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La destination Maroc, c’est aussi le luxe

De nombreux hôtels ont récemment été distingués dans la catégorie luxe au Maroc par la presse spécialisée internationale. Qu’il s’agisse de la Mamounia ou du Palais Namaskar, ou encore tout récemment du Mazagan Beach & Golf Resort, ce secteur montre au monde entier l’excellence marocaine et contribue, en partie, à améliorer l’image du Maroc à l’étranger.

La destination Maroc, c’est aussi le luxe

En période de crise, on parle peu d’hôtels de luxe et autres palaces, car leur insensibilité relative à ce phénomène les fait passer pour des ilots de calme au milieu de la tempête. Pourtant, l’hôtellerie de luxe est ancienne dans le Royaume, terre d’accueil des touristes depuis plus d’un siècle. Ainsi, dès 1922, la Mamounia fait figure d’exception en devenant le premier palace en Afrique après avoir été le cadeau du Sultan Sidi Mohamed Ben Abdellah à son fils Mamoun pour célébrer son mariage au XVIIIe siècle. Si ce havre de paix situé idéalement dans l’enceinte de Marrakech a été dès ces débuts un repère de stars, sa rénovation dans les années 2000 a permis de lui redonner son lustre et sa grandeur sur la scène internationale, il a été nommé 6e meilleur palace au monde par Fox news, la célèbre chaîne de télévision américaine, en 2013.

Ifrane, station de ski de la jet set par excellence au Maroc suit de peu puisqu’en 1929 sont inaugurés les hôtels, le casino, les chalets de la petite suisse marocaine, même si le Michlifen Ifrane n’ouvre qu’en 1973, donnant ainsi ses lettres de noblesse à la station de ski, gageons que le luxe a toujours fait partie intégrante de l’histoire de la station. Et finalement, chaque grande cité du Royaume a petit à petit, construit son hôtellerie de luxe, soit au travers de chaînes internationales, soit grâce à des boutiques-hôtels ou le luxe est confiné dans la plus grande confidentialité.

Trip Advisor, qui a publié ses travelers’choice pour 2013 reprenant ainsi les notes données par les voyageurs du monde entier a constaté la victoire du Palais Namaskar de Marrakech, un boutique-hôtel de 41 chambres, suivi par le Sofitel Agadir Thalassa Sea& Spa de 173 chambres, tandis qu’en 3e position, on retrouve les jardins de la Medina à Marrakech suivi de la Gazelle d’Or si chère à Jacques Chirac à Taroudant, le peloton de tête est fermé par le Four Seasons Resort Marrakech. Condé Nast Traveller, le journal de référence des touristes haut de gamme met quant à lui en lumière le Selman, le Delano, le Taj Palace et également le Palais Namaskar de Marrakech ainsi que l’Iglesia Hotel d’El-Jadida. Cette ville, qui a fait encore parler d’elle dernièrement, à travers le prix d’exception décerné au Mazagan Beach & Golf Resort du Groupe International Kerzner. Le Mazagan a en effet décroché le Prix du meilleur Resort Golf 2013, un prix attribué cette fois par l’Association internationale des Tour-Opérateurs de golfs (appelée IAGTO). Et enfin, non loin d’El-Jadida, à Casablanca, il y a à peine quelques jours, la célèbre chaîne hôtelière américaine Hyatt Regency, a reçu le prix exclusif «Travellers’Choice 2013» dans la catégorie des meilleurs hôtels du Maroc.

«...Le sentiment de vivre un instant rare...»

Grand ou petit, le palace se doit d’être doté d’atouts spécifiques : bien entendu, le cœur du dispositif reste l’hôtellerie avec des suites dotées du plus grand confort et des dernières technologies même s’il est difficile de parler de critères en la matière tant la diversité est grande. Deuxième point fondamental, la gastronomie, car un palace n’en serait pas un sans une ou de grandes tables. Bien entendu, les chefs étoilés au Guide Michelin sont les plus courus, car leur notoriété ressurgit sur le palace et vice-versa. Ainsi, le Chef Giancarlo Morelli par exemple, a conçu la carte du restaurant du Delano à Marrakech, il en a profité pour lui donner le même nom que son restaurant star de Seregno en banlieue de Milan : le Pomiroeu.

À l’inverse des palaces français qui possèdent tous aujourd’hui des restaurants gastronomiques dotés d’au minimum 2 et en général 3 macarons au fameux guide rouge, leurs homologues marocains n’ont pas encore franchi le pas. Dans la même veine, le bar du palace est avant tout un lieu de rencontre où se créent de nouvelles connexions, tout cela autour de breuvages exceptionnels. La présence d’une excellente cave à cigares incluant nécessairement les plus grands cubains comme le Cohiba Behike BHK 52 ou le Partagas Lusitanias, les cubains comme le Davidoff Millenium blendrobusto ou le Zino Platinum crown séries emperor de la même maison, mais elle pourra aussi être plus moderne en présentant l’excellence du Nicaragua ou du Honduras comme la révélation du Flor de Selva robusto.

Finalement, ce sont les professionnels qui parlent le mieux de leur métier et François Delahaye, ancien patron du Plaza-Athénée et Pierre Ferchaud, patron du Fouquet’s Barrière ont coutume de définir un palace comme «un endroit qui vous procure le sentiment de vivre un instant rare, unique», mettant ainsi en exergue la notion d’expérience à l’anglo-saxonne. Nos invités dans ces lieux d’exceptions ne ressemblent que de bien loin à nos autres touristes, arrivés en jets privés ou en first class, ils viennent plus du Moyen-Orient, des États-Unis et de Russie que de nos marchés traditionnels. Et si la crise touche nos marchés traditionnels, France et Espagne en tête, ces touristes d’un genre un peu particulier ne la connaissent pas et voient leur nombre augmenter régulièrement par la conquête de nouveaux marchés, asiatiques et sud-américains notamment. Le dynamisme du secteur se constate également avec les ouvertures programmées de nouveaux établissements de luxe, par exemple le Movenpick de Marrakech, actuellement en construction sur le boulevard Mohammed VI. 

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