«Avec la résolution 2042 (adoptée samedi dernier, NDLR) qui a appuyé la mission de Kofi Annan, l’Envoyé spécial conjoint ONU/Ligue arabe, et celle 2043 (de ce jour) qui a mandaté une mission de supervision, nous avons les éléments opérationnels pour assurer la mise en place effective d’une cessation complète de la violence en Syrie», a déclaré l’ambassadeur à la presse à l’issue de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, soulignant que «bien entendu l’élément déterminant restant le degré d’engagement des parties et leur réelle volonté de cesser la violence».
Les Quinze ont adopté dans la matinée une résolution autorisant le déploiement d’une Mission de supervision des Nations unies en Syrie (UNSMIS).
La résolution parrainée notamment par la Russie, la France, l’Allemagne, la Colombie, le Pakistan et le Maroc autorise le déploiement, pour une période initiale de trois mois, de 300 observateurs militaires de l’ONU non armés afin de superviser le cessez-le-feu et d’aider à faire appliquer le plan de paix du médiateur ONU/Ligue arabe, Kofi Annan.
L’ambassadeur a souhaité que le déploiement de l’UNSMIS incite les parties à appliquer «scrupuleusement» les engagements pris avec M. Annan en termes d’arrêt de la violence, de retrait des forces armées et des armes lourdes des agglomérations et du retour des forces armées dans leur caserne «afin de préparer le lancement du dialogue et de la réconciliation nationale autour d’un projet démocratique, inclusif et unificateur de toutes les composantes» de la nation syrienne.
Car pour M. Loulichki, «la mission de M. Annan est une opportunité pour assurer l’arrêt de la violence et le déclenchement d’une solution politique et nous devons avec l’aide de la communauté internationale mettre toutes les chances derrière cette mission».
Et de rappeler que toutes «les actions des Nations unies sont en parfaite harmonie et cohérence avec l’ensemble des décisions de la Ligue arabe en faveur d’une sortie de crise pacifique en Syrie».
Il a tenu à rappeler, dans ce contexte, que depuis le déclenchement de la crise syrienne, le Maroc, en sa qualité de représentant du monde arabe, a été de toutes les initiatives pour promouvoir l’unité du Conseil de sécurité.
Depuis qu’il est au Conseil, le Maroc «n’a épargné aucun effort pour contribuer à la solution pacifique de cette crise», a rappelé l’ambassadeur, soulignant que le Royaume restera fidèle aux «paramètres et principes qui ont présidé à son action, notamment au sein de la Ligue arabe, de l’Assemblée générale de l’ONU et du Conseil de sécurité».
Les fondamentaux, a-t-il dit, consistent en une solution pacifique de la crise, une approche concertée de cette solution et un attachement à la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie, «conscient que nous sommes de l’importance de la stabilité de la Syrie pour l’ensemble de la région».
Il a, à cet égard, souligné que le Maroc a veillé, lors de l’élaboration de la résolution qu’un «hommage mérité soit rendu aux pays voisins qui accueillent des réfugiés» et a «incité» la communauté internationale à leur apporter l’assistance voulue.
