Menu
Search
Samedi 20 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 20 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Plan solaire : Masen promet d’être dans les temps

A ce jour, seul le chantier du site d’Ouarzazate - complexe Noor - est lancé.
Le site de Aïn Beni Mathar a été rayé de la liste et devra être remplacé. Mais pas de risque de retard.
Masen affirme qu’elle va capitaliser sur la courbe d’apprentissage qu’a permis Noor I pour accélérer la réalisation de toutes les centrales programmées.

Plan solaire : Masen promet d’être dans les temps

Masen a désormais moins de 6 ans pour achever la construction des cinq centrales prévues par le Plan solaire pour un investissement estimé à 9 milliards de dollars. 14% de la puissance électrique totale installée au Maroc à l’horizon 2020 sera à d’origine solaire. Cet objectif est-il toujours réalisable ? «Oui», répond Obaid Amrane, membre du directoire de l’Agence marocain pour l’énergie solaire (Masen). «Il n’y a pas de retard. Le Plan solaire se poursuit convenablement. Je peux confirmer que nous allons rester dans le calendrier fixé : une capacité minimale de 2 000 MW à l’horizon 2020», a-t-il déclaré au «Matin Eco». Obaid Amrane, qui est le bras droit de Mustapha Bakkoury, le président du directoire de Masen, s’exprimait le 19 février en marge de la session plénière solennelle annuelle 2014 de l’Académie Hassan II des sciences et techniques organisée à Rabat.

à ce jour, seul le chantier du site d’Ouarzazate (complexe Noor) est lancé, avec le développement de Noor I, sa première centrale d’une capacité de 160 MW et un investissement estimé à
7 milliards de DH. Son achèvement est prévu pour l’été 2015 après 22 mois de construction suivis d’une période de tests maximale de 6 mois. Le processus de l’appel d’offres de ce projet a pris plus de 2 ans. Le temps ainsi consommé a été, selon les responsables de Masen, nécessaire vu que c’est le tout 1er projet du Plan solaire marocain (PSM). La réussite de sa réalisation impactera positivement le reste du chantier. Le ministre de l’énergie Abdelkader Amara confirme cette donne. Selon lui, les étapes franchies par Masen en matière de développement et l’intérêt suscité à travers le monde par ce programme, en particulier la 1re tranche de la centrale d’Ouarzazate - tant auprès des développeurs de renommée internationale que des institutions financières internationales- sont très prometteuses. L’Agence va ainsi capitaliser sur la courbe d’apprentissage qu’a permise Noor I – notamment en termes de financement du projet, sa configuration technique optimale, la gestion efficace du processus – pour accélérer la réalisation des autres projets. à en croire Obaid Amrane, la sélection de l’adjudicataire de l’appel d’offres pour la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance des prochaines phases CSP (centrale solaire thermique à concentration) du complexe Noor ( Noor CSP Next Program ) est prévu avant fin 2014. Pour rappel, Noor CSP Next Program est divisé en deux projets distincts. Le premier, Noor II, est un projet CSP Parabolique d’une capacité envisagée autour de 200 MW avec stockage. Le second, Noor III, est un projet CSP Tour d’une capacité prévue autour de 100 MW avec stockage. Selon nos informations, Masen est aussi en train de préparer le processus de pré-qualification visant à sélectionner les développeurs potentiels de la phase Noor IV. D’une capacité de 40 à 50 MW, ce projet sera développé à partir de 2015 au vu des délais plus courts de réalisation.

Le chantier d’Ouarzazate sera ainsi bouclé. La mise en service de Noor II, III, et IV est prévue en 2016. Quid des autres sites ? Outre Ouarzazate, le programme solaire national prévoit, comme on le sait, la construction de 4 autres centrales : Aïn Beni Mathar (400 MW), Sebkha Tah (500 MW), Foum El Oued (500 MW) et Boujdour (100 MW), qui devraient être développées progressivement d’ici 2020, de façon à être connectées au réseau national électrique pour les besoins de la consommation nationale. Comme nous l’annoncions en exclusivité sur «Le Matin» du 25 février 2014, le site de Aïn Beni Mathar a été rayé de la liste, selon une source proche du dossier. Motif, les ressources en eau dans cette zone (à 84 km au sud d’Oujda et d’une superficie de 3 000 hectares) nécessaires pour le fonctionnement des centrales solaires prévues, ne sont pas suffisantes. L’Agence mène actuellement des études, qui sont dans leur phase finale, pour déterminer un site de remplacement de 400 MW. Selon notre source, Masen a déjà une idée sur le site devant remplacer Aïn Beni Mathar. Ce changement ne devrait pas impacter le calendrier fixé. Tous les autres sites sont maintenus.
Les milieux énergétiques attendent que Masen lève le voile cette année sur le nom du deuxième chantier du plan solaire à lancer après celui de Ouarzazate.

Son financement sera assuré par des bailleurs de fonds avec des capitaux propres apportés par le développeur dans le capital de la société projet qui sera constituée. A l’instar du projet d’Ouarzazate, Masen en détiendra 25% par l’intermédiaire de sa filiale à part entière Masen Capital. La participation du développeur privé s’élevant à 75%.

Lisez nos e-Papers