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Une lueur d’espoir pour le secteur

Le nouveau projet de loi relatif à l’Ordre des pharmaciens, dont les détails ont été dévoilés récemment, a pour principal objectif de pallier les déficiences du dahir de 1976 qui régit actuellement l’Ordre des pharmaciens.

Certes, il a mis du temps pour voir le jour, mais aujourd’hui il est bel et bien là. Il s’agit du nouveau projet de loi relatif à l’ordre des pharmaciens dont les détails ont été présentés lors des 9es Journées pharmaceutiques organisées récemment par le Syndicat régional des pharmaciens d’officine de la région d’Oujda. Ce projet vient essentiellement combler les lacunes du dahir de 1976 qui régit actuellement l’Ordre des pharmaciens. En effet, ce dahir qui suffisait largement à réguler les 300 à 400 pharmaciens que comptait le Maroc en 1976 est aujourd’hui dépassé puisque leur nombre avoisine les 13 000.

Sans compter que la loi 17-04, portant Code du médicament et de la pharmacie qui a été promulguée en 2006, a conféré aux instances ordinales de nouvelles prérogatives, telle que l’octroi de l’autorisation d’exercer la pharmacie. «Le travail des représentants ordinaux est devenu en totale inadéquation avec les ressources humaines dont disposent les conseils régionaux.
Rien que pour garantir le respect des horaires et du Code de déontologie par exemple, les conseillers devraient s’y atteler à plein temps et ce n’est pas sur qu’ils y arriveront», souligne Abderrahim
Derraji, pharmacien fondateur du site «pharmacies.ma».

Lacunes du dahir de 1976
Et d’ajouter : «Ce qu’on pourrait reprocher également au dahir de 1976, c’est qu’il a prévu le vote par correspondance pour permettre aux pharmaciens les plus éloignés de participer à l’élection de leurs représentants. Or, ce mode a été à l’origine de beaucoup de dérapages qui ont conduit au blocage que connaît actuellement le Conseil régional des pharmaciens d’officine du Nord et le Conseil national de L’Ordre des pharmaciens. De l’avis des pharmaciens les plus expérimentés, ce mode de vote devrait faire place à un «vote physique» qui responsabilise le votant à l’instar des autres élections qui se déroulent au Maroc». Pour les pharmaciens, ce projet assez complet prévoit un nombre important de dispositions novatrices. Il s’agit de la régionalisation des conseils calquée sur les différentes régions que compte le Maroc au lieu des deux conseils régionaux.

La région devrait cependant, atteindre un nombre minimal de pharmacies pour qu’un conseil d’une région donnée voie le jour. Le cas échéant, deux régions ou plus pourraient fusionner pour atteindre le nombre de pharmacies requis. Ce projet prévoit aussi d’intégrer en plus des pharmaciens d’officine, de biologie, d’industrie et de la répartition tous les autres praticiens comme les pharmaciens-assistants, les pharmaciens-militaires, les pharmaciens-fonctionnaires, les pharmaciens-enseignants, etc. Par conséquent, «ce projet sera probablement bénéfique pour le secteur de la pharmacie au Maroc, mais pour le moment, il ne s’agit que d’un travail d’une commission dont les membres ont été désignés uniquement par le bureau de la fédération. Certains conseils de l’ordre n’ont même pas été impliqués pendant l’élaboration de ce projet comme de nombreux syndicats membres de la fédération. Ceci n’enlève rien à la compétence des membres de cette commission ni à la qualité du travail qu’ils ont accompli», indique M. Derraji.  Rappelons que le projet de régionalisation des conseils a démarré du temps où Feu Abderrahim Harrouchi était encore ministre de la Santé. Nouzha Skalli, l’ancienne ministre du Développement sociale, de la famille et de la solidarité, avait également œuvré de son côté pour que la régionalisation des conseils puisse voir le jour.

Aussi, la majorité des présidents de syndicat des pharmaciens avait adressé une lettre-pétition en mai 2010 aussi bien au secrétariat général du gouvernement qu’au ministère de la Santé lui demandant d’accélérer la régionalisation des conseils. «Beaucoup d’eau risque de couler sous les ponts avant que ce dahir ne soit promulgué, à moins que toutes les instances professionnelles étudient ce projet sous toutes ses coutures et que le nouveau ministre de la Santé qui connaît parfaitement le secteur prenne les choses en main pour accélérer l’aboutissement de ce projet», affirme Abderrahim Derraji.

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