Dieu a voulu égarer les hommes en les punissant pour leur immense orgueil. Eux qui parlaient une seule et unique langue, se mirent à parler plusieurs langues incompréhensibles pour les uns et pour les autres qui devinrent, source de destruction. Il n'allait rester de la Tour de Babel que des ruines.
Cette légende ne figure pas dans le Coran et dans le seul hadith ou le mot existe, ce mot est utilisé en rapport avec ,tremblements de terre, catastrophes qui justement provoquent ruines et désolation.
Notre environnement linguistique est un environnement babélien. Je fais allusion à une langue innommable qui est un mélange de l'arabe dialectal, de l'arabe classique, de l'arabe dit standart avec la langue française aussi bien sur le plan de la sémantique que de la syntaxe, de la morphologie voire de la phonétique.
Cette langue là, langue improbable que nous parlons à la maison, au travail, dans la rue, que nous lisons dans les journaux qui prônent la modernité linguistique, que diffusent les nouvelles stations, qu'utilisent des revues à la ligne rédactionnelle accrocheuse, cette langue là ouvre la voie à toutes les confusions : confusion des appartenances, des identités, des valeurs, confusion des émotions, des dits et des non-dits. Deux exemples pris au hasard : premier exemple : figurant à la première page d'un journal national
Ce titre d'un article fort intéressant par ailleurs sur la corruption qui sévit dans la délivrance du ‘permis d'habiter' superpose plusieurs registres de langue dont nous ne retiendrons que trois : la juxtaposition de l'arabe classique et du dialectal, l'emprunt de deux termes pour signifier un concept urbanistique comme si cette notion ne pouvait pas bénéficier d' une expression adéquate en arabe, enfin une utilisation des guillemets comme si l'emprunt et sa dialectisation en arabe présidaient à l'invention d'un registre annonçant l'apparition d'une nouvelle langue qui épouserait mieux que les autres le monde incohérent des permis d'habiter.
Ce télescopage des registres irriterait plus d'un lecteur.
Que diraient les défenseurs de la «darija» s'ils avaient entendu cette envolée d'un «speaker» d'une station commentant un «match» de «foot». Ce sera notre deuxième exemple «do passaha n'HIguin lli brossaha b' son pied l'y emnia et il allait gua3 ymarqui wahd l'bit magnifique. C'est ça lakwayria de vrai.Tout à fait, tout à fait, et n'zid n'goule, ce réal là ira loin, très b'3id et loin en champions league» (cité dans un hebdomadaire satirique).
Persisteraient-ils à vouloir faire de la ‘darija', la langue d'enseignement , de tous les enseignements jusqu'à cette dérive qui propose de réécrire le CORAN dans cette langue qui n'en est plus une.
D'audacieux penseurs en mal de témérité l'avaient suggéré, mais le dialectal marocain n'est pas le dialectal tunisien qui n'est pas le dialectal égyptien. C'est vouloir faire de nous les nouveaux babéliens.
La traduction de l'arabe au français et du français à l'arabe fait surgir une langue, qui n'est ni le français ni l'arabe. Des humoristes ont exploité cette veine qui les mélange et c'est un rire «HENAURME» qui fuse d'un public bon enfant qui arrive encore à se moquer de lui-même.
La diversité des langues de la Tour de Babel a semblé à certains enrichissement, non désolation, mais «cette langue mêlée» que nous utilisons n'a rien à voir avec cette diversité. Elle corrompt les fondements d'une société permissive qui laisse ses identités flotter au gré de ses errements langagiers.
Le hadith rapporté par SAID IBN ABI BURDA d'après son père d'après son aïeul affirme que le Prophète aurait dit : «Ma nation est une nation bénie et ne sera pas châtiée dans l'au-delà, son châtiment est ici-bas par la confusion du discours (balabil), les tremblements (zalazil) et l'anarchie».
Une langue fécondée par une langue étrangère mais qui préserve ses fondements telle qu'en elle-même enfin ses utilisateurs la sauvegardent ne peut être cause d'anarchie.
C'est cette «langue mêlée» qui nous envahit qui peut la provoquer. Et l'anarchie est pire que tout autre fléau.
Cette légende ne figure pas dans le Coran et dans le seul hadith ou le mot existe, ce mot est utilisé en rapport avec ,tremblements de terre, catastrophes qui justement provoquent ruines et désolation.
Notre environnement linguistique est un environnement babélien. Je fais allusion à une langue innommable qui est un mélange de l'arabe dialectal, de l'arabe classique, de l'arabe dit standart avec la langue française aussi bien sur le plan de la sémantique que de la syntaxe, de la morphologie voire de la phonétique.
Cette langue là, langue improbable que nous parlons à la maison, au travail, dans la rue, que nous lisons dans les journaux qui prônent la modernité linguistique, que diffusent les nouvelles stations, qu'utilisent des revues à la ligne rédactionnelle accrocheuse, cette langue là ouvre la voie à toutes les confusions : confusion des appartenances, des identités, des valeurs, confusion des émotions, des dits et des non-dits. Deux exemples pris au hasard : premier exemple : figurant à la première page d'un journal national
Ce titre d'un article fort intéressant par ailleurs sur la corruption qui sévit dans la délivrance du ‘permis d'habiter' superpose plusieurs registres de langue dont nous ne retiendrons que trois : la juxtaposition de l'arabe classique et du dialectal, l'emprunt de deux termes pour signifier un concept urbanistique comme si cette notion ne pouvait pas bénéficier d' une expression adéquate en arabe, enfin une utilisation des guillemets comme si l'emprunt et sa dialectisation en arabe présidaient à l'invention d'un registre annonçant l'apparition d'une nouvelle langue qui épouserait mieux que les autres le monde incohérent des permis d'habiter.
Ce télescopage des registres irriterait plus d'un lecteur.
Que diraient les défenseurs de la «darija» s'ils avaient entendu cette envolée d'un «speaker» d'une station commentant un «match» de «foot». Ce sera notre deuxième exemple «do passaha n'HIguin lli brossaha b' son pied l'y emnia et il allait gua3 ymarqui wahd l'bit magnifique. C'est ça lakwayria de vrai.Tout à fait, tout à fait, et n'zid n'goule, ce réal là ira loin, très b'3id et loin en champions league» (cité dans un hebdomadaire satirique).
Persisteraient-ils à vouloir faire de la ‘darija', la langue d'enseignement , de tous les enseignements jusqu'à cette dérive qui propose de réécrire le CORAN dans cette langue qui n'en est plus une.
D'audacieux penseurs en mal de témérité l'avaient suggéré, mais le dialectal marocain n'est pas le dialectal tunisien qui n'est pas le dialectal égyptien. C'est vouloir faire de nous les nouveaux babéliens.
La traduction de l'arabe au français et du français à l'arabe fait surgir une langue, qui n'est ni le français ni l'arabe. Des humoristes ont exploité cette veine qui les mélange et c'est un rire «HENAURME» qui fuse d'un public bon enfant qui arrive encore à se moquer de lui-même.
La diversité des langues de la Tour de Babel a semblé à certains enrichissement, non désolation, mais «cette langue mêlée» que nous utilisons n'a rien à voir avec cette diversité. Elle corrompt les fondements d'une société permissive qui laisse ses identités flotter au gré de ses errements langagiers.
Le hadith rapporté par SAID IBN ABI BURDA d'après son père d'après son aïeul affirme que le Prophète aurait dit : «Ma nation est une nation bénie et ne sera pas châtiée dans l'au-delà, son châtiment est ici-bas par la confusion du discours (balabil), les tremblements (zalazil) et l'anarchie».
Une langue fécondée par une langue étrangère mais qui préserve ses fondements telle qu'en elle-même enfin ses utilisateurs la sauvegardent ne peut être cause d'anarchie.
C'est cette «langue mêlée» qui nous envahit qui peut la provoquer. Et l'anarchie est pire que tout autre fléau.
