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L'Iran rejette les accusations de la France

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, a estimé mardi que les accusations de la France sur l'envoi d'armes en Syrie étaient «sans preuves et sans fondement».

L'Iran rejette les accusations  de la France
«Les déclarations des responsables français sont inexactes. Malheureusement, régulièrement on assiste à des prises de position politiques sans preuves et sans fondement de la part de responsables de certains pays européens et cette fois de responsables français», a déclaré M. Mehmanparast, lors de son point de presse hebdomadaire. «Il vaut mieux qu'ils évitent de faire de telles déclarations. Nous sommes totalement hostiles à l'ingérence dans les affaires intérieures de n'importe quel pays. Nous respectons aussi cela», a-t-il ajouté. Le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, a affirmé lundi que «le panel d'experts des Nations unies sur l'Iran a identifié et informé le Conseil de sécurité de plusieurs cas de violation de l'embargo sur les armes à destination ou en provenance de l'Iran mis en place par les résolutions 1747 et 1929 du Conseil de sécurité des Nations unies ». Il était interrogé sur des informations américaines assurant que Téhéran fournit des armes à Damas pour l'aider dans sa répression des manifestants.

«Nous condamnons ces violations et appelons l'Iran et la Syrie à se conformer pleinement aux résolutions du Conseil de sécurité», a-t-il précisé. Vendredi, de hauts responsables américains avaient déclaré à l'AFP que « le gouvernement américain (était) persuadé que l'Iran avait fourni des munitions à la Syrie » pour les utiliser lors d'opérations de répression. Le général iranien Qassem Soleimani, commandant de l'unité Qods (force spéciale des Gardiens de la révolution), était à Damas en janvier, ont précisé ces sources. La résolution 1747 du Conseil de sécurité de l'ONU, du 24 mars 2007, prévoit notamment un embargo sur les exportations d'armes iraniennes en raison de son programme nucléaire controversé.

En juin 2010, le Conseil de sécurité avait adopté dans sa résolution 1929 de nouvelles mesures, durcissant notamment l'embargo partiel sur les ventes d'armes à destination de l'Iran. L'Iran dénonce régulièrement ce qu'il appelle les ingérences occidentales en Syrie. Téhéran soutient les réformes que le président syrien Bachar al-Assad dit vouloir appliquer pour mettre fin à la crise dans son pays. Mais la répression de la révolte par le régime syrien se poursuit sans répit malgré la présence depuis le 26 décembre de dizaines d'observateurs arabes chargés de surveiller notamment l'application d'un plan de sortie de crise. Cette répression a fait au moins 5.400 morts depuis la mi-mars, selon une dernière estimation des Nations unies.

Onze civils tués, dont huit dans l'explosion d'une charge

Onze civils ont été tués mardi en Syrie, dont huit dans l'explosion d'une charge lors du passage de leur minibus, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) dans un communiqué. Dans la province d'Idleb (nord-ouest), « huit Syriens ont été tués par une charge qui a explosé lors du passage de leur minibus sur la route reliant Idleb à Alep » (nord), a indiqué l'OSDH qui ignore l'identité des auteurs de l'attentat. Dans la même province, un militant a été tué par un tireur embusqué, devant un magasin, dans la ville de Khan Cheikhoune.
À Homs (centre), épicentre de la contestation contre le régime du président Bachar al-Assad, des transports de troupes blindés circulant dans la rue al-Qahira «ont ouvert le feu aveuglément, tuant un civil et blessant neuf autres», a par ailleurs indiqué l'organisation basée en Grande-Bretagne.
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