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La Dynastie Alaouite : l'unité sacrée

La Dynastie Alaouite : l'unité sacrée

Dynastie issue des Chorfa de Tafilalet, descendants d’Ali qui agissent en Souverains indépendants depuis le milieu du XVe siècle, les Alaouites imposeront leur autorité dès 1666. Le Fondateur et Chef spirituel de la Dynastie, Moulay Ali Chérif, et ses successeurs (Mohamed Ben Ali Chérif proclamé premier Roi en 1640, et Moulay Rachid qui s’occupera de l’institution de la monnaie en 1664) entendront réunifier le Maroc, appliquant par là une stratégie économique et militaire des plus rudes. En 1672, viendra le tour de Moulay Ismaël d’exercer un pouvoir absolu tout en croissant l’œuvre accomplie par ses prédécesseurs.

Le Sultan commencera tout d’abord par la construction de la ville de Meknès, ville qu’il désignera par la suite capitale du Royaume. Après avoir repris Larache et Tanger, Moulay Ismaël renversera les pouvoirs politiques et religieux locaux et fondera ainsi l’Empire Chérifien ; sa domination sera étendue jusqu’au Sénégal en se formant un réseau de forteresses à partir desquelles une armée de métiers opérera. Il se consacrera par la suite à mettre en place des relations diplomatiques fructueuses avec des pays étrangers, particulièrement au temps de Louis XIV et Jacques II d’Angleterre. Après la mort du glorieux défunt en 1727, Sidi Mohamed Ben Abdallâh (Mohamed III) lui succéda en 1757. Considérant que le Maroc avait besoin de renforcer ses relations avec l’extérieur pour compenser la perte du Triq-Sultan, il signa des traités de commerce avec le Danemark, la Suède, l’Angleterre et les Etats-Unis, qui venaient de proclamer leur indépendance et que Sidi Mohammed fut un des premiers à reconnaître. Il reçut à cette occasion une très belle lettre de George Washington.

Devenu alors successeur de Moulay Yazid Ben Abdallah qui n’aurait gouverné que pendant une durée de deux ans (1790-1792), Moulay Slimane libérera Oujda des mains des Turcs, bâtira plusieurs mosquées et medersas et ne manquera pas aussi d’apporter un soutien aux Algériens durant la guerre d’Isly. Suite au soutien de l’Empire Chérifien à l’Emir Abd el-Kader d’Algérie, le Maroc connaîtra alors une crise politique des plus ardues d’où la provocation des interventions militaires de la France en 1844 et de l’Espagne en 1859-1860. Malgré les efforts imminents du Sultan Moulay Hassan Ier, successeur de Mohammed IV, il aura pour objet de consolider le pouvoir par le ralliement des tributs du Haut Atlas, et moderniser le pays tout en maintenant l’indépendance, des traités sont alors imposés par la Grande-Bretagne, l’Espagne et la France. En 1912, la France imposera son protectorat.

Le Général Lyautey quittera le Maroc en 1925, et la France diminuera les prérogatives du pouvoir fondamental chérifien en procédant de plus en plus par la gestion directe. La résistance s’accommodera, à partir de jeunes élites urbaines; la Seconde Guerre mondiale marquera une trêve entre l’opposition nationaliste et la France. Pendant la guerre, S.M le Roi Mohammed Ben Youssef (Mohammed V) devenu alors Sultan du Royaume Chérifien en 1927, entreprendra de protéger tous les Juifs Marocains face au régime de Vichy. Le retour d’exil du Souverain se fera en novembre 1955, ouvrira le chemin de l’indépendance, reconnue en 1956 par la France, puis par l’Espagne. Dès les premières années, S.M. Mohammed V tentera de doter le pays d’institutions démocratiques et rédigera une Constitution peu de temps avant sa mort, en 1961. Après la mort de feu Mohammed V, survenue le 26 février 1961, Moulay El Hassan fut intronisé le 3 mars 1961, sous l’appellation de Sa Majesté le Roi Hassan II. Au début de son règne, le Souverain pensera tout d’abord à consolider l’indépendance et unifier le pays, ensuite prendra l’initiative de faire expatrier toutes les troupes étrangères en 1962. Marqué par des difficultés politiques et économiques, le début de ce règne s’expliquera par un renforcement de la centralisation. En 1963, s’opposeront, près de Figuig, les armées marocaine et algérienne. L’année 1965 verra la mise en place de la réforme agraire.

Et le retour de la province de Sidi Ifni à la mère patrie en 1969. Sur le plan international, feu S.M. Hassan II envoya deux contingents militaires, l’un au Golan, en Syrie, l’autre au Sinaï, en Egypte pour participer à la défense de ces deux pays contre les agressions israéliennes. Cependant, la Marche Verte qui aura lieu en novembre 1975, afin de réintégrer au Royaume ses provinces sahariennes, mobilisera le peuple marocain derrière son Roi, ce qui permettra de franchir les frontières fictives. Avec le décès de S.M. le Roi Hassan II le 23 juillet 1999, c’est un Souverain né après l’indépendance qui dirige désormais les destinées du Royaume, Sa Majesté le Roi Mohammed VI dont l’intronisation est célébrée le 30 juillet 1999. Le nouveau Roi engage résolument le pays sur la voie de la modernisation, il a mis en œuvre des réformes audacieuses et radicales qui transforment le visage et la marche du nouveau Maroc. Il met tout en œuvre aussi, notamment le plan d’autonomie, pour régler une fois pour toutes le problème du Sahara et jeter les bases de l’édification du Maghreb arabe uni mis en veilleuse depuis plusieurs années.

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