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La SIE active ses premiers projets cette année

La Société d’investissements énergétiques s’engagera cette année dans l’efficacité énergétique dans le bâtiment public. L’outil financier de l’État affirme définir actuellement les modalités de financement et le modèle économique à adopter pour ce projet.

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L’efficacité énergétique dans les bâtiments publics. Voici le projet sur lequel travaille actuellement la Société nationale d’investissements énergétiques (SIE). «Le cadre réglementaire du projet est en phase de préparation. Au niveau de la SIE, nous essayons d’anticiper les choses en réfléchissant aux modalités de financement et au modèle économique à adopter pour accompagner cette dynamique engagée déjà par le ministère de l’Énergie. Le choix d’un modèle économique efficient pourra répondre à des critères comme la rentabilité. La démarche consiste à procéder par secteur.

Dans un premier temps, nous allons analyser le secteur hospitalier», nous confie Ahmed Baroudi, directeur général de la SIE, sans lâcher plus de détails. D’ailleurs, la société vient de lancer l’appel à manifestation d’intérêt pour la sélection de sociétés de services énergétiques pour l’accompagner dans ses premiers projets d’efficacité énergétique. Pour la SIE, il s’agit d’identifier les professionnels de l’efficacité énergétique intéressés à se positionner sur le marché marocain et de constituer une base de données de sociétés de services énergétiques potentielles qui sont disposées à l’accompagner dans ses projets d’efficacité énergétique comme l’éclairage et le bâtiment public. «Pour impulser l’émergence de projets dans le domaine de l’efficacité énergétique, la SIE s’engage notamment via le financement de travaux et prestations d’efficacité énergétique sur des actifs publics rémunérés par les organes propriétaires de ces actifs», affirme la SIE dans son dossier d’appel d’offres. L’outil financier de l’État affirme également vouloir s’engager dans l’amont industriel comme la production d’unités de chauffe-eaux solaires made in Morocco.

Sur ce dossier, Baroudi fait motus et bouche cousue sous prétexte que ce projet est confidentiel. «Je ne peux pas m’exprimer sur ce chantier, c’est confidentiel», se contente-t-il de déclarer. Mais des sources proches du dossier assurent que la SIE aurait arrêté les montages financiers et techniques des projets à activer dans l’amont industriel et qu’elle n’attendrait que le feu vert du ministère de l’Énergie. Par ailleurs, l’entreprise compte engager cette année sa première participation au programme national éolien intégré aux côtés de l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE) et du Fonds Hassan II. Selon Baroudi, la participation de la SIE dans ce géant projet se déclinera à travers des prises de participation directe ou indirecte dans le capital des sociétés de projets. Son objectif est de porter la capacité éolienne installée actuellement à 2 000 MW à l’horizon 2020.

«En plus de la production d’électricité, ce programme entend développer la chaîne de valeurs d’une industrie éolienne, la formation d’experts et de techniciens spécialisés et la recherche et développement, de sorte à permettre au Maroc de maîtriser cette filière technologique qui présente un fort potentiel pour l’économie nationale», nous expliquait le DG de la SIE dans l’une de nos précédentes éditions du «Matin». Notons que le développement et le pilotage du projet qui sera réalisé via des partenariats publics-privés sera assuré par l’ONEE. Le Fonds Hassan II et la SIE, quant à eux, auront à leur charge l’élaboration des plans de financement et de mise en œuvre de chaque parc composant le programme. La Société et ses partenaires institutionnels détiendront 35% du capital des sociétés de projet qui réaliseront les parcs éoliens de ce programme.

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