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Projets d’infrastructures : Des commandes en milliards à décrocher par les opérateurs BTP

Le ministère de l’Equipement et du transport est assurément le département qui attribue le plus gros lot des marchés publics eu égard à sa vocation de développeur des infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires. Entre 2008 et 2012, son budget d’investissement avoisinait les 25 milliards de dirhams en moyenne annuelle. Quelque 14.000 marchés, dont environ 9.500 conclus à travers les établissements et entreprises publics placés sous sa tutelle, ont été adjugés sur la période.

Projets d’infrastructures : Des commandes en milliards à décrocher par les opérateurs BTP
La loi de Finances 2014 a doté le ministère de l’Equipement d’un budget d’investissement de 4,768 milliards de dirhams, dont plus de 4,542 milliards consacrés aux chantiers d’infrastructures.

Les marchés publics d’infrastructures représentent pratiquement l’essentiel de la commande publique. Ce n’est donc pas pour rien que le ministère de l’Equipement, du transport et de la logistique a été classé troisième dans les crédits d’investissement, selon l’étude réalisée par le Conseil de la concurrence sur la concurrenciabilité des marchés publics. Le géant des marchés publics affirme, d’ailleurs, que sur les cinq dernières années, son budget d’investissement dédié au marché des travaux frôle en moyenne annuelle les 25 milliards de dirhams. Rien qu’entre 2008 et 2012, le département de Aziz Rabbah aura attribué quelque 14.000 marchés dont environ 9.500 conclus à travers les établissements et entreprises publics placés sous sa tutelle dont l’Office national des chemins de fer, Autoroutes du Maroc, l’Office national des aéroports et l’Agence nationale des ports. Et entre 2006 et 2009, l’Equipement a passé en moyenne plus 1.670 marchés par an, pour un montant annuel moyen de 12,42 milliards de dirhams. Notons que plus de 89,4% du montant total de ces commandes publiques ont fait l’objet d’appels d’offres ouverts. Ces marchés constituent la principale source d’activité des secteurs comme le BTP et l’ingénierie qui dépendent à plus de 75% de la commande publique, notamment celle émanant de l’Equipement et du transport. En 2013 et malgré la fameuse coupe de 15 milliards de dirhams dans le budget global d’investissement, le budget d’investissement du ministère a pesé quelque 26,5 milliards de dirhams et le nombre de marchés programmés pour cette année budgétaire frôlait les 2.400.

Et la préférence nationale dans tout cela ? Les services de Rabbah ne jurent que par l’importance part des marchés adjugés à des entreprises marocaines. «La part des marchés remportés par des entreprises marocaines ou des consortiums menés par des entreprises marocaines s’est améliorée de façon significative durant les 5 dernières années. Ainsi, plus de 95% des marchés ont été attribués à des structures marocaines», explique le département de l’Equipement. Un exemple : dans le secteur autoroutier, la part des marchés adjugés à des entreprises nationales est passée de 87,95% en 2008 à 94,71% en 2012. Et pour l’ensemble les marchés passés par les services du ministère, ce taux avoisine les 97% sur cette même période, à en croire la même source.

Cette année, les départements de l’Equipement et du Transport entendent poursuivre la dynamique d’investissement dans les chantiers d’infrastructures. D’ailleurs, la loi de Finances 2014 a doté le ministère d’un budget d’investissement de 4,768 milliards de dirhams, dont plus de 4,542 milliards consacrés aux chantiers d’infrastructures. Du pain bénit pour les opérateurs BTP puisque ce montant devrait aller essentiellement au développement de projets routiers (1,387 milliard de DH), portuaires (555 millions de DH) et autoroutiers (1 milliard). Sans oublier le montant de 1,6 milliard affecté à l’ONCF au titre de la dotation en capital.

«La part la plus importante du montant des crédits ouverts pour l’année budgétaire 2014, au titre des opérations du compte spécial du Trésor» Fonds spécial routier», qui est fixé à la somme de 2,2 milliards de dirhams, sera canalisée vers les programmes de maintenance routière et de construction des routes rurales», précise le département de Rabbah. Notons que le secteur des transports devrait également connaitre cette année des investissements importants à mobiliser par certains offices et entreprises publiques sous tutelle du ministère aussi bien dans les infrastructures que les services connexes. Selon le ministère, ces investissements atteindront quelque 20,424 milliards de dirhams. Par déclinaison sectorielle, cette année devrait connaître le lancement du programme d’amélioration de la sécurité sur les axes stratégiques les plus accidentogènes, notamment la route nationale 9 entre Marrakech et Ouarzazate, la nationale 1 entre Tiznit, Guelmim et Tan Tan et la régionale 413 entre Meknès, Sidi Kacem et Souk Larbaâ. Le tout pour un investissement global de 3 milliards de dirhams dont 600 millions pour cette année. Le ministère affirme lancer cette année les tronçons restant des voies express Oujda-Nador et Taza-Al Hoceima et la construction de la voie express Larache-Ksar Kbir pour 954 millions de dirhams. D’ailleurs les appels d’offres pour ces projets seront incessamment lancés par le département de l’Equipement.

Dans le secteur portuaire, l’Equipement enclenchera le projet de construction du complexe portuaire Nador West Med pour 9,88 milliards de dirhams dont 830 millions seront investis cette année. 2014 connaîtra également l’élargissement du quai n°1 du port actuel de Nador pour un coût de 135 millions de dirhams et la construction d’un nouveau port de pêche locale à Lamhiriz pour 84 millions de dirhams dont 10 millions cette année. Dans l’aéroportuaire, le département de Aziz Rabbah, entend poursuivre la mise en œuvre du programme de développement et de mise à niveau des infrastructures notamment l’élargissement et l’aménagement de terminaux pour les aéroports de Casablanca, Marrakech-Menara, Fès-Saïs et Rabat-Salé. Des opportunités en or pour les entreprises BTP !

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