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Accueil next Ces milliards de DH qui échappent au développement local

200 millions de DH d’investissement annuels pour SDCC

La Société de distribution de carburants et combustibles, filiale de la Samir, compte accélérer à partir de 2014 ses investissements pour atteindre jusqu’à 200 stations-services en 2017. A ce jour, 12 sont opérationnelles et une vingtaine en construction.

200 millions de DH d’investissement annuels pour SDCC
La SAMIR a dévoilé son concept de station-service en juin dernier.

  Douze stations-services sont déjà opérationnelles. Une vingtaine supplémentaires sont en construction et seront installées progressivement à partir de 2014 sur tout le territoire national. D’autres sont en projet. C’est ce que déclare au «Matin éco» Youssef Ouhilal, directeur général de la Société de distribution de carburants et combustibles (SDCC). «Notre business plan est décliné sur le terrain comme prévu. Nous allons même l’accélérer à partir de 2014 avec des investissements de plus de 200 millions de DH annuels dans la droite ligne avec notre stratégie de développement et dans un objectif de proximité», a indiqué Youssef Ouhilal. C’est en juin dernier que la Société anonyme marocaine de l’industrie du raffinage (SAMIR) avait dévoilé son concept de station-service. Le réseau est géré par sa nouvelle filiale spécialisée, la SDCC. Créée en 2011 pour un capital de 10 millions de DH, cette filiale a annoncé le retour de la SAMIR dans la distribution après avoir reçu l’accord de principe du département de l’Énergie. La direction générale de la SDCC, qui emploie actuellement plus d’une trentaine de personnes, a donc été confiée à Youssef Ouhilal, ancien directeur commercial du raffineur. Le business plan 2013-2020 et la charte des stations ont été validés en mars dernier par le conseil d’administration de la SAMIR qui, par la même occasion, avait décidé d’augmenter le capital de la SDCC à 150 millions de DH. Une opération réalisée à la mi-2013. 

Afin de satisfaire l’obligation réglementaire de constituer un réseau de 30 stations-services dans un horizon de 3 ans, la SAMIR a mis à la disposition de la SDCC plusieurs terrains pour la construction de stations détenues en propre. Les travaux de construction et d’équipement sont achevés pour certaines, aujourd’hui opérationnelles. Par ailleurs, plusieurs contrats ont été signés (pour une trentaine de stations) ou sont en cours de finalisation avec des partenaires. A moyen terme, un réseau cible d’une centaine de stations-services (stations en propres et stations partenaires) sera constitué pour atteindre en 2017 quelque 150 à 200 stations avec une «attention particulière» accordée aux zones rurales.

«Je vous rappelle que notre programme d’investissement, qui correspond à la période 2013-2017 pour la partie réseau et lubrifiants, avoisine les 600 millions de DH. En accélérant nos investissements, nous allons certainement le dépasser», souligne le patron de la SDCC. En effet, le top management de la société estime que ce montant pourra facilement atteindre le milliard de DH avec la diversification dans d’autres créneaux jugés porteurs. «Ces importants investissements, générateurs de valeur ajoutée pour l’économie nationale et créateurs d’un millier d’emplois directs et indirects, feront l’objet très prochainement d’une convention d’investissement avec le gouvernement marocain», indique Youssef Ouhilal sur le site Internet de l’entreprise.
Côté financement, les moyens nécessaires à la réalisation de ces projets d’investissement sont assurés par la SAMIR, l’unique actionnaire de la SDCC. SAMIR a déjà mis à la disposition de sa filaile 150 millions de DH pour démarrer son projet de développement. Les banques sont aussi sollicitées pour accompagner l’entreprise dans cet investissement.

Selon son patron, la SDCC est pour la SAMIR un relais de croissance stratégique sur les plans national et international. Elle répond à une logique d’intégration verticale visant à se rapprocher davantage du consommateur final, qui reste à la recherche de produits et services «innovants et de qualité supérieure». L’ambition est d’arriver à moyen terme à grignoter, voire dévorer 15 à 20% de part de marché dans une activité où la demande augmente en moyenne de 6% l’an. Actuellement, elle est de 11 millions de tonnes annuelles.
A noter que la vision de développement de SDCC concerne aussi bien le marché local que le marché africain. «L’Afrique constitue pour nous un réservoir de développement indéniable et la continuité stratégique du Maroc», estime le top management. La SDCC ambitionne en effet de devenir un acteur national important dans le développement des exportations de produits pétroliers marocains sur le marché africain.
Rappelons que sa maison-mère compte orienter une partie de la production vers l’export avec l’objectif de réaliser 20% du chiffre d’affaires d’ici 3 ans principalement sur les marchés africains. Ceux-ci représenteraient 30% du marché de la Samir à moyen terme.

A souligner par ailleurs que la SDCC a aussi démarré le 1er juillet 2013 la commercialisation de sa nouvelle gamme de lubrifiants couvrant les huiles moteurs, les huiles industrielles et les graisses. Cette gamme conçue par ses experts est fabriquée par une unité de production jugée unique au Maroc, car totalement intégrée à la chaine de production des huiles de base SAMIR, assurant ainsi une «pleine sécurité d’approvisionnement et une traçabilité sans faille du processus de fabrication». Cette unité d’une capacité annuelle de 50.000 tm (tonnes métriques) est considérée comme un «atout considérable» pour le développement des ventes aussi bien sur le marché local qu’à l’export. 

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