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La Grèce renoue avec la croissance

Le pays qui a été malmené par la crise économique retrouverait cette année le chemin de la croissance

La Grèce renoue avec la croissance
le PIB de la Grèce doit progresser en 2014, malgré la baisse de la consommation.

La Grèce est en train de sortir de la récession. En effet, cette économie qui a été très malmenée par la crise économique au point de la mettre au bord du gouffre, retrouvera cette année le chemin de la croissance. Celle-ci devrait même nettement s’accélérer en 2015, avec une hausse du PIB de 2,9%, accompagnée d’une amélioration des niveaux de chômage et de dette, qui restent cependant exceptionnellement élevés, selon la Commission européenne, citée par l’AFP.
La Commission a, en effet, confirmé mardi, dans ses prévisions économiques, que le PIB de la Grèce devrait augmenter de 2,9% l’an prochain, après 0,6% en 2014, année où le pays tourne le dos à six années de récession. Même le taux de chômage devra s’atténuer. En effet, tout en restant très élevé, il doit commencer à reculer en passant de plus de 27% l’an dernier à 26% cette année puis 24% en 2015. De même, la dette de la Grèce, après avoir atteint un pic de plus de 177% en 2013, devrait se stabiliser cette année avant de descendre à 171,9% l’an prochain.

En revanche, le déficit public, encore à plus de 13% du PIB l’an dernier, doit retomber à 2,2% cette année avant d’être de seulement 1% en 2015. «Les progrès en matière de stabilité budgétaire et de compétitivité soutiennent la confiance et la reprise», d’après la Commission européenne. Celle-ci estime que, tirés par les exportations et l’investissement, le PIB doit progresser en 2014, malgré «la baisse de la consommation liée à celle des revenus disponibles».
La Grèce devra même faire mieux, l’année prochaine, d’après la Commission européenne. «La reprise devrait se renforcer en 2015, avec l’investissement comme principal moteur de la reprise, attiré aussi par les opportunités créées par les réformes structurelles en cours», indique-t-elle, en estimant que la reprise de la zone euro permettra aussi une relance des exportations, de même qu’une augmentation des revenus des activités maritimes et du tourisme.

Il est à rappeler que la Grèce, qui a été frappée de plein fouet par la crise, a bénéficié de deux programmes de prêts de 240 milliards d’euros au total et d’un effacement de dette de 107 milliards d’euros consenti par ses créanciers privés. Toutefois, sa dette publique stagne à des niveaux insupportables et ses principaux bailleurs de fonds (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) ont promis de réfléchir au moyen de la réduire à la fin de l’été.En fait, les créanciers du pays avaient promis de l’aider une nouvelle fois et de se pencher sur la viabilité de la dette s’il enregistrait un excédent budgétaire primaire (hors service de la dette). Les chiffres officiels seront publiés fin avril par l’office européen des statistiques.
Cependant, la Grèce a déjà évoqué un excédent budgétaire primaire (hors service de la dette) de plus de 1,5 milliard d’euros, le premier depuis plus de 10 ans, et un excédent des comptes courants de 1,2 milliard d’euros (0,7% du PIB), une première depuis 1948. «L’an dernier, la Grèce a pour la première fois depuis 1948 dégagé un excédent des comptes courants, et il semble qu’elle ait aussi réussi à dégager un excédent budgétaire primaire», a confirmé mardi le commissaire européen chargé des Affaires économiques, Olli Rehn, cité par l’AFP. 

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