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L’appel d’offres pour les 850 MW lancé par l’ONEE

Ce programme intégré, dont le coût s’élève à 1,7 milliard de dollars, porte sur le développement, la construction et la mise en service à partir de 2016 de cinq parcs éoliens.

L’appel d’offres pour les 850 MW lancé par l’ONEE
l’intégration industrielle constitue une composante de base de ce projet éolien de 850 MW.

C’est fait. L’appel d’offres international pour la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance du projet éolien intégré de 850 MW vient d’être lancé. Selon une source de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), l’office a procédé à cette opération vers mi-février. Ce programme de 850 MW, dont le coût s’élève à 1,7 milliard de dollars, porte pour rappel sur le développement, la construction et la mise en service à partir de 2016 de cinq parcs éoliens : Boujdour (100 MW), Jbel Lahdid (200), Midelt (150), Tanger II (100) et Tiskrad (300). Il vise à porter la puissance totale installée à 2 000 MW à l’horizon 2020, pour un coût estimé à 3,5 milliards de dollars (le coût du total des 2000MW). Ainsi, les centrales éoliennes représenteront 14% de la capacité installée pour la production de l’électricité. L’ONEE devra attribuer le marché de son projet éolien de 850 MW d’ici 2015. Ce dernier sera réalisé dans le cadre d’un partenariat public-privé où l’ONE, la Société d’investissements énergétiques (SIE) et le Fonds Hassan II s’associeront aux partenaires retenus à l’issue de cet appel d’Offres. Chaque projet sera développé par une société de droit marocain va être constituée par les adjudicataires. L’ONEE, le Fonds Hassan II et la SIE prendront une participation dans le capital à hauteur de 35%. Cette société de projet apportera au moins 20% du coût total du programme.

L’ONEE a sollicité un prêt de la Banque africaine de développement (ADB), de la Banque européenne d’investissement (BEI) et de la KfW Bankengruppe (KfW) pour contribuer au financement du projet intégré. À en croire Abdelkader Amara, ministre de l’Énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement, le projet marocain de l’énergie éolienne de 2 000 MW se poursuit convenablement, dans la mesure où l’ensemble des unités prévues sont déjà réalisées, engagées ou en cours de lancement. Les coûts de production atteints ou envisagés confèrent déjà à cette filière un haut degré de compétitivité en comparaison aux centrales consommant des combustibles fossiles. Actuellement, ajoute le ministre, en plus de 380 MW déjà opérationnels, dont 100 MW ont été réalisés par des entreprises privées dans le cadre de la loi 13-09, environ 550 MW sont en cours de construction, 250 MW en cours de développement.

À cela s’ajoute donc cet appel d’offres pour la réalisation des 850 MW. En plus de la production d’électricité, le programme vise aussi la promotion d’une industrie éolienne, la constitution d’une expertise de haut niveau et le renforcement de la recherche-développement de sorte à permettre au Maroc de maîtriser cette filière technologique qui présente un fort potentiel pour l’économie nationale. D’ailleurs, l’intégration industrielle constitue une composante de base de ce projet éolien de 850 MW. Selon Abderrahim El Hafidi, secrétaire général du ministère de l’Énergie, au moins trois unités seront réalisées pour la fabrication et l’assemblage au Maroc de composants des turbines éoliennes. Il s’agit d’une usine de fabrication des pales, d’une autre d’assemblage des Nacelles et Hubs ainsi qu’une usine de fabrication des Tours. D’après El Hafidi, pour le cas de l’éolien spécifiquement, le Maroc a choisi un modèle économique qui lui a permis de maitriser progressivement de la compensation industrielle pour d’aller vers une véritable intégration industrielle.

Ainsi, la compensation industrielle est passée de presque 0% pour le parc de Abdelkhalek Torrés (50 MW) de Tétouan, à 5% au niveau du projet d’Amogdoul à Essaouira (60 MW) puis à 16% pour le projet de Tanger 1 (140 MW). La compensation industrielle passera à 30% pour le parc de Taza et à 34% dans le projet de Tarfaya (300 MW). À noter qu’une fois installés, les 2 000 MW d’origines éoliennes devront permettre au Maroc de produire 6 600 GWh/an orientés prioritairement vers le marché local, dont le dessalement d’eau de mer, et pour partie, exportée vers l’Europe à travers l’interconnexion Maroc-Espagne.

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