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La Chambre des représentants adopte le projet de budget 2013

Le projet de loi de Finances 2013 a été approuvé par 137 voix pour et 56 contre.

La Chambre des représentants adopte le projet de budget 2013
Le premier PLF du gouvernement de Benkirane a obtenu 137 voix pour et 56 contre.

Le projet de loi de Finances (PLF) pour l’exercice 2013 passe le cap de la Chambre des représentants, pour atterrir chez les conseillers dès ce lundi. Le texte a été adopté tard dans la nuit de samedi à dimanche à la majorité, lors d’une séance plénière marathonienne. Voté dans sa globalité, le premier PLF du gouvernement de Benkirane  a obtenu 137 voix pour et 56 contre.

La première Chambre avait adopté, samedi en plénière, la première partie du PLF 2013, consacrée aux recettes. Celle-ci a été approuvée par 155 pour et 79 contre. Après son adoption, les députés se sont penchés, dans les différentes commissions, sur le débat et le vote de la seconde partie relative aux budgets sectoriels des différents départements ministériels. Ces derniers ont été également votés en plénière durant les premières heures de dimanche. À noter que les budgets afférents au Palais royal et aux deux Chambres du Parlement ont été approuvés à l’unanimité. Ceux de l’Intérieur et de l’Habitat ont respectivement obtenu 25 pour et 9 contre, et 21 pour et 8 contre.

Sur ce registre, les groupes parlementaires de l’opposition ont tous pointé du doigt la stratégie de certains départements. Rachid Talbi Alami, chef du groupe parlementaire du RNI, a indiqué en ce sens que les propositions soumises par les ministres n’ont pas été mises en cohérence et elles sont dépourvues d’objectifs précis et d’indicateurs. Mohamed El Hajouji, du PAM, a aussi épinglé, lors des interventions des groupes en plénière, la vision du gouvernement quant à la Caisse de la compensation. Pour lui, «l’e gouvernement s’est contenté de déclarations d’intention».

En somme, le premier projet de la loi des Finances a pu passer ce cap grâce à la majorité confortable dont dispose l’exécutif à la première Chambre. Sur ce chapitre, Abdelwahed Al Ansari, député du groupe istiqlalien de l’unité et de l’égalitarisme, a déclaré au «Matin» que «la décision politique des différentes composantes de la majorité était présente et visait à appuyer fortement le PLF 2013 et le gouvernement. D’ailleurs, les formations politiques faisant partie de la majorité ont décidé de présenter en commun leurs amendements, qui ont été discutés avec l’exécutif». À noter que le gouvernement était favorable à plusieurs propositions soumises par la majorité. Il s’agit précisément de plus de 24 amendements. Pour ceux qui ont été rejetés, Abdelwahed Al Ansari a indiqué que «les argumentaires du gouvernement y afférents ont été solides».

Dans le même ordre d’idées, Nizar Barraka, ministre des Finances et de l’économie, a noté, lors de la séance plénière dédiée au vote de la première partie du PLF, que «le gouvernement a adopté une approche de démocratie participative vis-à-vis de l’ensemble des amendements soumis par la majorité et par l’opposition». Un avis entièrement appuyé par Rachid Roukbane, chef du groupe du progrès démocratique. En tout cas, les députés de la majorité se sont félicités du climat de la discussion et du vote du PLF 2013 et de l’engagement des députés, aussi bien ceux de la majorité que ceux de l’opposition, au sein de la commission, ainsi que de l’attitude du gouvernement.

À cela s’ajoute la qualité remarquable des interventions en plénière. Du côté de l’opposition, Rachid Talbi Alami a été on ne peut plus clair : «Nous avons voté contre ce projet pour 4 défis, qui sont extrêmement importants à nos yeux et que nous ne trouvons pas dans ce texte». Il s’agit, en l’occurrence, selon le député, des défis constitutionnels et sociétaux, internationaux liés à la crise économique ainsi que ceux liés aux équilibres macroéconomiques et les réformes qui doivent être démarrées ou qui ont démarré, mais d’une manière assez timide. «Nous nous attendions à ce que ce premier exercice du gouvernement dépende d’une logique, ce qui n’est pas le cas. Nous nous sommes seulement retrouvés devant une reproduction des anciennes lois de Finances, avec seulement quelques modifications qui n’apportent pas les changements espérés»,
a-t-il ajouté.             

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