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Les orientations royales, formulées dans la lettre adressée aux participants aux Assises nationales sur le sport de 2008 à Skhirat, se sont avérées être une véritable feuille de route pour le gouvernement marocain, qui s’est attelé à les traduire en chantiers de réforme et de développement de la pratique sportive. Face au vide constaté au niveau du cadre juridique régissant ce domaine, la première étape a été l’élaboration d’une nouvelle loi sur l’éducation physique et du sport (loi 30-09). Des amendements portant sur la réforme des ligues professionnelles, celle du Comité national olympique marocain (CNOM) et du Conseil supérieur du sport, tout comme les droits d'exploitation de l'image des athlètes et des différents événements sportifs ont ainsi posé les jalons de la nouvelle politique gouvernementale relative au sport. L’arsenal juridique du sport s’est également renforcé par l’adoption de la loi 09.09 relative à la lutte contre la violence dans les stades et la loi 51.08 relative à la lutte contre le dopage. La lettre du Souverain a également constitué l’acte fondateur de la nouvelle stratégie nationale du sport à l’horizon 2020. Cette stratégie ambitionne d'améliorer la bonne gouvernance au sein des instances impliquées dans le sport et s’engage à promouvoir le droit fondamental au sport en tant que facteur d'intégration sociale. Parmi ses autres promesses : la modernisation de la formation liée aux métiers du sport, l’encouragement de l'économie du sport et la contribution au rayonnement du sport marocain sur la scène internationale. Ces engagements passent par l'amélioration du système de financement des projets de développement, la mise à niveau et l’élargissement de l'infrastructure sportive et le renforcement du système de formation des sportifs de haut niveau, sans oublier les efforts consentis pour ancrer la pratique du sport dans la société et faire du Maroc une terre de champions.
De nombreux programmes de restructuration, notamment en football et en athlétisme
Toute une panoplie de programmes a donc vu le jour dans le cadre de la vision 2020, à commencer par le programme de sport de haut niveau qui a bénéficié d’une enveloppe de 33 milliards de centimes pour préparer à la fois les Jeux olympiques de Londres 2012 et ceux de Rio de Janeiro en 2016. Également, le programme national de construction et de mise à niveau des infrastructures sportives a été lancé avec en partenariat entre les acteurs publics et privés. Ce dernier s’articule autour de trois axes, à savoir la construction d’infrastructures spécialisées (répondants aux normes internationales), le développement du sport de proximité par la construction des installations de proximité (CSP, terrains de football de proximité…) et la mise à niveau et l’optimisation de l’ensemble des installations sportives existantes.
Les deux disciplines phares du Royaume, le football et l’athlétisme, ont ainsi accaparé la part du lion. Le programme de développement des infrastructures nationales d’athlétisme a été doté d’une enveloppe budgétaire de 578 millions de dirhams. Une bagatelle qui a servi à la construction de l’Académie internationale
Mohammed VI d’athlétisme d’Ifrane, de cinq centres régionaux de formation des athlètes, d’un centre médico-sportif à Rabat et de 21 pistes à revêtement synthétique dans différentes villes du Royaume. Pour le sport roi, les initiatives du ministère de tutelle et de la Fédération royale marocaine de football se sont multipliées depuis 2009. La dernière en date, et l’une des plus importantes, est la signature d’une convention-cadre relative au programme de mise à niveau des infrastructures du football national durant la période 2014-2016, le 4 juin dernier, entre la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et quatre départements ministériels.
Une enveloppe de 1,5 milliard de DH est consacrée à la construction de quatre académies régionales de formation (sud, centre, oriental, et nord), la mise à niveau du centre de formation national de Maâmora, l'équipement de onze sièges de Ligues régionales, l'équipement en pelouse synthétique de 90 stades de clubs amateurs et l'équipement en gazon naturel de 4 stades de clubs du championnat Pro Élite 1 (Tétouan, Kénitra, Khouribga et Safi).
Le Maroc, terre d’accueil des plus grandes manifestations sportives en attendant le Mondial 2026
Le Maroc a déjà commencé à cueillir les fruits de la série de réformes lancées, non pas au niveau des résultats des champions marocains – qui se manifesteront bientôt, on l’espère –, mais au niveau de l’organisation d’événements internationaux majeurs. Les projets prévus initialement pour accueillir la Coupe du monde 2010, et qui ont été maintenus par le gouvernement sur instructions du Souverain, ont permis au Royaume de réussir l’organisation de la Coupe du monde des clubs 2013, marquée par une ambiance festive exceptionnelle et qui a valu au pays les éloges de la FIFA. Un argument de valeur sachant qu’une candidature pour abriter la Coupe du monde 2026 sera présentée dans les quelques mois à venir.
Au niveau continental, le Maroc s’apprête à accueillir la Coupe d’Afrique des Nations à partir du 17 janvier 2015, l’événement sportif phare de l’année. L’athlétisme est également à l’honneur, avec la tenue récente des Championnats d’Afrique des Nations à Marrakech (du 10 au 14 août) et celle de la Coupe continentale le 13 et 14 septembre prochain en présence du gotha des athlètes mondiaux. Les autres disciplines ne sont pas en reste, car le Royaume a également bénéficié de la confiance de l’European Tour qui inscrit depuis quelques années le Trophée Hassan II du golf sur le calendrier européen tout comme la Coupe Lalla Meryem. Même le championnat mondial de Kite Surf a élu domicile à la ville de Dakhla, dont les atouts naturels ont définitivement séduit les organisateurs comme les participants.
