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Un Livre blanc pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants de l’affaire Gdeim Izik

● La délégation ministérielle des droits de l’Homme vient de sortir un Livre blanc sur les événements de Gdeim Izik, depuis la genèse de l’affaire jusqu’au verdict du tribunal militaire de Rabat.
● Le but est de «fournir des données et des informations objectives concernant la compréhension de l’enchaînement des événements et le processus de leur développement».
● Riche en enseignement, le document montre comment l’affaire a été récupérée politiquement par des propolisario qui ont tout fait pour envenimer la situation et lui donner une dimension internationale.
● Le Livre souligne, à l’instar de plusieurs rapports faits par des observateurs étrangers, le caractère équitable et transparent du procès.

Un Livre blanc pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants de l’affaire Gdeim Izik
Le Livre blanc a souligné le caractère équitable du procès des accusés dans l’affaire Gdeim Izik.

La délégation ministérielle des droits de l’Homme vient de rendre public un Livre blanc sur les événements de Gdeim Izik survenus en fin de l’année 2010 dans la banlieue de Laâyoune (12 km de la ville). Le livre qui retrace les événements avant, durant et après le démantèlement du camp, vise à «mettre à la disposition de toutes les parties concernées les éléments nécessaires, leur permettant de se faire une opinion sur ce qui s’est passé et lever toute équivoque à leur sujet et répondre à toute allégation non fondée destinée à tromper l’opinion publique sur ces faits».
Revenant sur les faits déclencheurs de ces événements sanglants qui avaient fait 11 morts du coté des forces de l’ordre et 70 blessés, le document qui s’appuie sur les rapports élaborés par des associations et des organisations indépendantes de défense des droits de l’Homme, nationales et internationales dresse une chronologie détaillée des événements. Le camp ayant été établi «en apparence» sur la base de revendications sociales a été vite contrôlé par des éléments propolisario qui ont tout fait pour envenimer la situation et lui donner une dimension internationale.

Après une série de rencontres et de dialogues entre les autorités et la commission de dialogue, de coordination, d’organisation et de sécurité du camp (qui était censée représenter les protestataires), un terrain d’entente semble avoir été trouvé et les revendications satisfaites. Mais c’était sans compter avec les opinions propolisario qui trouvaient différents canaux pour se faire entendre en tant que positions politiques professant le «séparatisme» et «l’indépendance» avec tous les slogans y afférents.
Riche en détails, le document renseigne sur la mauvaise foi d’une catégorie de personnes qui ont récupéré l’affaire politiquement pour bloquer toute possibilité de parvenir à une solution entre les autorités locales et les familles qui demandaient des logements et des emplois pour elles et leurs enfants.
Le livre décrit comment des éléments à la solde du polisario ont pris en otage les familles, et profité d’une conjoncture internationale propice (marche verte, visite de Christopher Ross dans la région…) pour donner un écho amplifié à leurs slogans séparatistes aux dépens des revendications initiales de la population.
Ces agitateurs visaient en fait selon le document, concrétiser, l’une des recommandations du 12e congrès du front polisario qui misait sur l’option d’attiser la tension en poussant les autorités marocaines à avoir une réaction violente.

Concernant le démantèlement du camp, et les événements sanglants qui l’ont accompagné, le Livre blanc indique que les forces de l’ordre sont intervenues pour démanteler le camp sur ordre du procureur du Roi près le tribunal de Laâyoune. Il souligne l’intervention des forces publiques «par des moyens pacifiques, comme le stipulent les chartes et conventions internationales et les lois nationales, ce qui explique pourquoi on n’a pas enregistré aucune blessure à l’arme à feu attribuée aux forces publiques».

Le document explique par la suite comment la situation a dégénéré et comment les fauteurs de troubles se sont livrés à des actes de vandalisme dans la ville de Laâyoune, tuant plusieurs éléments des forces de l’ordre avec une sauvagerie ignoble. Quant aux dégâts matériels, ils ont été chiffrés à plus de 24 millions de dollars.
Les personnes interpellées lors de ces événements et qui sont au nombre de 24 ont comparu devant le tribunal militaire de Rabat. Cette comparution devant cette juridiction en tant que partie compétente est fondée sur des bases juridiques qui donnent clairement à cette juridiction le pouvoir de juger des personnes civiles en cas de leur accusation de crimes contre les éléments des Forces armées royales et assimilés. Se référant au code de justice militaire, le livre soutient la démarche poursuivie par la justice marocaine dans cette affaire.
Dans la même démarche, le Livre blanc souligne que le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a suivi la situation des détenus lors de cette affaire ainsi que toutes les étapes du procès devant le tribunal militaire, par une équipe constituée de cinq de ses membres. Cette supervision du procès par le CNDH confirme le caractère équitable prédominant depuis le déclenchement de cette affaire.

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