Le projet de loi de Finances 2013 a été adopté, à la majorité en deuxième lecture, par la Chambre des représentants réunie en plénière vendredi. Le texte de budget a été approuvé par 117 voix pour et 48 voix contre.
«Le gouvernement a favorablement accueilli les amendements proposés par les deux Chambres du Parlement, lesquels ont dépassé 100 amendements dont une partie présentée par l'opposition», a déclaré à la MAP le ministre délégué chargé du Budget, Idriss El Azami El Idrissi.
Ces amendements ont permis d'améliorer le projet, notamment pour ce qui est des nouvelles dispositions fiscales, a expliqué le ministre délégué, soulignant que le texte adopté contribuera à accélérer la cadence de l'investissement, à impulser la dynamique économique et à inciter les PME. Il a, également, cité à ce propos la mise en oeuvre d'une série d'initiatives sociales comme le Fonds de cohésion sociale et le programme de désenclavement du monde rural.
S'exprimant au nom de l'opposition, le député socialiste Abdeladim Doumou a indiqué que les groupes d'opposition ont positivement traité certains amendements en deuxième lecture, qu'il s'agisse d'observations d'ordre juridique ou de mesures sociales incitatives qui ont permis d'améliorer le texte.
Toutefois, Doumou a estimé que la politique publique sous l'actuel Exécutif «manque d'audace en matière de réforme et ne cherche pas des solutions alternatives dans des secteurs vitaux comme l'éducation, la santé et la sécurité». Le projet de loi de Finances «s'inscrit dans le prolongement de politiques sectorielles qui ont montré leur inefficacité», a-t-il déploré.
Le budget 2013 table sur un taux de croissance de 4,5% et la réduction du déficit budgétaire à 4,8%, avec un cours moyen de pétrole de 105 dollars le baril et un taux de change moyen de 8,5 DH/dollar.
