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L’hydraulique et l’éolien avancent plus vite que le solaire

Sur un objectif de 2000 MW chacune à l’horizon 2020, la capacité hydroélectrique installée s’élève à 1300 mégawatts, celle de l’éolien 380MW, tandis que pour le solaire, le 1er projet en construction, d’une capacité de 160MW, ne sera opérationnel qu’en 2016.

L’hydraulique et l’éolien avancent plus vite que le solaire

La stratégie énergétique adoptée en 2009 est à mi-parcours. Ce plan vise à porter la part des énergies renouvelables à 42% dans la puissance électrique installée à l’horizon 2020. Des objectifs jugés très ambitieux par des observateurs. D’autres sèment le doute sur la capacité du Maroc à rester sur le calendrier annoncé, eu égard à l’état d’avancement de certains projets. « Hormis le chantier de l’hydraulique qui connait actuellement la réalisation des 2/3 des projets, les programmes éolien et solaire sont encore à leur début. L’éolien est uniquement engagé à hauteur de 20% alors que le programme solaire est encore en phase de démarrage » estime Ryad Mezzour. Le vice-président de la commission Economie verte-CGEM s’exprimait le 19 février en marge de la session plénière solennelle annuelle 2014 de l’Académie Hassan II des sciences et techniques organisée à Rabat. Un point de vue que ne partage pas le secrétaire général du ministère de l’Energie.

Abderrahim El Hafidi estime, en effet, que «la transition énergétique au Maroc n’est pas une annonce, mais une réalité, matérialisée par des projets concrets qui connaissent du succès». Mais où en est donc exactement aujourd’hui le Programme marocain solaire piloté par MASEN (Agence marocaine de l’énergie solaire) ? Qu’en est-il du programme intégré de l’énergie éolienne et des projets hydrauliques gérés par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) ? Sur le terrain, il est vrai que le chantier de l’hydraulique, qui devra représenter 14% de la puissance installée en 2020, progresse plus vite que les autres. La raison est que l’hydraulique est à l’origine de la production électrique au Maroc sur tout que le parc hydroélectrique a été renforcé dans le cadre de la politique des grands barrages lancée depuis les années 1960. Aujourd’hui, la capacité hydroélectrique installée pèse quelque 1300 mégawatts. Pour atteindre les 2000 mégawatt, le pays mise notamment sur les STEP (Station de transfert d’énergie par pompage) qui permettraient de stocker de l’énergie éolienne ou solaire. Les travaux de la STEP Abdelmoumen devront démarrer cette année pour une mise en service en 2018.

éolien, 380 MW opérationnels

Pour ce qui est de l’éolien, sur un objectif de 2000MW à atteindre dans moins de 6 ans, 380 MW sont déjà opérationnels, dont 100 MW ont été réalisés par des entreprises privées dans le cadre de la loi 13-09. Environ 550 MW sont en cours de construction, 250 MW en développement et un appel d’offres pour la réalisation des 850 MW restants, vient d’être lancé par l’ONEE. Dans l’éolien, le coût a beaucoup baissé. Les spécialistes affirment que le coût de cette source d’énergie frôle déjà le niveau de coût de production des énergies fossiles, estime le ministre Amara, dans une interview accordée au site d’information français l’Usine Nouvelle. Qu’en est-il du plan solaire ? À ce jour, seul le chantier du site d’Ouarzazate (complexe Noor) est lancé, avec le développement de la première phase, Noor I, d’une capacité de 160 MW sur une puissance attendue de tout le complexe de 500 MW. Masen dispose désormais de moins de 6 ans pour achever la construction de cinq centrales prévues dans le plan solaire. L’objectif étant d’atteindre 2000 MW d’ici 2020. Selon Obaid Amrane, membre du directoire de Masen, «il n’y a pas de retard.

La réalisation du plan solaire se poursuit sur le terrain convenablement et nous allons rester dans le calendrier fixé ». Abdelkader Amara se montre également optimiste. Selon lui, les étapes franchies par Masen dans le développement du plan solaire et l’intérêt suscité à travers le monde par ce programme, en particulier la première tranche de la centrale d’Ouarzazate -tant auprès des développeurs de renommée internationale que des institutions financières internationales- sont très prometteuses. Masen va ainsi capitaliser sur la courbe d’apprentissage qu’a permis Noor I – notamment en termes de financement du projet, sa configuration technique optimale, la gestion efficace du processus –pour accélérer la réalisation des autres projets. En attendant, le site de Aïn Béni Mathar a été rayé de la liste. Motif, la pénurie des ressources hydriques nécessaires pour le fonctionnement des centrales solaires en projet. L’Agence travaille actuellement sur la détermination d’un site de remplacement de 400MW. Ce dernier sera probablement le deuxième chantier du plan solaire à lancer après celui de Ouarzazate. Selon nos informations, l’agence devrait annoncer le nouveau site avant juin prochain.

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