmes de formation avec les réalités du marché du travail et des besoins des entreprises et contribuer à la refonte du système national des certifications pour le rendre plus pertinent. Objectif : répondre aux problématiques d’inclusion sociale tout en favorisant l’émergence de la culture des stages pour les étudiants.
La région est également très présente dans ces plans d’action, tout autant que l’ouverture de l’économie nationale sur l’étranger et la responsabilité sociale des entreprises.
