Combien le Maroc compte-t-il de femmes ? Quelle est leur espérance de vie ? Quel est l'âge moyen de leur premier mariage ? Est-ce qu'elles s'inscrivent de plus en plus dans des écoles ? Est-ce qu'elles arrivent facilement à trouver du travail ? Souffrent-elles toujours autant de violence ? Tant de questions que l'on se pose constamment et auxquelles le Haut commissariat au Plan a répondu dans son rapport «La femme marocaine en chiffres», réalisé à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la femme de l'année 2011 et rendu public hier 25 octobre. Un rapport qui vise à rendre publiques quelques données afin d'apprécier les évolutions et mesurer les écarts entre les hommes et les femmes dans divers domaines (démographie, éducation, emploi, niveau de vie, etc.). C'est ainsi que, sur le plan démographique, les femmes représentaient, en 2010, un peu plus de la moitié de la population marocaine (50,4%). Elles vivaient plus longtemps que les hommes (leur espérance de vie est de 75,6 ans contre 73,9 pour les hommes) et se mariaient de plus en plus tardivement (26,6 ans contre 17,5 ans en 1962). Il en ressort également qu'elles dirigeaient 19,1% des ménages, contre 17,8% en 2000.
Dans le domaine de l'éducation et de la formation, le taux d'analphabétisme féminin a connu une baisse remarquable de 96% en 1960 à 50,8% en 2009. Le taux spécifique de scolarisation des filles de 6 à 11 ans est passé de 80,6% en 2000-2001 à 93,5% en 2009-2010, un taux légèrement inférieur à celui des garçons (96,2%). Cependant le taux de scolarisation des filles au lycée (entre 15 et 17 ans) dépasse celui des garçons qui ont le même âge, 26,6% pour les filles contre 22,2 % pour les garçons. Le taux de féminisation des lauréats de l'enseignement supérieur universitaire, quant à lui, est passé de 42,9% en 1999-2000 à 52,9% en 2009-2010. Ce taux est particulièrement élevé dans certaines filières telles que les sciences de l'éducation (77%), la médecine dentaire (73,3%) ou la médecine et pharmacie (63,6%). Au niveau de l'activité économique, la participation réelle de la femme continue d'être insuffisante. C'est ainsi qu'elle représente un actif sur quatre et un taux d'activité trois fois inférieur à celui des hommes (25,9% contre 74,7%). Les femmes actives sont plus exposées au chômage dans les villes. C'est ainsi que le taux de chômage des femmes enregistre, en milieu urbain, 19,8% contre 12,1% pour les hommes. L'activité des femmes est surtout agricole.
Elles occupent dans ce secteur quatre emplois sur dix, trois emplois sur dix dans l'industrie et deux emplois sur dix dans les services. Dans le secteur informel non agricole, les femmes dirigent une unité de production sur dix et représentent 10,8% de l'emploi global de ce secteur. Selon le rapport du HCP, le taux de prévalence de la violence à l'égard des femmes âgées de 18 à 64 ans est bien plus important dans le milieu urbain (67,5%) que dans le milieu rural (56%) en 2009. Enfin, en ce qui concerne le niveau de vie, la dépense moyenne par an et par ménage est plus élevée chez les ménages dirigés par des hommes avec 60 389 DH, que pour les ménages dirigés par les femmes (45 515 DH). En revanche, du fait que la taille moyenne des ménages dirigés par les femmes est moins élevée, la dépense annuelle par personne est légèrement plus élevée chez ces derniers avec 11 801 DH contre 11 149 DH pour les premiers. Avec un taux de pauvreté de 7,4%, les ménages dirigés par des femmes souffrent moins de ce phénomène que ceux dirigés par des hommes 9,2%. Il en est de même de la vulnérabilité dont le taux est de 16,4% pour les premiers contre 17,6% pour les seconds.
Les informations contenues dans ce recueil sont déclinées par milieu de résidence et proviennent principalement des enquêtes et recensements réalisés par le HCP et certains départements ministériels, notamment l'Éducation nationale, les Finances, la Justice, la Santé et l'Emploi et la formation professionnelle.
Dans le domaine de l'éducation et de la formation, le taux d'analphabétisme féminin a connu une baisse remarquable de 96% en 1960 à 50,8% en 2009. Le taux spécifique de scolarisation des filles de 6 à 11 ans est passé de 80,6% en 2000-2001 à 93,5% en 2009-2010, un taux légèrement inférieur à celui des garçons (96,2%). Cependant le taux de scolarisation des filles au lycée (entre 15 et 17 ans) dépasse celui des garçons qui ont le même âge, 26,6% pour les filles contre 22,2 % pour les garçons. Le taux de féminisation des lauréats de l'enseignement supérieur universitaire, quant à lui, est passé de 42,9% en 1999-2000 à 52,9% en 2009-2010. Ce taux est particulièrement élevé dans certaines filières telles que les sciences de l'éducation (77%), la médecine dentaire (73,3%) ou la médecine et pharmacie (63,6%). Au niveau de l'activité économique, la participation réelle de la femme continue d'être insuffisante. C'est ainsi qu'elle représente un actif sur quatre et un taux d'activité trois fois inférieur à celui des hommes (25,9% contre 74,7%). Les femmes actives sont plus exposées au chômage dans les villes. C'est ainsi que le taux de chômage des femmes enregistre, en milieu urbain, 19,8% contre 12,1% pour les hommes. L'activité des femmes est surtout agricole.
Elles occupent dans ce secteur quatre emplois sur dix, trois emplois sur dix dans l'industrie et deux emplois sur dix dans les services. Dans le secteur informel non agricole, les femmes dirigent une unité de production sur dix et représentent 10,8% de l'emploi global de ce secteur. Selon le rapport du HCP, le taux de prévalence de la violence à l'égard des femmes âgées de 18 à 64 ans est bien plus important dans le milieu urbain (67,5%) que dans le milieu rural (56%) en 2009. Enfin, en ce qui concerne le niveau de vie, la dépense moyenne par an et par ménage est plus élevée chez les ménages dirigés par des hommes avec 60 389 DH, que pour les ménages dirigés par les femmes (45 515 DH). En revanche, du fait que la taille moyenne des ménages dirigés par les femmes est moins élevée, la dépense annuelle par personne est légèrement plus élevée chez ces derniers avec 11 801 DH contre 11 149 DH pour les premiers. Avec un taux de pauvreté de 7,4%, les ménages dirigés par des femmes souffrent moins de ce phénomène que ceux dirigés par des hommes 9,2%. Il en est de même de la vulnérabilité dont le taux est de 16,4% pour les premiers contre 17,6% pour les seconds.
À propos du rapport du HCP
A l'occasion de la Journée nationale de la femme, le Haut commissariat au Plan réédite le rapport de données et statistiques sur l'évolution de la situation de la femme marocaine. En plus de l'actualisation des données sur les thèmes abordés dans la première édition (structures démographiques et matrimoniales, alphabétisation, éducation-formation, marché du travail, pauvreté et vulnérabilité, femmes vivant seules, etc.), la couverture thématique de cette deuxième édition a été élargie pour inclure notamment la nuptialité et la violence à l'égard des femmes.Les informations contenues dans ce recueil sont déclinées par milieu de résidence et proviennent principalement des enquêtes et recensements réalisés par le HCP et certains départements ministériels, notamment l'Éducation nationale, les Finances, la Justice, la Santé et l'Emploi et la formation professionnelle.
