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Espagne-Italie, sublime finale

La sélection italienne s’est qualifiée pour la finale de l’Euro-2012 de football, en battant l’Allemagne par 2 buts à 1, en demi-finale jeudi soir à Varsovie. Les Italiens se sont imposés grâce à un doublé de Mario Balotelli (20e, 36e), avant que les Allemands ne réduisent la marque en temps additionnel, suite à un penalty tiré par Ozil (90e+2).

Espagne-Italie, sublime finale

 L’enfant terrible du football italien Mario Balotelli a surpris tout le monde par son efficacité et du coup a permis à son pays de se qualifier pour la finale face à l’Espagne que les Italiens avaient déjà rencontrée lors du premier tour. Une rencontre qui s’était soldée par un nul (1-1). L’Allemagne a été terrassée à un moment où sa machine était à plein régime. Nul ne pouvait avancer une défaite des hommes de Joakim Löw après un parcours sans faute et une efficacité qui a dérouté tous ses adversaires. Le penalty transformé par Mesut Özil dans les derniers souffles de la partie, à la suite d’une main de Federico Balzaretti, n’a pas suffi à la Mannschaft pour remettre les pendules à l’heure et s’envoler vers la finale qui aurait été une répétition de celle de 2008 lorsque l’Espagne a pris le meilleur sur l’Allemagne. Les Transalpins ont montré ces derniers temps un visage plutôt offensif qui n’a rien à voir avec l’ancien système, le caténaccio propre aux clubs de la péninsule et de la Squadra Azzura. En effet, dès la 20e minute, Mario Balotelli ouvrait le score d’une tête bien placée après un bon centre d’Antonio Cassano, tout heureux d’avoir éliminé deux défenseurs allemands sur le flanc gauche.

Décadence du jeu  allemand
Surpris, les Allemands vont tenter de répliquer, mais 16 minutes plus tard, suite à une contre-attaque bien menée par les Azzuris, ponctuée par un centre de Riccardo Montolivo, Mario Balotelli reprend d’une frappe sèche qui trompa le gardien Manuel Neuer.
La réaction de Philipp Lahm n’aura servi à rien. 2-0, les Allemands étaient groggy et ont eu beaucoup de mal à contourner la défense italienne qui a sécurisé son camp. Ils ont procédé par des contres qui auraient pu être réalisés sans l’excès de précipitation.

La machine allemande a calé malgré les tentatives de Mesut Ozil et Sami Khedira qui ont émergé du lot. Ces deux joueurs ont d’ailleurs tenté leur chance de loin au tout début de la partie, mais sans succès. En face, le gardien Gianluigi Buffon, qui n’a rien perdu de ses réflexes à 34 ans, s’est une nouvelle fois montré à la hauteur de sa renommée en réalisant quelques arrêts de très grande classe. Contrairement aux autres rencontres où les Allemands ont fait preuve d’efficacité, cette fois-ci, ils ont été incapables de se créer des occasions ou de bousculer leurs adversaires. Au fil des minutes, on a senti une nette décadence dans le jeu allemand, ce dont profiteront leurs adversaires pour s’envoler vers la qualification. Sur le plan des statistiques, en huit confrontations dans un tournoi majeur, l’Allemagne n’a donc toujours pas battu l’Italie qui est venue en Ukraine à pas de loup, mais qui est monté en puissance prudemment. Aujourd’hui, les hommes de Cesare Prandelli sont de véritables prétendants à un titre de champions d’Europe qui les fuit depuis 44 ans. L’Italie veut oublier le temps d’une finale le scandale des paris qui secoue le pays, mais aussi ses résultats loin d’être satisfaisants aux yeux des supporters. En effet, lors du seul match de préparation, la Squadra Azzurra a sombré face à la Russie 3-0 et la dernière apparition de l’Italie lors du Mondial 2010, s’était soldée par une élimination humiliante dès le premier tour, couronnée par une défaite face à la modeste sélection slovaque. Mais la résurrection est bien palpable aujourd’hui à l’occasion de cet Euro 2012.

Dimanche à Kiev, la Squadra Azzura aura l’occasion d’effacer un souvenir douloureux, celui de la finale de l’Euro 2000, perdue contre la France sur un but en or de David Trézéguet. En finale, dimanche à Kiev, les «Azzuris» tenteront de remporter leur deuxième Euro (après 1968), contre des Espagnols, champions du monde et d’Europe en titre, qui avaient éliminé, mercredi, le Portugal aux tirs au but (4-2).

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